Nomades sédentaires
Nous observons de nombreux RV, caravanes ou fifth wheels (caravane au point d’accroche dans la benne du pick-up) dans les camps. Certains entourés d’aménagements divers, d’autres inhabités voire laissés à l’abandon. Sur les routes nous croisons peu de nos homologues, la plupart sur les axes touristiques et généralement il s’agit de locations comme l’indiquent les grands stickers ornant ces véhicules. Nos voisins sont parfois étonnés de nous voir partir après une seule nuit.
À réfléchir à l’aménagement de notre RV, je constate qu’il manque de rangements pratiques en roulant (dans l’habitacle conducteur par exemple), qu’il est pourvu de grands espaces plans (sur lesquels je ne peux rien poser en fixe !) ou qu’il fait défaut de certains basiques (comme un placard poubelle !).
Entre ces observations internes et extérieures, j’en déduis que le nomadisme tel que nous le vivons n’est pas (plus ?) l’utilisation principale de ces véhicules. Cela donne plutôt une impression de sédentarité régulière, à rester plusieurs semaines sinon mois au même endroit avant de se déplacer ou rentrer.
Alors, oui, il doit y avoir quelques nomades comme nous qui sillonnent le pays au jour le jour mais ça n’est probablement pas la majorité.
Après ces digressions, reprenons la suite de nos aventures.
16 juillet 2022
Départ de Morro Bay dans la matinée, poursuivant la remontée de la côte pacifique.
Nous faisons une halte au bord de route acheter quelques abricots en vente par un agriculteur local. Aujourd’hui, c’est Pacific Road que nous empruntons.
C’est par la route n°1, route historique et panoramique, bordant la côte que nous passons. Étroite par endroit (étroite façon US s’entend hein), on pourrait facilement imaginer être sur la côte sauvage de la campagne Corse (toutes proportions gardées).
La tête dans les nuages, coincés entre les falaises, les crêtes semblent voler telle la cité du ciel dans Flash Gordon. Nous faisons une pause déjeuner en bord de route, l’avantage d’être autonome avant de réussir à nous arrêter à un point de vue – Willow Creek – où nous observons des surfers affronter les vagues.
Passage par le Brixby Bridge et le Ricky Creek Bridge, tous deux datant de 1932. Malheureusement, faute de place, nous ne pourrons nous arrêter pour immortaliser ces deux ponts.
Nous « remontons » vers le Nord, du coup nous sommes côté « terre » et l’accès aux parking n’est pas aisé d’autant qu’ils sont pris d’assaut en ces temps de vacances. Comme nous devrons revenir dans le Sud en fin d’été, nous repasserons par cette route.
Paysages magnifiques.
Quelques propriétés jalonnent la côte. Nous admirons certaines architectures, défiant souvent les lois de la gravité, qu’il ne doit pas être désagréable d’habiter. Par contre, il ne faut pas oublier le sel (comme dit ma grand-mère) car cette portion de route panoramique fait une bonne centaine de miles ! Je plains le facteur qui doit y faire une tournée de plusieurs heures !
Au sortir de cette route pittoresque, nous faisons une pause glace dans un « mall » de la région, également pour capter un réseau wifi, étant tributaires des hotspots tant que nous n’aurons pas trouvé un abonnement local (et ce n’est pas si évident, surtout qu’il faut que l’homme puisse surfer pour voir les alternatives… Serpent qui se mord la queue!)
Les crèmes glacées valent le détour. Loin de nos glaciers, ici chacun créé sa propre composition digne d’un pot de Ben & Jerry’s. Le plus petit pot nous suffit, étant déjà bien rempli.
La lutine opte pour un mix glace cheesecake avec myrtilles et fraises.
Le lutin pour une « simple » boule chocolat.
L’homme pour un mix façon chocolate fudge brownie
Moi pour un mix glace au beurre de cacahuète et Reese’s (oui, c’est un péché mignon).
L’homme a pu, pendant ce temps réserver un camp pour la nuit, et nous voilà repartis.
La route, sinueuse à souhait telle nos routes de montagnes, serpente entre les « redwoods », ces sequoias rouges à la cime lointaine.
Le camp, Smithwood à Felton, en pleine forêt est calme et reposant. Les gnomes partent en exploration, et faire faire un tour à notre 4-pat, tandis que nous installons les divers branchements. Ici, électricité, eau et égouts sont branchés en permanence. Ce qui nous permet de vider les cuves et remplir l’eau régulièrement en prévision de campements moins prolifique. Un « souci », celui de trouver des zones de vidange, en moins.
Soirée au calme, sur notre table de pique-nique, autour de notre brasero.
Pas de marshmallow mais ce n’est que partie remise !