Belgique #2 – Gand
02 juillet 2023
Après le petit déjeuner, nous prenons la direction de Gand, ancienne cité commerçante spécialisée en draperie. C’est également la ville natale de Charles Quint. Aujourd’hui, c’est une ville dotée d’une vie culturelle et universitaire intense.
Nous nous garons en périphérie et enfourchons les vélos pour rejoindre le centre historique. L’église Saint Nicolas se dresse majestueuse. Elle a été construite dans un style gothique entre le XIIIe et le XVe siècle.




Nous découvrons le groot kanon (« je s’appelle Groot« , oui elle était facile je vous l’accorde) – le grand canon donc – surnommé Dulle Griet, « Marguerite l’enragée » en français, personnage du folklore local. Il s’agit du plus grand canon en fer forgé, de fabrication occidentale, provenant du Moyen-Âge. Orné du blason de Philippe Le Bon, Duc de Bourgogne, il date du XVe siècle et pèse plus de 12 tonnes.

Après une pause frites, nous profitons de l’après-midi pour faire une balade en bateau sur les canaux. Nous longeons les maisons des guildes de bateliers, reconnaissables à leurs armoiries. Juste après, un ancien monastère Augustins se dresse. Ces prêtres avaient l’autorisation de commercer sans taxe. Les bateliers y venaient vendre leurs marchandises.



Le château des comtes de Flandres, construit au XIIe siècle s’inspirent des forteresses vues lors des croisades. Il est venu compléter les fortifications érigée ici au IXe siècle pour résister aux invasions vikings. Edifié sur terre, une partie s’est retrouvé sur l’eau lorsque le canal a été élargi. C’est aujourd’hui un lieu touristique qui se visite.

Nous admirons les constructions sur les berges, le médiéval côtoyant l’ultra-moderne leur donnent un profil unique et atypique.




Nous apercevons le rabot, ou porte de garde, constitué de deux tours encadrant un mur d’enceinte et surplombant un pont sous lequel se trouve une paire de portes. Ce dispositif placé en entrée de canal permettait de le protéger des crues en fermant les portes.

La guide est prolixe. Elle nous explique l’histoire du Manneken-Pis local – un mot néerlandais signifiant « le petit homme qui pisse » – symbole de la guilde des tanneurs. En effet, les tanneurs récoltaient l’urine des enfants pour en extraire l’ammoniaque par fermentation, nécessaire au dégraissage des peaux. Nous apprenons qu’il y avait des goûteurs afin de s’assurer que l’urine amenée était bien de première qualité. Une anecdote un brin marquante !
De retour au Lican, nous trouvons un parking pour la nuit à Nazareth-La Pinte, à deux pas d’un skate park qui fait de l’oeil aux gnomes.
Soirée tranquille.