Sicile #8

14 février 2023

Le réveil est mis ce matin pour nous rendre au parc archéologue de la Valle dei templi, la vallée des Temples.

Le bus passe juste devant le camping, très pratique même si nous l’attendons un bon moment.

Il nous dépose, ainsi qu’un couple d’allemands présents au camping, juste devant une des entrées. Malheureusement celle-ci n’est qu’une entrée de service et l’homme en charge nous indique le chemin à emprunter pour nous rendre à l’entrée officielle et y prendre nos billets.

C’est à une centaine de mètres mais sur une route sans trottoir avec une circulation italienne… Autant vous dire que nous faisons très attention !

Les billets pris, nous optons pour un circuit d’environ 3 kilomètres qui nous permettra de voir une grande partie des vestiges.

Il s’agit de temples grecs construits 500 ans avant JC. La plupart sont en ruine, comme le temple des Dioscures (aka Castor & Pollux) ou celui de Zeus.

Temple des Dioscures

A celui de Zeus, une statue a été reconstituée au sol avec les morceaux retrouvés. Elle devait être imposante !

Le temple de Zeus, sous l’ère romaine, avait été fortifié pour tenir le siège des Carthaginois. Des bases de piliers, creuses, avaient alors été reconvertis en puits.

L’autel sur lequel les sacrifices rituels étaient exécutés est également impressionnant, son point culminant étant à plus de 3m du sol. Ne voyez pas ici le sacrifice de jeunes vierges mais celui de moutons et de taureaux dont la viande était ensuite consommée. Il pouvait y avoir jusque 250 taureaux sacrifiés en l’honneur de Zeus.

Nous sommes en plein air, les enfants s’amusent et courent partout. Ils papotent ensemble. C’est trop mignon.

Nous poursuivons nos déambulations au travers des vestiges jusqu’au tempio de Ercole (Hercule), lequel est dans un très bon état de conservation. Le temple surplombe la vallée, la vue est superbe.

Nous observons au pied de ce temple une statue telle celle déjà croisée à Pise et, il me semble, à Rome. Cet ange tombé du ciel dans l’épaule duquel est sculpté la méduse. Je me demande si ce n’est pas une série de sculpture qu’un artiste aurait disposé sur différents sites.

Entre ce temple et le suivant, nous longeons une partie de la muraille qui ceignait la vallée. Cette muraille a été tour à tour utilisée pour protéger les temples, puis par les Romains comme fortifications en cas de sièges et comme lieu de sépulture plus tard. Cela se voit avec les cavités telles celles observées dans les catacombes romaines.

Nous admirons le tempio della concordia, temple de la concorde, très bien conservée à l’apogée du site.

Nous faisons une pause près d’un enclos où se trouve des chèvres Girgentana, autochtones de Sicile et de la région d’Agrigente. Il s’agit de chèvres au poil long et dont les cornes sont en spirales. C’est une espèce menacée d’extinction, il n’en reste que quelques centaines, réintroduite dans la vallée des temples d’où elles sont originaires et très protégées.

Nous redescendons pas l’entrée se service pour prendre notre bus. Nous tentons notre chance et l’homme en charge accepte de nous ouvrir. C’est bien plus sûr que de devoir remonter en longeant la route passante.

De retour nous déjeunons puis nous faisons un peu d’instruction. L’après-midi c’est toujours plus compliqué. L’homme s’en occupe tandis que je vaque à quelques activités administratives.

Après ces obligations, nous prenons la direction de la plage. C’est sur le port que nous arrivons. Une fête foraine (fermée) et quelques bars/ restaurants (ouverts) prouvent que la zone doit être assez touristique. Hors saison, il y presque personne. C’est particulièrement agréable pour la visite des sites archéologiques. Nous pouvons prendre le temps de tout voir tranquillement.

Sur la petite plage, le lutin se lance dans des constructions fortifiées, la lutine dessine et écrit dans le sable tandis que la 4-pat courre de bon cœur après un bâton qu’elle nous ramène quémandant une autre tournée.

Je suis très fière de notre lutine qui n’a pas fait de faute dans les quelques mots esquisses sur la plage. C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup (merci France et Michel pour ces quelques mots. Non je ne suis pas du tout désolée si vous avez la musique dans la tête maintenant, vraiment pas… EhEh). Elle a également écris en anglais, sans faute. Elle prend de l’assurance depuis qu’elle a découvert l’appli d’apprentissage des langues (elle poursuit aussi ses cours en face à face).

En soirée, la lutine fait son cours d’anglais. Nous les prévoyons tardifs pour être sûrs d’être de retour/ posés et que cela ne bloqué pas la journée.

Et si jamais vous êtes curieux (oui maman je sais que tu l’es, je sais ce n’est pas ta fête mais il paraît que je l’ai oubliée alors je me rattrape) de notre soirée d’amoureux en cette journée dédiée, avec l’homme nous ne sommes pas ressortis pour aller prendre un verre dans l’un des bars du port. Nous avons passé la soirée avec nos gnomes devant un film.

