Rome #6 (fin temporaire)

03 janvier 2022

C’est encore une journée de visite qui se présage. Nous partons de bonne heure et de bonne humeur prendre notre bus pour rejoindre le Vatican.

Au programme: Musei Di Vaticani, Cappella Sistina et Piazza San Pietro.

L’homme a réservé une visite guidée. En arrivant au bureau, nous apprenons que nous ne pourrons pas accéder à la Basílica San Pietro. En effet, la dépouille de Benoît XVI y est exposée quelques jours pour permettre aux pèlerins de venir se recueillir. Rien n’empêche de se mêler à eux pour y entrer mais l’accès aux chapelles et la flânerie seront impossibles.
Nous ne sommes pas pris par le temps contrairement à certains de nos co-visiteurs et pourront revenir.

Notre guide, haute comme trois pommes, toute fluette et de longs cheveux bruns lui donnant des airs asiatiques nous dirigé d’un pas alerte vers le musée. Il faut suivre ! Heureusement elle a sa perche pour la repérer dans la foule.

Au musée, elle nous explique que nous traverserons plusieurs salles mais avant tout il faut contrôler les billets, passer la sécurité et récupérer les billets enfants. Pour ces derniers, ils l’accompagnent pour s’assurer qu’il y a bien le nombre indiqués sur la fiche. Le lutin reste avec nous, il ne paie pas. On a de la chance, le musée est interdit aux enfants de moins de 5 ans !

Cette formalité faite, rapide passage aux toilettes, histoire d’éviter la même situation que la veille (!), et nous voilà à attendre nos amplificateurs pour entendre la guide. Comme le lutin n’a pas un billet payant, aucun module n’est prévu pour lui mais la guide en avait un pour lui qu’elle lui installe après avoir passé le comptoir, à l’abri des regards.

Les amplificateurs grésillent et se coupent dès qu’elle s’éloigne. La guide va donc chercher un nouveau micro, pensant que le problème vient de celui-ci. Cela ne change pas grand chose et nous restons à proximité d’elle. Finalement dehors, le problème n’est plus. Il devait y avoir des interférences étant donné le nombre de visites guidées.

Il faut dire que le musée est plein et que le passage est parfois difficile. Nous n’osons imaginer ce qu’il en est en haute saison ! Ceci étant, la guide nous informe que la période des fêtes est une saison animée et qu’à partir du 10 janvier la ville redevient plus calme.

Première étape sur le parvis surplombant les jardins des musées. Une partie des jardins est privée et nécessite un accès spécifique. Sous nos pieds se trouvent les archives du Vatican où seuls quelques élus peuvent se rendre et nous pouvons voir la bibliothèque où seuls les universitaires peuvent accéder moyennant un courrier d’invitation. Autant dire que nous n’y allons pas !

Est érigée ici la Sphère dans la sphère, sculpture métallique récente mettant en exergue le passé et le présent et la réitération des mêmes erreurs néfastes à notre planète. Très conceptuel. Il y en aurait 5 dans le monde en différents lieux.

Nous entrons ensuite dans les salles du musée principal (plusieurs musées secondaires sont accessibles également). D’abord la salle des statues où sont exposés statues et bustes en marbres, ainsi que tout le long des salles visitées ou au-dessus des portes tels les bustes des différents Papes.

La guide nous donne moultes informations. Les enfants devant, le lutin en tête, est très intéressé. Il lui fait remarquer tel ou tel détail ou lui pose des questions. C’est chou. Ils sont motivés pour être avec elle aussi parce qu’elle leur passe son étendard par moment. Ils sont fiers !

Nous observons des sarcophages, reconvertis en fontaine. Bizarre.

Nous traversons une salle d’art Égyptien, dont l’un des Pape était amateur, où se trouve un char d’époque reconstitué. Nous sommes obligés de faire un détour sur l’itinéraire initialement prévu par la guide.  En raison du monde présent, un circuit obligatoire a été mis en place. Nous traversons ainsi la salle de l’art Étrusque avec leurs magnifiques vases noirs aux motifs ocres.

Nous traversons la salle de cartes, à l’initiative d’un des Papes féru de géographie. De nombreuses régions y sont représentés et notamment une carte de la Corse inversée. La salle suivante présente des tapisseries, plus ou moins grandes, de style très différents de part et d’autre du couloir.

Nous terminons par les appartements de deux Papes Pi (j’ai oublié les nombres !), richement décorés et la salle de l’Immaculée conception. Le Dogme de l’Immaculée Conception a été approuvé par un ensemble de Cardinaux, ainsi la salle montre une représentation de cette assemblée et en son centre une statue de la Vierge sur un magnifique ouvrage offert par la France où se trouvent les écussons des principales cathédrales reconnaissant ainsi le nouveau dogme.

