Naples #2
17 janvier 2023
Hier soir, petite frayeur… Une énorme araignée squattait notre capucine. Je n’ai habituellement pas peur de ces bestioles mais là, je ne sais pas, la fatigue peut-être, une peur irraisonnée. L’homme s’est occupé du monstre après l’avoir montrée à la lutine intriguée. Ils se sont bien moqués de moi après…
Au matin, la pluie tombe drue. Nous serions bien restés au fond de nos lits.
Nous profitons d’une accalmie entre deux averses pour partir en ville. L’homme a repéré deux lieux religieux à visiter. La tempête a du bon, les enfants ont ramassé des oranges tombées des arbres du parking. On verra ce qu’elles valent !
Nous avisons une statue du Polichinelle et ne pouvons résister à l’immortaliser.
La ville est grise et sale, impression que le temps morose renforce. Nous faisons un stop imprévu dans une église qui attire notre œil. A l’extérieur, un crâne orne un des piliers (pourquoi ? Nous ne le savons pas) tandis qu’à l’intérieur, outre les dorures et autres classiques se trouve une ’boutique’ vendant des bijoux et accessoires ‘tête de mort’. Bizarre.
La circulation est également dense. Ici les feux sont informatifs et les coups de klaxons un chant continu ! Il faut traverser ‘à la parisienne’ et se ranger fissa quand des véhicules déboulent dans les petites ruelles de la ville. Impressionnant parfois de les voir circuler.
Nous arrivons à la première étape, une église malheureusement fermée. C’était un risque à prendre, les commentaires indiquaient une ouverture hiératique du lieu. Tant pis !
Nous rejoignons la seconde étape. Les abords de l’église Santa Clara sont immondes, elle-même taguée (!). C’est triste.
Nous entrons dans le monastère attenant et visitons le cloître. Il est superbe. Le centre est arborés d’agrumes en fruits, des piliers et des bancs tout en faïence ‘majolique’ complètent le décor.
Nous apprenons que le lieu a été érigé dans les années 1310 pour accueillir deux communautés, des Franciscains et des Clarisses.
L’église subit divers changements architecturaux, initialement gothique elle est devient baroque sur l’inspiration d’un architecte. Enfin, elle retourne au gothique lors de sa restauration après sa destruction casi-totale par un bombardement de la seconde guerre mondiale. Nous ne pourrons pas la visiter, elle est fermée entre 12h et 17h.
Le cloitre quant à lui prend sa forme actuelle grâce à l’architecte ‘baroque’ qui a modifié l’église la première fois, dans les années 1740. Les faïences extérieures présentent des paysages populaires et les murs intérieurs des fresques religieuses.
C’est un ensemble agréable et paisible.
Nous en faisons le tour et terminons par la crèche, telle qu’elle était au XVIIIe siècle. À l’époque, les scènes de la nativité n’étaient pas isolées mais intégrées aux paysages contemporains. Elle présente ici des scènes de vie napolitaines. La naissance du Christ est au centre, au milieu des ruines d’un ancien temple romain. L’objet de cette disposition est d’une part d’assoir la supériorité de la chrétienté sur la paganisme que représentait les croyances romaines et d’autre part mettre en valeur l’attrait pour l’archéologie dont les fouilles venaient de mettre en évidence les vestiges de Pompéi et Herculaneum.
Après cette visite instructive et apaisante, nous prenons la direction de la Pizzeria Di Matteo. Nous y déjeunons tardivement de pizzas napolitaines.
Nous n’avons pas choisi de traditionnelles ‘napolitaines’ mais d’autres saveurs, toutes délicieuses.
Il faut savoir que les ‘pizze‘ (oui c’est ainsi qu’est le vrai pluriel de pizza), est uniquement la pâte utilisée pour la base. Il n’est donc pas rare d’acheter de la pizza ‘nature’ dans les boulangeries, d’ailleurs excellentes avec leur huile d’olive et leurs grains de sel.
Revenons à nos pizze. Cette base est donc agrémentée d’ingrédients à l’envie pour devenir les pizzas que nous connaissons. Mais la pizza napolitaine dans tout ça ?
Eh bien, lors de la venue de Marguerite de Savoie en Italie, une pizza spéciale aux couleurs du drapeau italien a été créée, avec donc du basilic, de la mozzarella et de la tomate.
Après le repas, nous poursuivons entre les gouttes vers le port pour une balade digestive. Le vent fait rage et de beaux rouleaux viennent exploser sur la berge en des gerbes d’eau impressionnantes.
Avec le changement d’axe de la route, celle-ci se retrouve plus au vent et les vagues terminent sur le trottoir attenant. L’homme, sur une impulsion toute enfantine, se positionne, entraînant les gnomes, de façon à accueillir la vague suivante à bras le corps… Et elle les baptise bien ! Voilà mes trois amours trempés ! Heureusement qu’ils avaient les parkas imperméables !
Moi dans tout ça, sentant la bêtise arriver, je m’étais mise, prudente, sur le trottoir opposé pour filmer la scène… Ils me rejoignent mouillés mais contents !
Nous reprenons le chemin littoral. À lire quelques panneaux, cela ouvre ma réflexion sur l’évolution des langues. Si je prends trois langues latines, Italie, Espagnol et Francais. Il y a parfois des mots si proches Uomo – Hombre – Homme qu’ils doivent avoir la même racine, le même ‘mot’ duquel ils ont évolués et des mots parfois si différents Donna – Mujer – Femme que le mot de départ devaient être différent ou que l’évolution a dévié à un moment. Je me dis que l’étude linguistique doit être un sujet intéressant.
Nous attrapons notre bus de justesse et rejoignons notre Lican entre les gouttes.
Soirée tranquille.
Malgré la pluie vous avez fait une belle déambulation dans Naples . Quel dommage la saleté c’est une vraie plaie l’incivilité des gens . Parfois je souhaiterai comme en Corée une batterie de caméras qui surveille et qui pénalise les contrevenants.
Après les campings les restos c’est maintenant les églises qui sont fermées. L’homme n’a pas de chance … changez de guide 🤣🤣🤣
vous avez raison les lutins, les adultes ne sont pas propres !!! comme tu dis lutin une vraie poubelle
les lutins se seraient amusés ici avec le temps !! sur une journée, neige à foison toute la matinée, suivie de la pluie à une intensité pour terminer en soleil
vous avez des transports en Italie mais chez nous demain cela ne va pas être la joie ; nous comptons rejoindre les mécontents demain en espérant le temps meilleur pour ne pas rentrer trempés