Corbeaux

Venant d’arriver, nous sommes tributaires des réseaux wifi mis gracieusement à disposition. Lorsque nous sommes en ville, la plupart des magasins en proposent un. Il est donc facile de surfer même si parfois ces réseaux sont facétieux.

Dans les camps, et pas forcément les plus isolés, les hotspots ne sont pas toujours accessibles de tous les emplacements. Il faut parfois se déplacer près de l’accueil pour espérer capter quelque chose.

Et dans certaines zones, notamment les parcs nationaux, où nous faisons escale, c’est zone non couverte même par les corbeaux !

Une séance de désintoxication bienvenue !

Alors, non, nous ne sommes pas addicts. Nous avons besoin de ces points d’accès, déjà, pour donner quelques nouvelles à nos familles inquiètes de nous savoir si loin perdus dans les grands espaces américains.

Je caricature à peine 😉

J’en profite également pour poster quelques billets sur le blog et post Instagram.

Ensuite, sans abonnement local, l’homme doit télécharger les cartes du GPS de nos différentes étapes. Oui, nous pourrions aussi nous guider à l’ancienne avec la carte routière, mais avouez que le GPS c’est bien pratique 🙂
Enfin, cela nous permet de surveiller nos boîtes mails, pour gérer et clore les dernières affaires en cours au moment du départ.

En attendant un abonnement local téléphonique qui nous fournira la data, nous sommes donc reliés par les corbeaux, quand il y en a 😉

Alors surtout pas d’inquiétude, si vous n’avez pas de nouvelles, ne vous formalisez pas  et dites vous que nous sommes probablement au coeur d’un parc naturel dont vous aurez rapidement un aperçu.

Maintenant, reprenons mon journal quotidien.

Direction Hendy Woods, où nous resterons 3 nuits, réservée s à l’avance, en France afin de s’assurer une place comme c’est devenu obligatoire pour la plupart des parcs nationaux.

18 juillet 2022
Départ vers 11h. Les gnomes profitent des jeux tandis que nous prenons une douche et plions le lican.

Les abords de Hendy Wood font la part belle aux vignobles. Des vignes à perte de vue et des « cellars » où des dégustations sont proposées. Une cave, appelée Toulouse, m’interpelle. Je ne savais pas Toulouse être un vignoble connu mais à voir les oies orner le blason de cette maison, nous supposons qu’ils proposent également des produits « du terroir ».

La route sinueuse et étroite invite l’homme à se garer sur le bas côté pour laisser passer les voitures que nous ralentissons. Leurs remerciement à coup de klaxons sont surprenants de prime abord.

Les viticulteurs ont leurs propres réserves d’eau, expliquant la verdoyance des vignes. Entre deux vignobles, les paysages sont arides et les rivières presqu’asséchées. Nous traversons de petites villes, la population annoncée étant plus proche de celle que nous connaissons chez nous, entre 300 et 1000 habitants, que de celle annoncées pour les grosses mégalopoles se comptant en plusieurs centaines de milliers.

Nous devons faire quelques courses pour notre prochaine étape. Aucun Walmart en vue dans cette zone « rurale », nous optons pour une petite épicerie qui, chez nous tiendrait plus du Carrefour City quand même 😉
Nous prenons même une bouteille de vin de Toulouse, que nous goûteront plus tard. C’est un Pinot dans l’esprit d’un vin Alsacien, gorgé de sucre par le soleil.

Arrivée au Hendy Woods State Park. Un de ces parcs où, en période creuse, les campeurs se gèrent seuls, réglant leurs place dans une des enveloppes mises à disposition. N’étant pas en période creuse, la réservation était obligatoire et c’est la Ranger qui nous accueille au poste à l’entrée.
La Ranger est un stéréotype typique de la Ranger des films. La cinquantaine bien tassée, cheveux longs lâchés, la démarche de cowboy, accueillante, elle ne doit pas non plus rigoler quand on déroge aux règles.

Impossible de trouver notre réservation ! De plus, en lui annonçant notre numéro de place (choisie sur plan), elle nous la déconseille: celle-ci étant en pente (eh oui le plan ne l’indiquait pas !). Elle nous en propose une autre, gardée sous le coude au besoin, mais qui s’avère déjà occupée quand nous nous y rendons !

Retour auprès de la Ranger qui n’est pas contente de savoir cette place occupée, n’ayant aucune trace de cela dans ses registres (certains vont passer un mauvais quart d’heure !). Entre temps nous constatons être arrivés 24h trop tôt ! Cela ne rend pas plus visible notre réservation. La Ranger n’est pas offusquée de notre erreur qu’elle laisse passer tant que nous restons le temps initialement prévu.
Deux autres emplacements nous sont proposés. L’homme « ne sent pas » l’un : trop court et trop étroit, nous optons pour l’autre, à l’entrée du camp.

Espace boisé, table de pique-nique et brasero. Nous sommes au cœur de la forêt de sequoias rouges.

C’est calme. C’est silencieux . C’est agréable.

De nombreuses balades sont accessibles rapidement. Malheureusement interdites aux 4-pat, qui devra donc nous attendre dans le lican.

Nous passons une soirée tranquille, malgré les moustiques (!), à écouter et observer la nature. Un petit écureuil nous fera le spectacle avec quelques cabrioles dans les arbres alentours.

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