Breaking Bad
Notre Lican est maintenant aménagé. Tout n’est pas encore parfait pour la psychorigide que je suis: quelques boîtes manquent (les boîtes c’est la vie !) et certains placements ne me satisfont pas.
On verra à l’usage.
Déjà, lorsqu’on roulera, ce sera le baptême du feu !
Allez, je reprends le fil de notre quotidien.
14 juillet 2022
Notre première nuit dans notre nouvel home sweet home s’est passée sans soucis majeur. Le déphasage aidant, chacun a dormi comme un bébé et c’est également réveillé de bon matin.
J’ai donc consacré notre matinée à déballer et ranger nos achats et nos valises. Ce que j’avais imaginé prend forme, à quelques détails près. Mais dans l’ensemble, c’est cohérent. Il faut juste que je m’habitue à la configuration de notre Lican, bien différente de celle de notre camping car français.
L’homme gère les gnomes d’une main de maître: douche, jeux, piscine, et s’occupe du repas: guacamole, tomates et mozzarella.
Attention, pas la mozza de bufflonne bien crémeuse et goûteuse. Non point. Une mozza « pâte pressée cuite » et pasteurisée. Ça fait l’affaire et ce n’est pas si pire.
L’absence de « mixer » fait défaut pour rendre le guacamole onctueux (ouhhhh un oubli de ma part !) mais il est délicieux. L’homme maîtrise cette recette héritée d’une amie Mexicaine !
Une chose est sûre, c’est que la bec à sel que je suis n’est pas en manque. Les crackers et la mozza sont bien salés, je plains ceux qui l’apprécie moins.
La suite de la journée est occupée par une lessive de nos effets des derniers jours. Pas de monnaie ? Il y a une app pour cela ! Les machines sont connectées ! Je peux lancer le cycle et le suivre via l’application. J’ai même le droit à un bonus d’inscription, si bien que cela ne me coûte rien. (mode mamie ON) Il n’y a pas de petites économies ma bonne dame ! (mode mamie OFF).
L’attente se passe à la piscine et au gré de quelques exercices scolaires, à la demande des enfants curieux de savoir ce que j’ai pris pour eux.
Pour les enfants je n’ai pas prévu le les classiques cahiers de vacances. J’ai opté pour deux approches.
L’une, ludique avec des cahiers jeux. Pour la lutine, ce sont deux livres à énigmes des éditions Nathan, façon « dont tu es le héros » où le choix est dicté par la réponse à une question sur le chapitre lu, qui peut être de compréhension écrite, de calcul, de géographie etc…
Pour le lutin, c’est un cahier multiactivités.
L’autre approche est plus formelle. Il s’agit du livret complet de l’année écoulée. Cela leur permettra de passer en revue l’ensemble des notions, de noter leurs faiblesses pour mieux les aider à progresser par la suite. Ces supports me serviront également pour des révisions au cours de l’année.
Pour cet été, ils rempliront leurs cahiers à leur rythme, pendant la route ou lorsqu’ils le souhaiteront. Mon objectif est d’une part qu’ils gardent un pied dans les apprentissages (et ça évite du temps écran !) et d’autre part de leur inculquer un rythme qu’il leur sera plus facile de continuer une fois l’instruction relancée.
Ces parcours dans le camp sont l’occasion d’observer les paysages.
C’est aride, c’est chaud. La zone est totalement reliée par les corbeaux – pas de réseau – et le Wifi est vacillant. On entend quelques coyotes au loin.
On s’imagine très bien partir en 4×4 dans le désert alentour pour y exécuter un voisin dérangeant et laisser son cadavre pourrissant aux vautours et aux coyotes.
L’homme se projette dans Breaking Bad, les paysages étant ceux de cette série. On croiserait Walter White (superbement joué par Bryan Cranston) en slip kangourou qu’on ne serait même pas étonné ! Et comme notre RV est un intégral, il n’y a qu’un pas pour qu’il s’imagine y être !
La voie ferrée passe à proximité, le train s’annonçant d’un coup d’avertisseur fort et clair. Souvent des trains de passagers, parfois des trains de marchandises avec leurs centaines de wagons. C’est un spectacle impressionnant à regarder, surtout qu’il arrive un moment où on n’en voit ni le début ni la fin alors qu’il serpente entre les collines. Je n’ose imaginer être bloquée à un passage à niveau ! Je comprends mieux pourquoi dans les courses poursuites des blockbusters américains, le fuyard essaie de passer devant la loco pour perdre ses poursuivants !
Le camp est également peu animé. De nombreux RV et autres maisons mobiles, les uns sur les autres, mais nous ne croisons personne. Un camp fantôme ? A moins que les gens restent cloîtrés à cause de la chaleur étouffante.
Nous sommes étonnés de voir que certains habitent probablement ce camp à l’année au vu du bric à brac entourant certains véhicules !
Le camp, bien loin de mes souvenirs des KOA, donne une impression de décrépitude. Les équipements sont corrects et propres, mais les bâtiments et infrastructures mériteraient un ravalement. L’aridité du climat ne doit pas aider à garder les structures dans un état correct.
Ce premier aperçu de la région de L.A nous enchante guère. La période de sécheresse amplifie probablement la désertification de la zone. Nous verrons demain, vers la côte, s’il y a une différence.
La soirée se passe aussi tranquillement que la journée. Nous préparons le RV à la reprise de la route demain. Un autre jour.
Description précise et détaillée de cette première journée
Bravo ma filleule !
Ici il fait aussi très chaud
Pour l’homme le portail a été changé et tout marche très bien
Bière à toute la tribu