Partout les plafonds et les sols sont magnifiques. Aux sols, des mosaïques ou marbres selon la technique du livre ouvert, bloc de marbre coupé en deux dans son épaisseur formant ainsi des motifs dignes du test de Rorschach. Aux plafonds, fresques, trompe l’œil ou statues.

Enfin nous accédons à la Chapelle Sixtine qui tient son nom du Pape Sixte. Chapelle privée, ouverte une fois l’an pour les baptêmes des enfants de la ville et du personnel et lieu où les Cardinaux sont réunis jusqu’à l’élection du nouveau Pape. Pour l’occasion, les plus belles tapisseries de la salle traversée précédemment sont déplacées pour habiller les murs de la Chapelle.

Au contraire des nombreux visiteurs qui affluent ici, nous avons la chance de pouvoir rester devant l’autel principal, face à l’immense fresque représentant le Jugement Dernier, avec le Paradis, le Purgatoire et l’Enfer, réalisée par Michel-Ange. En effet, lors de la visite des appartements des Papes, nous avons perdu un de nos co-visiteurs, qui a dû suivre la foule dans les appartements suivants alors que nous coupions et la guide, connaissant les gardes, a été autorisée à l’attendre là.

Le silence est de rigueur, lieu Saint oblige, et nous pouvons tranquillement observer les fresques et la voute. Entre deux coup d’oeil des gardes, la guide nous montre les personnages que Michel-Ange avait réalisé trop petits initialement avant de le constater et ainsi poursuivre avec de plus grands dessins.

A noter que Michel-Ange est d’abord un sculpteur avant d’être un peintre et que son style, présentant des personnages musculeux, s’en ressent. Aucune photo autorisée, nous n’avons que notre mémoire et le fascicule fourni par la guide pour nous rappeler de ces peintures.

Les enfants s’approchent pour observer la crèche érigée dans la chapelle puis nous sortons.

La guide informe que les visiteurs qui le souhaitent peuvent poursuivre leur tour dans les musées du Vatican autrement nous rejoindrons la place Saint-Pierre en empruntant les escaliers royaux.

L’ensemble de notre troupe se décide pour sortir et après avoir rendus nos amplificateurs, descendus ces majestueux escaliers, et croisés quelques gardes Suisses, aux vêtements colorés, nous arrivons sur la place qui se remplie et où la file d’attente pour honorer la dépouille de Benoît XVI s’étoffe.

Mais pourquoi des gardes Suisses ? Garde la plus réputée, appelée naturellement par le Pape au XIVe siècle, ils se sont démarqués lorsque le Pape a dû se retrancher au Château Saint-Ange pour éviter l’attaque de Charles Quint visant à le tuer au milieu du XIVe siècle. Ils ont tenus le siège et protégé le Pape avec toute leur ferveur, nombreux ont péris. Les autres gardes en place s’étaient repliés. C’est en raison de cette fidélité historique que le Vatican n’emploie plus que la garde Suisse.

Nous apprenons que la façade de la Basilique Saint Pierre a été en partie édifiée avec des pierres prises au Colisée. C’est aussi l’occasion de nous expliquer que les deux clefs du Pape sont l’une du Paradis et l’autre d’une des porte de la Basilique, la cinquième. Celle-ci est murée. Le mur est brisé et la porte est ouverte tous les 25 ans par le Pape pour donner l’absolution immédiate aux fidèles qui y passent. Plus rapide que la confession !

Après cette visite très intéressante, nous quittons la place Saint-Pierre en quête d’un restaurant pour un déjeuner tardif. Malheureusement celui repéré par l’homme est fermé… Pas grave nous en trouvons rapidement un autre. Ce n’est pas jobard mais a le mérite de nous sustenter.

Nous prenons ensuite le chemin du retour, en bus, pour une fin d’après-midi tranquille conclue par une soirée devant Avalonia: Strange World (Disney). Un bon moment en famille.

Commentaires

  1. L’homme n’est vraiment pas au point pour les restos !!! Ils sont tout le temps fermé !!!!!

    1. En effet, il a un mauvais oeil comme avec les caisses aux supermarché ou les groupes électrogènes (voir billet sur Viterbo #2)… eh eh…

  2. Outre toutes les peintures, sculptures, mosaïques, nous avions passé un temps fou devant la sphère dans la sphère avec ton frère. Il était fasciné par cette sculpture. Et l’escalier de Bramante nous a a laissé un fort souvenir aussi. Le Vatican regorge d’arts de toutes sortes. Combien d’heures y avez-vous passé?

    1. Nous y avons passé du temps mais pas suffisamment je pense. Nous devions suivre le rythme effréné de la guide! Vu le monde, c’était un moindre mal.

  3. J’ai un fabuleux livre sur Michel Ange et son rival Raphael sur leurs œuvres au Vatican
    Vous pourrez ainsi voir tous les détails de leur peinture.
    Attention La fée du blog tu prends du retard dans tes comptes rendus 😉

    1. Comment cela je prends du retard… Je suis totalement à jour :p

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