Bilan Lican 2022-2023
USA
Pour notre ressenti sur la période USA, je vous renvois au billet rédigé à notre départ prématuré, ici pour le bilan intermédiaire façon interview et ici, en fin de texte pour le bilan final de cette partie.
Europe
En raison de ma tardiveté à rédiger les derniers billets – il s’est passé deux ans depuis notre retour (déjà !) – je ne peux pas vous livrer nos ressentis de façon aussi détaillée et spontanée que pour les USA.
Globalement, notre expérience Européenne a été plus appréciable que notre expérience américaine.
Vivre dans notre camping-car, déjà aménagé à notre goût et dont nous avions l’habitude, était plus serein que dans le RV qui était destiné à être revendu en fin de périple. Il ne nous a pas fallu de temps d’adaptation, nous avions déjà nos marques et une organisation bien rodée.
Les trajets étaient bien plus courts entre deux étapes et, compte tenu des nombreux pays traversés, d’une diversité de paysages énorme. Les lieux de repos sauvages étaient plus accessibles et globalement nous n’avions pas cette sensation d’isolement ressentie dans certaines régions US. Un côté plus cocon que la démesure US – à tous niveaux – de la côte ouest.
Alors qu’aux USA nous avons pu nous émerveiller devant les beautés de la nature, en Europe nous avons essentiellement découvert une richesse culturelle infinie.
Ceci étant dit, les deux voyages étaient différents avec leurs propres spécificités qui en ont fait des souvenirs inoubliables.
Côté chiffres…


Et au total (oui je vous épargne les calculs) :
- Du 13 juillet 2022 au 05 juillet 2023
- 318 jours (et une pause de 41 jours)
- 2 continents
- 20 pays (en incluant la France)
- 30 447km
- 2 véhicules
Fil rouge
Et bien sûr nous avons maintenant une toute une nouvelle collection de Petit Prince. Seuls deux pays manquent à l’appel :
- Les USA, parce que ce projet n’avait pas encore été identifié. Ce n’est qu’après avoir débuté le voyage en Europe que ma copine m’a soufflé cette idée de collection insolite (merci !!), et je n’ai jamais rattrapé celui des USA,
- La Serbie, parce que nous n’avons fait que la traverser avec une unique pause la nuit tombée avant de repartir aux premières lueurs du jour le lendemain. L’homme préférait ne pas s’y attarder.
Ce qui monte donc à 18 la série des Petit Prince du Lican, parce que bien évidemment j’ai poursuivi cette originale collection au fil de nos voyages suivants. Certaines collectionnent bien les petites cuillères et d’autres les aimants hein… D’ailleurs existe-t-il un nom pour la « collection affective des éditions traduites du Petit Prince » telle un souvenir typique de voyage ? J’en doute ! Alors je me qualifierais donc de cueilleuse d’astéroïdes, ce qui est assez cohérent pour les voyageurs de l’étoile du soir, non ?

Conclusion
Ces deux périples ont été formateurs à tous les niveaux.
La cohésion. Notre famille a créé des liens plus forts. Malgré que la promiscuité n’a pas toujours été évidente, chacun a su trouver sa place et des moyens de s’entendre ou de s’isoler lorsque nécessaire.
La débrouillardise. Les gnomes sont devenus plus indépendants au fil des mois. Leur donner de petites missions et les laisser aller à la découverte de l’environnement, n’ont fait que développer leur confiance en eux et renforcer la notre en eux.
La solidarité. Que ce soit entre voyageurs ou avec les locaux, il y a toujours eu une réelle entraide lorsque que nous en avions besoin. Nous nous souviendrons de nos vitres au US, de notre étanchéité en Sicile ou encore de notre chaudière en Grèce.
La fierté. Je suis très fière de mes gnomes d’avoir mené cette année scolaire atypique, en dépassant tant leurs appréhensions et blocages qu’en réussissant à passer outre leur manque de motivation. Il y a eu des haut et des bas, des cris et des félicitations mais surtout beaucoup de patience réciproque. Entre l’acceptation que ce soit papa-maman qui fassent office d’enseignants et celle de déconstruire nos idées reçues sur l’école, un temps d’adaptation a été nécessaire afin que l’instruction en famille se déroule sans heurts.
L’apprentissage autrement. Au-delà de la simple instruction en famille, nous avons énormément appris de nos visites qu’elles aient été culturelles ou naturelles. Apprendre l’histoire, la géographie ou les sciences « sur le terrain » est la meilleure façon de les retenir.
L’ouverture d’esprit. La découverte de différentes cultures, de différents paysages, de différents voyageurs, de différentes façons de vivre et j’en passe, tout ça a contribué à nous ouvrir à la diversité.
Vous l’aurez compris au fil de ces billets, nous avons énormément apprécié cette casi-année de vadrouille. Si nos obligations ne nous avaient pas rappelés, alors nous aurions bien aimé nous octroyer un petit supplément ou, à tout le moins, un retour moins précipité pour approfondir les derniers pays traversés.
Aujourd’hui, nous aspirons à un nouveau départ et préparons celui-ci. Les aventures du Lican ne sont pas terminées, elles reviendront sous une nouvelle forme et bien sûr nous vous tiendrons au courant.