Hendy Woods State Park

Une looooooooooong billet pour vous relater ces journées passées dans ce parc d’état californien. Havre de tranquillité au milieu des grands sequoias rouges.

Une atmosphère particulière.

19 juillet 2022

Une nuit très tranquille, en raison du lieu, au milieu de la forêt. C’est agréable.

Ce jour est consacré à une balade sur l’une des pistes au départ du campement. Nous choisissons Hendy Grove, une piste d’accès aisé. L’homme est encore soucieux de préserver son genou.

Nos chaussures de marchés ajustées et nous voilà partis. Il faut vous dire également que les chiens sont interdits sur les pistes, afin de préserver la faune et la flore. Notre 4-pat doit donc nous attendre dans le RV. Elle doit d’ailleurs être tenue en laisse en tout instant, ou attachée. L’homme se fait reprendre une fois où deux par une Ranger alors qu’il l’avait détachée pour jouer. C’est strict !

Cette première approche nous mène dans la forêt de sequoia rouges. Des troncs immenses, des cimes lointaines, une odeur boisée. C’est une agréable marche. La futaie nous protège des rayons du soleil, fort intense lorsque le chemin nous fait sortir de l’abri des arbres.

Des bancs sont disposés ça et là, dédiés par différentes personnalités locales comme la famille Salinger (rien à voir avec l’auteur).

Les enfants se cachent dans les troncs creuses, grimpent sur les arbres au sol. Un vrai parc de jeu naturel.

Le Hendy Grove Trail rejoint d’autres boucles, toutes les unes enchevêtrées dans les autres. Nous suivons la direction du « Day Use Area », une aire de pique-nique au sortir de la forêt où les campeurs autant que les locaux en recherche de dépaysement peuvent utiliser. Quelques pas plus loin, la rivière. Totalement asséchée. Le soleil chaud et intense ainsi que l’absence de précipitations sont en cause.

Nous retournons rapidement sous la protection feuillue et rejoignons le camp. Une biche et ses 3 faons nous ferons le plaisir de leur majestueuse présence.
Inoubliable.

L’après-midi est consacrée à promener notre 4-pat dans le camp, aux jeux de société, au coloriage, aux jeux de ballons qui amusent beaucoup les enfants. Ce sont des moments en famille dont nous profitons.

L’homme consacre aussi du temps à lire les livrets du RV et à comprendre comment fonctionne le générateur pour recharger les batteries. Quelques tâtonnements pour le démarrer (il fallait démarrer le moteur pour qu’il se lance) avant de constater qu’il ne charge pas ! Après un arrachage de cheveux en règle, l’homme comprend. Le générateur n’est pas directement relié au RV mais il faut le brancher sur la prise électrique, celle où vient se fixer le câble dans les camp.

Cette énigme résolu, nous regardons les différents niveaux. Nous devons encore tâtonner sur les capacités de notre Lican.
Une vidange / remplissage s’imposera demain.

Mais c’est un autre jour.

20 juillet 2022

Une nuit aussi tranquille que la veille. Visiblement des petits animaux sont passés se désaltérer à la gamelle de notre 4-pat, vide au matin.

Tandis que nous finissons le petit déjeuner, et par la même occasion offrons nos corps en pâture aux moustiques, nombreux et voraces mais fort heureusement sans la démangeaison qui s’ensuit habituellement, l’homme part vider/ remplir le Lican.
Également rassurer nos familles que nous sommes simplement dans une zone blanche et non agonisants au soleil dans un ravin d’une route perdue de Californie (oui je vous aime).

Pendant l’attente, nous entendons l’activité « Jeune Ranger » se dérouler, où la lutine voulait aller. Nous sommes mercredi ! À ne suivre que les dates, j’en ai totalement oublié le décompte des jours si bien que nous étions persuadé que nous n’étions que mardi…
La lutine en pyjama, moi également et ayant le lutin et le 4-pat à surveiller, ne peut pas y aller. Elle est triste et rage de cette erreur, d’autant que la voix du Ranger porte et lui rappelle ce qu’elle loupe.

Au retour de l’homme, nous expliquons le quiproquo. A priori une nouvelle séance à lieu le lendemain après-midi, l’homme demande au Ranger si nous pouvons rester plus longtemps. Rien n’est moins sûr.

Nos ablutions matinales effectuées, c’est le pique-nique en poche que nous partons sur les pistes des Hendy Woods. Nous flânons au gré de nos envies. Toutes les boucles se croisent et s’entrecroisent, permettant de se perdre sans jamais vraiment être perdu.