Nous irons boire un verre (ou ferons un apéro) un autre soir. Nous ne sommes pas spécialement attachés à cette fête.

15 février 2023

La nuit fût tranquille et le petit déjeuner accompagné d’un pain maison (miam !).

Nous prenons la direction d’un lieu repéré par l’homme pour la lutine: il Centro ippico San Benedetto (centre équestre). Le propriétaire ne parlant aucune autre langue, et moi ne me sentant pas encore assez à l’aise en italien, nous nous faisons comprendre avec quelques mots et des signes.

Je comprends que les cours ne sont que l’après-midi. En poursuivant avec le traducteur, l’homme apprend que les balades ne sont pas faites hors saison mais que les enfants pourrons quand même monter à 16h et que nous pouvons attendre dans le centre.

Une journée de patience nous attend donc.  Nous faisons le tour des poneys et des chevaux. Le lutin s’exerce à lire le noms. Il commence doucement mais sûrement à tenter de lire spontanément, il prend confiance c’est top.

Le centre n’est pas très grand mais il est très propre et les chevaux sont très bien entretenus. Il met en confiance. Un maréchal-ferrant est à l’œuvre et nous observons l’homme de l’art manier ses pinces et ses râpes avec dextérité. Le cheval est stoïque et se laisse faire sa « pédicure » sans sourciller.

Nous rentrons pour déjeuner puis les enfants sortent jouer avec la 4-pat, qui pleurait pour sortir se dégourdir avec les chiens du centre, avant de mener une séance d’instruction.

Après-midi, retour de maman plus souple que papa, impatience et excitation faisant, la volonté n’est vraiment pas au rendez-vous Les esprits s’échauffent, l’homme perd patience et sort s’aérer. Il faut dire qu’il a pris sur lui de rester « bloqué » pour permettre aux gnomes de faire cette activité et qu’il a dû mal à accepter qu’ils rechignent à se mettre au travail. Un déséquilibre dans la balance, m’enfin ce sont des enfants et ils ne voient pas cela de la même façon. Tout est bien qui finit bien, rassurez vous. Nous réussissons quand même à mener la séance et l’homme ne reste pas fâché.

Les enfants sont entraînés dans un cours de jeunes cavaliers de tous niveaux, ils sont six. Le professeur s’organise avec un jeune qui ne monte pas pour tenir le lutin. C’est assez épique. Une des cavalière est dépassée par son poney, du coup le professeur jongle pour trouver comment tenir tout ce petit monde. Il lui fait échanger de poney avec le lutin et l’homme se porte volontaire pour accompagner le lutin le temps que la petite cavalière ait repris confiance.

La lutine monte Trilly, une grande poney à la robe indéfinissable entre palomino brûlé et gris charbonné (j’adore !). Le lutin a d’abord monté Stracci, un petit poney bai au museau parsemé de tâches blanches puis s’est retrouvé sur Maggie une poney bai brun brûlé.

La lutine retrouve quelques réflexes des cours qu’elle a pu prendre toute petite et se débrouille plutôt bien. Le professeur, après avoir senti qu’elle était à l’aise, ne la tient plus et elle réalise les exercices comme les autres débutants. Il y a deux cavalières émérites dans le cours qui réalisent les mêmes exercices avec plus de rythme et de technique suivies de près par le moniteur qui les mènent fermement.

A cette occasion nous croisons une femme, maman d’une cavalière, qui, française d’origine sicilienne née au même endroit que l’homme, parle très bien français. Nous échangeons donc sur le voyage et elle nous introduit auprès des différentes personnes.

Après cette séance qui a satisfait grandement nos gnomes, nous prenons la route direction Sciacca, petit clin d’œil à ma cousine. Après un détour par le centre ville assez épique, tant les rues sont étroites et les italiens sans peur et sans gêne, nous atteignons le port.

Après nous être fait rabrouer par une restauratrice peu encline à voir notre Lican à quelques mètres de son restaurant, où se trouve déjà d’autres camping-cars, nous nous posons un peu plus loin.

L’homme va nous chercher quelques spécialités locales pour le dîner.

Soirée simple et agréable.

Commentaires

  1. et dire que certains ne sont pas très St Valentin.. alors que d’autres rêveraient de la fêter 😉 Biz

  2. Les gnomes vont être incollables sur la civilisation grecque et romaine .
    Alors cet apprentissage de l’italien , dur dur .
    Eh non à aucuns moments je ne me suis posée la question «  que font ils pour la St Valentin ? » loin de moi cette curiosité intimiste. Vous pouvez vous la souhaitez de milles façons différentes, alors quelques fleurs ou un apéro c’est trop banal.😉🤭😘

    1. Ouai ouai ouai… je te crois ptite mère 😉

  3. il est vrai que nous non plus nous ne nous y attachons pas ; on peut se faire la saint valentin à n’importe quel moment quand l’occasion se présente point barre
    bisous

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