Sicile #3

01 février 2023

Après notre tentative avortée de la veille, nous réitérons ce matin. Les bateaux naviguent, le temps est au beau fixe. Nous prenons nos billets. Il faut indiquer avec quel bateau nous souhaitons faire le retour, nous n’avons pas vraiment idée mais qu’à cela ne tienne nous en indiquons un en fin de journée.

Dans la file d’attente pour embarquer, nous sommes les suivants à faire valider nos billets quand l’employé avise la 4-pat: elle doit porter une muselière à bord !
Il jette un regard à son chef mais celui-ci ne déroge pas à la règle. Bien évidemment, ils en vendent dans le petit bar de l’embarcadère et l’homme s’y rend. Voilà notre 4-pat avec cet harnachement dont elle se serait bien passée et auquel elle n’est pas habituée.

A bord, nous choisissons des sièges en bas, à hauteur d’eau. Le lutin est tout fou.

En effet il s’agit de bateau qui sortent des « ski » à l’instar des patineuses, ces insectes qu’on appelle à tord les araignée d’eau, pour glisser sur l’eau. Après un moment, un des marins voit notre 4-pat, lui fait des mamours et lui enlève sa muselière. Ça valait la peine, tiens donc !

Nous sortons donc sur l’île de Vulcano. Le bateau quant à lui continu vers Lipari. Autre île volcanique de l’archipel des éoliennes.

L’odeur fortement soufrée nous assaille, souvenir de certains lieux de Yellowstone. Nous pouvons aussi observer les fumerolles qui s’échappent du volcan.

Nous observons la carte de l’île, puis nous dirigeons vers l’accès au volcan non sans faire un rapide stop au petit magasin prendre de quoi faire des sandwiches.

Sur la route, peu avant d’atteindre le chemin, un homme nous interpelle en nous expliquant « cratere chiuso » (cratère fermé). Nous cherchons à en savoir plus, tentant l’anglais sans succès puis une femme vient nous donner des explications…en italien. Nous comprenons en substance que l’accès au cratère est fermé en raison des fumerolles assez fortes, et donc toxiques, mais qu’il n’est pas interdit de monter en les évitant.

Nous les remercions et poursuivons jusqu’au chemin d’accès où paissent des chèvres. Là des panneaux indiquent effectivement les risques liés aux gaz et l’interdiction d’accès au cratère.

Nous hésitons puis voyons un couple redescendre. Nous les interpellons au passage. Il s’agit de deux allemands qui nous expliquent en anglais qu’il est possible de monter jusqu’au cratère, que c’est le tour de celui-ci qui n’est pas possible en raison des fumerolles.

Nous décidons de tenter. L’accès est pentu, parfois peu carrossable et glissant à cause du sable de lave. Nous faisons une première pause à mi-chemin pour manger nos sandwiches puis reprenons notre marche.

Après la partie sableuse, s’ensuit une partie argileuse. Le changement est franc. Nous passons d’un sable noir sec à un sol dur et humide. Les couleurs qui se dessinent dans certains interstices à cause des réactions chimiques sont étonnantes.

Nous poursuivons notre ascension sous un soleil agréable, et profitons d’une vue magnifique sur la baie digne d’une île pirate avec au loin le Stromboli, toujours actif, qui fume.

Au sommet, nous constatons effectivement de grosses fumerolles sur une partie du cratère. Nous n’en ferons ni le tour ni n’y descendrons mais nous avons déjà un net aperçu du cratère et de la majesté se ce volcan encore en activité. Il est d’ailleurs très surveillé comme en atteste les équipements présents.

Après quelques instants à jouir du moment, nous attaquons le chemin du retour.

Nous faisons étape dans un bar pour y boire un café et des jus pressés. Puis il semble qu’un bateau pour le retour soit à quai, ce n’est pas celui que nous devons prendre mais qui sait
Malheureusement nous l’avons vu trop tard pour avoir le temps d’y monter donc nous faisons un tour aux alentours. Notamment, nous pouvons voir les fameux bain de boue soufrée aux vertus curatives, fermés en cette saison.

Nous terminons de patienter sur l’esplanade du port. L’attente est longue et devient plus difficile à supporter alors que le soleil décline. Enfin, nous embarquons. Le lutin sombre rapidement.

Au retour, nous prenons de bonnes douches pour nous délasser. Personne ne fait long feu.

Je vous laisse en compagnie de Gudule, notre touriste poilu.

Commentaires

  1. Merci pour ce reportage et ces vues magnifiques.
    😘

  2. ça me rappelle notre passé, voyage que nous avions effectué avec mon entreprise biz

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