Mystras #1

14 mars 2023

Après avoir recharger nos équipements électroniques aux prises du camping, nous prenons la route pour rejoindre Mystras.

Nous déjeu-goûtons au restaurant « Xenia » dont le nom nous évoque la série éponyme (à un i près) mettant en scène une guerrière de la Grèce antique.

Le repas n’est pas mauvais et la serveuse sympathique. La vue sur la vallée est superbe. Un petit air estival.

Nous partageons d’abord une feta croustillante au miel et à l’huile d’olive (dans une feuille de brick), excellent. L’homme opte ensuite pour des souvláki (brochettes), je prends une salade composée, la lutine des spaghettis bolognaises et le lutin un steak haché au fromage. Les enfants terminent par un gâteau au chocolat très cacaoté et pour ma part je craque pour un baklava.

Nous prenons ensuite la direction du parking de la forteresse où nous passerons la nuit.

Nous terminons la journée par un peu d’instruction puis enchaînons sur des jeux de société. Je fais une bataille navale avec le lutin puis l’homme enchaine avec un cochon qui rit.

15 mars 2024

Réveil un peu frisquet. Nous sommes un peu en altitude et surtout nous n’avons plus de chauffage depuis quelques jours. C’est une panne détectée à Pylos renvoyant un code erreur en morse qui après décodage n’existe pas mais est pourtant très recherchée sur les forums comme a pu le constater l’homme. Après plusieurs échanges avec le services client du fabricant, et des manipulations guidées infructueuses, la conclusion est qu’il est nécessaire d’aller voir un revendeur… Malheureusement, il n’y en a pas avant plusieurs centaines de kilomètres. Il fait bon, nous avons de bonnes couettes et de bonnes chaussettes, ça devrait aller !

Au moment de quitter le Lican pour aller visiter la forteresse, nous sommes interpellés par un francophone se recommandant de l’ambassade française. Il fait le tour des véhicules français pour échanger avec eux des banalités et des conseils de sécurité tout en distribuant un prospectus en français pour une huile d’olive réputée de la ville.

Nous sommes étonnés et l’homme, soupçonneux, lui redemande sa carte pour s’y attarder. Celle-ci, une impression plastifiée, n’a visiblement rien d’officiel, ce que l’homme lui fait remarqué sous couvert d’une boutade. Nous n’aurons pas le fin de l’histoire.

Après avoir réglé notre entrée, gratuite pour les Européens de moins de 25 ans comme les forteresses précédentes, nous attaquons l’ascension de la forteresse de Mystras.

C’est un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1989. La forteresse est constituée de deux murs d’enceinte. Entre le premier et le second mur se trouvaient les habitations et lieux de vie comme les églises et le monastère. Au cœur de la forteresse était la zone de défense, l’acropole, et servant de refuge ultime pour la population en cas d’attaque.

Érigée par les Francs en 1249, pour servir d’étape lors des croisades et protéger Sparte, villégiature de la famille royale. Elle sera rapidement conquise par les Byzantins (fin du 13e siècle) qui en feront la capitale du Despotat de Morée puis par les Turcs (15e siècle) avant d’être abandonnée par ses habitants en faveurs de la ville nouvelle de Sparte au 19e siècle lorsque celle-ci a été crée par le Prince Othon de Grèce. En 1922 elle est déclarée « site archéologique » et ce c’est qu’en 1953 que ses derniers habitants la quittent.

Elle représente une importante source d’étude de la culture médiéval Byzantines et Européenne. Construite de telle manière que les portes – zone vulnérable – soient systématiquement supportées par des tours soit au-dessus soit de part et d’autre où les forces défensives pouvaient en assurer la protection.

La pluie nous surprend et nous nous abritons sous une des portes avant de retrouver un soleil timide.

La vue sur la vallée est magnifique. Nous comprenons en quoi cette citadelle avait une position stratégique tenant à la fois dans son inaccessibilité et dans la présence des terres alentours permettant à la fois des cultures que la production de bois et de pierres de construction mais également à la présence de sources d’eau. Bien que la ville de Mystras soit 65 fois moins étendue que celle de Constantinople ou 16 fois moins grande que la ville de Thessalonique, elle était reconnue comme une mégacité du Sud de la Grèce.

Nous faisons une étape à l’église Sainte Sophia entourée des vestiges des bâtiments du monastère.

Quelques fresques sont encore visibles à l’intérieur dans un très bon état de conservation. Cette église a également servi de lieu de sépulture de notables du Despotat de Morea (période Byzantine).

Nous retournons au Lican et nous déplaçons jusqu’à l’entrée basse de la forteresse. Nous préparons un apéro dinatoire pour déjeuner et malheureusement la pluie puis la grêle s’invitent à la partie.

Nous n’irons pas visiter la seconde partie se la forteresse, d’autant que l’hiver les portes se ferment à 15h et que l’heure approche. Nous prenons donc la direction de notre prochaine étape. L’homme dans une manœuvre serrée frôle un poteau mal placé mais les dégâts restent mineurs comparativement à ce que nous avons pu vivre par le passé.

Le camping, a Gythio, est en bord de mer. La fin de journée s’écoule entre plage et jeux. Le lutin découvre une pierre voyageuse sur la plage. Nous la déposerons à notre tour lors d’une de nos prochaines étapes. Avec les enfants nous pensons aussi faire quelques pierres de ce type, à suivre.

Commentaires

  1. Amusant cette pierre voyageuse , plus ludique que la bouteille .
    Ici en Grèce pas de «  Vauban » pour faire des forteresses en forme d’étoile.
    Merci de partager vos excursions
    Continuez bien 🤩

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