LICAN

28 janvier 2023

Nous nous éveillons au son du souffleur sur le parking. L’employé municipal l’utilise pour regrouper les détritus qui jonchent le sol avant de les ramasser. C’est que ça en fait un boucan ce truc, et il prend un malin plaisir à faire le tour du camping-car…

En même temps, nous avons aussi eu deux jeunes dans la nuit s’interpellant sur le parking. On n’est plus à quelques bruits près !

Nous ne tardons pas à prendre la route. Toujours vers le sud. Je découvre grâce à l’homme (culture général ou lecture du routard, je ne sais) que le détroit de Messine entre la Sicile et l’Italie est celui traversé par Ulysse dans l’Odyssée à qui nous devons l’expression « Tomber de Charybde et Scylla« , cette dernière étant un monstre marin sur un à-pic rocheux contrairement à Charybde qui était un monstre marin des profondeurs. D’ailleurs nous voyons des panneaux indiquant Scilla, ville sur les falaises escarpées.

Nous passons par plusieurs parking que l’homme avait repéré, à proximité de l’embarcadère et de la gare. Vu leur exiguïté, nous poussons jusqu’au spot agricole noté par l’homme, Agriturismo Rudi à Reggio de Calabre.

Nous y arrivons sous une pluie battante et face à une barrière fermée. Nous nous apprêtons à appeler le numéro indiqué quand la voiture derrière nous nous klaxonne. Le monsieur nous ouvre et nous guide jusqu’aux places. C’est à flanc de coteau, l’accès est donc bien pentu mais les places sont super sympas, des espaces séparés par des haies qui doivent être fleuries l’été et assurer une certaine intimité.

Nous nous posons pour la suite de la journée, espérant un temps plus clément. En attendant, chacun vaque à ses occupations. Nous avons découvert une application ludique pour apprendre les langues. La lutine y fait quelques leçons d’anglais, l’homme se met à l’espagnol et pour ma part je tente l’italien. C’est encore trop compliqué pour le lutin étant donné qu’il faut lire et écrire.

Lorsque les nuages s’éloignent, l’homme et la lutine vont voir le cheval aperçu en arrivant ainsi que la falaise, dont les grottes crayeuses ont servi de refuge pendant les bombardements de la seconde guerre mondiale. Au retour nous grignotons puis le lutin et l’homme vont jouer au ballon dehors. Je les rejoins quelques temps, tandis que la 4-pat passe de l’un à l’autre pour se faire lancer sa balle.

Elle trouve aussi un copain de jeu, un jeune chien du cru, aperçu avec le cheval, un peu peureux qui met du temps à socialiser avec notre fofolle mais avec qui il finit par jouer.

La fin de journée est tranquille. Nous préparons nos prochains jours en fonction des nécessités calendaires et je prépare une quiche aux poireaux, une tentative avec mon four de plaque.