Aeropolis & Diros #1
16 mars 2023
Après cette nuit au camping, nous essuyons une journée de pluie. Nous y étions venu en raison d’une réunion administrative à laquelle nous devions assister et donc pour profiter de la connexion wifi.
Cette formalité effectuée, nous avons continué de profiter du wifi pour faire quelques mises à jour de nos équipements électroniques. Nous sentons que nous tirons sur la corde en dépassant allégrement l’heure se checkout, malgré la période hivernale. Nous déjeunons rapidement et quittons le camping.
C’est sur la plage de Diros, à Oitylo, que nous faisons étape. Spot au pied de la plage en galet où le camping reste toléré en période creuse.
Nous avons un couple de jeunes français près de nous, dont l’homme fait de la pêche au harpon et dont le berger australien jour avec notre 4-pat. Il y a également une famille de français des hautes alpes qui voyagent en fourgon aménagé dont les enfants sont du même âge que les nôtres mais de sexe inverse. Forcément ils s’entendent à merveille et débutent des aventures sur la plage et les alentours
Avec l’homme nous profitons de la fin de journée sur la plage avec nos livres. Je prépare également un pain et une brioche pour notre petit déjeuner.
La soirée se conclue par une séance cinéma à laquelle les enfants convient l’aîné de la famille française voisine. Au programme, SOS Fantômes, 1er du nom, que l’homme voulait revoir mais il s’endort pendant la diffusion (mais chuuuuut, je ne vous ai rien dit…).
17 mars 2023
Alors que nous espérions visiter les grottes, la pluie est battante à notre réveil et je me sens réellement patraque, vaseuse et avec un début de migraine ophtalmique.
L’homme gère comme un chef tandis que je me recouche sans avoir rien pu avaler au petit-déjeuner. Il fait un peu d’instruction aux enfants qui s’exécutent bien volontiers tandis que je comate.
Au déjeuner je me sens légèrement mieux mais picore à peine dans mon assiette. Je me secoue néanmoins pour ne pas rester coucher toute la journée. Nous devons aller faire quelques courses, du coup nous mettons le Lican en mode route et partons jusqu’au village le plus proche.
J’accompagne l’homme au petit supermarché local qui malheureusement ne propose aucun produit frais. Il s’agit plutôt d’une épicerie de quartier.
Nous poussons jusqu’à la ville suivante, Aeropolis. Là nous croisons quelques personnes en tenue traditionnelle. Interloqués, l’homme et moi poussons jusqu’au supermarché qui malheureusement est fermé. Nous déambulons un peu dans les ruelles de cette petite ville fortifiée et constatons qu’il doit s’agir d’une commémoration officielle et probablement d’un jour férié local sinon national.
Après avoir pris quelques informations, Mani aurait été la première région de la péninsule Péloponnèse à se lever contre l’envahisseur Ottoman entamant sa révolution le 17 mars 1821, bien que l’histoire ait retenu le 25 mars 1821 comme date pour la révolte et le début de la guerre d’indépendance de la Grèce.
Ce grand drapeau bleu représente celui de la révolution de Mani et son texte au-dessus de la croix bleue indique le slogan révolutionnaire “Victory or death” flottant au-dessus du dernier Bey, officier militaire Ottoman administrant la zone conquise, Petrobey Mavromichalis.
Le soleil est de retour et malgré un vent intense, cela fait du bien de sortir respirer un peu.
Nous retournons donc chercher les enfants pour déambuler avec eux dans les rues. Ils s’amusent aussi un bon moment dans les jeux. Le lutin prend un malin plaisir à retirer les baskets de sa sœur et à la laisser lui courir après dans de grands fous rires.
Nous terminons notre petite balade par une glace et une part d’une spécialité sucrée dont je mange quelques bouchées. Aucune idée du nom que je n’ai pas retenu mais ce n’était pas mauvais du tout.
Au retour, les enfants profitent que le temps soit moins humide pour jouer avec les jeunes voisins et nous recevons les parents pour l’apéro. La journée se termine bien mieux qu’elle n’a commencée, au moins pour moi qui n’ai plus mal à la tête même si je reste un brin barbouillée !
