LICAN

25 juillet 2022

Une journée de marche nous attend, pour visiter Portland qui accueille un certain nombre de lieux primés.

Nous nous garons en centre ville. Le quartier n’est pas jobard. Beaucoup de sans domicile et de drogués, ce que le centre de santé plus loin explique probablement, mais sans la sensation d’être dans un coin vraiment glauque et dangereux.

La ville est étendue comme le sont les grandes agglomérations US mais très arborée ce qui nous permet d’arpenter les rues sans trop pâtir du soleil brûlant.

Premier arrêt à la librairie Powell. La plus grande librairie indépendante du monde ! Elle se présente comme une bibliothèque, avec ses grandes allées emplies de livres jusqu’au plafond et ses salles thématiques.

Je parcours une infime partie de celle-ci avec mes gnomes qui ressortent chacun avec un livre, en anglais bien sûr ! L’un sur les dinos, l’autre une BD fantasy.

Portland étant également une ville de cuisine expérimentale, ils revisitent certains classiques, l’homme nous amène vers une adresse connue pour ses donuts.
Les parfums des glaçages nous laissent un peu dubitatifs. Nous optons pour un framboise/ romarin, un passion/ poivre, un chocolat/ cannelle et un hard cider/ canelle.

Le résultat en bouche est surprenant et vraiment excellent.

Sur le retour vers notre RV, nous faisons une halte dans une boulangerie française ! Les noms sont en français mais cela s’arrête là. La serveuse manque d’entrain et ne parle pas français. Tant pis !

Halte ensuite dans une pharmacie. C’est l’occasion de présenter à notre lutine les pharmacies à l’Américaine ! C’est d’abord un magasin alimentaire dans lequel se trouve une échoppe de pharmacien. Déjà, ici, les supermarchés peuvent vendre les médicaments sans ordonnance (type Doliprane etc…), il y a donc systématiquement un rayon médicaments. En cas d’ordonnance, il faut se rendre au comptoir où se trouve un pharmacien. Pour imager c’est un peu comme nos parapharmacie chez nous. Le pharmacien prépare alors la prescription à la quantité requise. Il n’y a pas cette problématique de se voir remettre 2 boîtes de 10 pour un traitement de 12 jours.

Notre étape suivante se trouve au cœur du Washington Park. Magnifique.

Une pause bienvenue dans le parc de jeux, arboré, où les enfants se défoulent. Le grincement de la balançoire terminant d’osciller me fait penser à un film d’horreur.

Puis direction le International Rose Test Garden où le « Royal Rosarian » nous accueille de sa maxime « For You a Rose in Portland Grows » (pour vous, à Portland, une rose pousse). Ces hommes tout de blanc vêtus étaient les hôtes d’accueils officiels et ambassadeurs de bonne volonté de Portland qui saluaient les visiteurs depuis 1912. Une tradition oubliée de nos jours.

Il s’agit d’un jardin composé entièrement de rosiers. A l’instar du Keukenhof pour les tulipes en Hollande.
C’est le lieu où de nouvelles espèces de roses sont testées avant commercialisation, ou non.
Établi en 1917, ce jardin propose près de 10 000 rosiers mêlant plus de 600 variétés sur ses 4,5 acres (je vous laisse faire le calcul sachant qu’un acre vaut 40,46 ares, combien de m2 cela représente-t-il ? Vous avez 2h ! )

La lutine est amusée de certains noms comme Cupcake, qui retient également l’attention du lutin. Il s’agit d’une petite rose, aux nombreux pétales, tous d’un rose poudré, sans odeur particulière au contraire d’autres au parfum enivrant.
Je m’amuse à rechercher la Scarlet Carson, cette rose emblématique, mais fictive, du film V pour Vendetta. Elle restera fictive.

C’est un bel endroit, très reposant. Dommage qu’il manque d’ombre et oblige à écourter notre balade pour ne pas ressembler à des homards cuits.

L’homme prend tout de même de jolies photos pour gagner des points auprès de sa belle-maman adorée 😉

Un hot-dog plus tard dans l’estomac des gnomes, nous voilà prendre la direction du jardin Japonais. La 4-pat n’étant pas la bienvenue dans celui-ci, cela vaut à l’homme un aller-retour au RV pour l’y laisser, car jusque-là elle nous a accompagnée dans nos visites.

Le jardin japonais de Portland est celui qui a été déclaré comme le plus authentique en dehors du Japon.
Fondé en 1963, le jardin se trouve sur les hauteurs de Portland et propose huit univers différents et des panoramas de la ville ou du Mont Hood.

C’est en effet un jardin où l’atmosphère vous enveloppe de sérénité. Nous parcourons les allées au gré de nos envies. Des carpes Koï de belle taille impressionnent les enfants.

C’est un moment vraiment très agréable. Nous ne descendrons pas dans les jardins plus bas, le genou de l’homme se rappelant à son bon souvenir après ces quelques heures de marche.

Retour à Sauvie Island, avec ses maisons sur pilotis en accès direct sur la rivière Columbia, et notre camp à la ferme.

Ayant prolongé d’une nuit, nous n’aurons pas la même place que la veille mais elle reste agréable et ombragée.

Soirée tranquille, les pieds et pattes dans l’eau.

(Maman, retire ce sourire de ton visage en lisant mes explications digne d’un guide touristique :p )

Ô Saint Routard priez pour nous !

De la fille à sa mère (90’s)