Des panneaux nous informent des « dangers » des lieux: les tiques (inspection corporelle après les balades !), les pumas (il est donc recommandé de faire du bruit !) et là présence d’un ours noir aperçu dans les alentours. Une vraie forêt quoi 🙂

Les enfants poursuivent leurs jeux dans les troncs, certains brûlés offrant des cavités naturels, d’autres à terre et évidés permettant de se prendre pour un aventurier en passant dedans, d’autres si haut malgré leur chute permettant de s’exercer à l’escalade.

Moi j’y vois des trolls et des farfadets comme dans ce livre de mon enfance. L’atmosphère surréaliste est amplifiée, pour moi, avec ces passerelles de bois disséminés ci et là pour faciliter certains passages, si bien que cela me donne l’impression d’être en immersion dans Myst, ce jeu auquel j’ai joué des heures plus jeune.

Nous prenons notre pique-nique sur un des bancs jalonnant le parcours, sous la cime protectrice des sequoias rouges puis direction la rivière où les gnomes trempent leurs petons. Peu d’eau, en raison des chaleurs intenses, mais suffisamment pour qu’ils pataugent joyeusement avant de reprendre le chemin du retour.

L’après-midi, à l’instar de la veille, est dédiée à des jeux et autres activités familiales.

Pendant notre balade nocturne, avec nos lampes frontales, à faire le tour du camp pour promener notre 4-pat, nous croisons un autre campeur. Celui-ci reconnaît que nous parlons français et engage la discussion. Au fil des échanges nous découvrons que Justin connait très bien la Savoie et Chambéry, pour y avoir fait ses études en tant qu’étudiant étranger il y 20 ans de cela et a gardé des contacts de l’époque ! Il pratique ainsi son français – parfait – et nous donne son numéro au cas où nos pas nous mèneraient vers Sacramento, où il vit.

Une de ces rencontres inopinées nous rappelant que le monde est finalement petit.

21 juillet 2022 (partie 1)

A défaut d’avoir pu rester plus longtemps (le Ranger n’est pas revenu vers nous pour nous y autoriser), nous nous préparons au départ.

La veille, notre lutine a vu qu’une activité était proposée dans la matinée. Nous décidons de nous y rendre.

Il s’agit d’une initiation à l’ornithologie et à la découverte des oiseaux du parc. Nous sommes que tous les 4, une séance privée avec le Ranger Steven.

Après les premières explications de ce qui fait des oiseaux des êtres particuliers pouvant voler et la distribution de jumelles (on note la marque, japonnaise, car elles sont top !), nous partons sur les pistes pour observer les volatiles.

Steven les débusque avec l’œil de l’habitué et nous les présente. Nous apprenons plein de noms d’oiseaux, polis ceux-là, et observons: le American Robin (un merle d’Amérique qui ressemble à un gros rouge-gorge), le Kingfisher (martin-pêcheur), le Raven (famille des corbeaux), le Turkey Vulture (vautour turc), des Chestnuts Chickadee (un genre de petits moineaux très bavards) et, mon préféré, le StellerJay (un geai à la crête huppée bleue). Nous entendrons également le cris caractéristiques du Woodpecker (un pivert), un genre de rire, sans les voir.

Credit: Pixabay, photo by AVIA5

Notre guide a une application qui permet de reconnaître les cris des oiseaux, de les émettre (pour les attirer) et d’en donner les principales caractéristiques. Nous la notons, cela peut être intéressant pour nos prochaines balades.

A la fin de la balade, le Ranger remet aux enfants un badge de Ranger Junior et le livret qui va avec, tamponné comme il se doit, et pouvant être complété au fil des différents parcs californiens. Les enfants sont ravis ! Le lutin ne veut plus enlever son badge !

Ces instants qui laisseront des étoiles dans les yeux des enfants passés, nous reprenons la route vers le Nord.


Commentaires

  1. Quelle belle aventure familiale.
    Merci pour la phot du geai à la huppe bleu que je ne connaissais pas .
    Bonne route.

  2. Impressionnant les arbres bisous 😘

  3. Un récit très professionnel
    Bravo ma filleule de me permettre de revisiter ces lieux il y a une soixantaine d’années’ où plus!!

  4. Il n’y à plus rien à dire, vous m’avez vraiment oublié !!!!! 😉

  5. […] qui flanche ou qui nous rejoignent, je vous laisse rattraper au billet de Hendy Woods State Parks (ici pour les plus […]

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