18 mars 2023
La nuit a été bénéfique. Je sens qu’il ne faudrait pas que j’abuse (merci ma chère vésicule fantôme) mais je me sens bien mieux.
La matinée s’écoule tranquillement.
Après déjeuner nous partons avec nos voisins jusqu’à la grotte de Vlyhada. L’accès se fait par la plage, via un petit chemin d’accès informel, où notre voisin avait été en repérage, avec une vue magnifique sur la baie. Cela nous évite de bouger le Lican.
Il s’agit d’une grotte inondée qui se visitent en barques. Une première pour nous tous. Après que nous soyons appelé avec notre numéro de ticket, peu après l’achat de ceux-ci, nous pouvons embarquer.
Notre batelier mène sa barque avec dextérité dans les tracés sinueux entre les colonnes calcaires. Avec le lutin nous sommes à la proue et l’entrée dans les différentes zones est assez impressionnante et rappelle à mon souvenir une claustrophobie enfouie. Rassurez-vous elle reste maitrisée et est moins intense que ne le serait ma nyctophobie s’il faisait noir dans cette grotte (oui vous saurez tout !).
Bien que connue depuis les années 1900 cette grotte n’a réellement été explorée qu’en 1949 lorsqu’un groupe de spéléologues aventureux en commencèrent la cartographie. A aujourd’hui une longueur de 14km est cartographiée mais seule une toute petite partie, 1500m, se visite depuis 1967. La partie sous-marine n’a débutée d’être cartographiée que dans les année 1970 mais a pu mettre en évidence des concrétions jusqu’à une profondeur de 70m, la partie la plus profonde de la grotte déjà étudiée atteint les 80m.
La grotte est magnifique. L’eau est saumâtre, très dure, d’une température moyenne de 15°C (l’air étant autour des 18°C) mais néanmoins transparente qui reflète parfaitement les concrétions du plafond.
Stalactites, stalagmites, colonnes, voiles… ce sont autant de lente formations dues au carbonate de calcium dissous qui se dépose au goutte à goute. Nos yeux profitent de ces beautés de la nature le tout dans une atmosphère silencieuse si ce n’est les explications que nous donnons aux enfants ou nos émerveillements face à certains éléments.
De nombreux ossements d’animaux fossilisés ont été retrouvés près de l’entrée naturelle de la grotte, notamment une grande quantité d’os d’hippopotames en faisant le plus grand gisement d’Europe. Des trouvailles anthropologiques remontant au néolithique ont été également découverts.
La balade est de courte durée, une vingtaine de minute, avant de retrouver la surface. Gudule ne peut s’empêcher d’immortaliser l’instant.
Les gnomes ont également adoré cette visite dans une atmosphère mystique.
Après un déjeuner tardif, nous partons aux courses. Comme nos voisins sont également en rupture de certains produits, la lutine prête un talkie-walkie au garçon pour discuter pendant la route. Elle nous accompagnera aussi dans le magasin pour pousser le caddie !
Un gros ravitaillement plus tard, les courses sont rangées et nous avons réintégré le spot de la plage de Diros.
Les enfants se retrouvent pour vivre des aventures, trouver de jolies petites bêtes à observer.
L’homme bouquine sur la plage et je m’attelle à un galet voyageur, dont vous n’aurez la photo qu’une fois terminé.
Nous prenons l’apéro avec nos voisins, sur la plage au soleil couchant puis dans leur van quand la fraîcheur de la nuit se fait sentir. Les enfants se font leur petite soirée sur la plage pendant ce temps. Ils s’entendent vraiment super bien et sont trop mignons tous les quatre.
Après le dîner, nous faisons une soirée cinéma dans notre Lican à laquelle le petit voisin se joint. Cette fois ils seront happés dans les aventures de Hopper Chickenson à la recherche du Hamster des ténèbres, tout un programme !
Quelle sérénité tant dans les photos du village que dans la grotte.. tout respire la plénitude..
Contente d’apprendre que ta migraine est derrière toi. bisous
Vos spots en bord de mer ont l’air superbe , vous avez un temps super agréable et votre visite des grottes en barque est top . En vous lisant nous sommes un peu en vacances nous aussi .
Bisous frais et pluvieux de chez nous.