Vathia, Tenaro & Vlataki #1
Oui cela fait un petit moment que je n’ai pas écris. Enfin cela ne fait que 4 jours, c’est raisonnable 4 jours, non ? Et puis ça vous fait un billet plus long… Pouf pouf…. Mais je comprends, c’est peut-être long pour certainEs (je ne vise personne, promis… eheh)… Enfin, voilà le billet est là maintenant ! Faites-en bonne lecture ! Je profite de cette introduction taquine pour passer un coucou spécial à ma P’tite Mamie de notre part à tous. Oui, juste comme ça ! Bisous !
19 mars 2023
Nous prenons la direction de Vathia, une ville fortifiée abandonnée.
Nous parcourons ses ruelles. En dehors que quelques maisons reconverties en location saisonnière, pour amateur de tranquillité ou de frissons, ce ne sont que des lieux où la nature a repris ses droits.
Nous poursuivons un peu plus loin sur la côte pour atteindre Tenaro, et croisons quelques ruminants tranquilles. Moins impressionnant que les bisons américains, le grand mâle n’en reste pas moins de belle taille.
Nous déjeunons avant de nous attaquer à la randonnée qui nous mènera au phare. Nous admirons sur le chemin les vestiges archéologique de l’oracle de la mort de Poséidon. Une superbe mosaïque est encore bien visible.
Nous atteignons le phare après une petite heure de marche. Les paysages sont superbes, nous longeons de petites criques et marchons sur des crêtes avant d’atteindre de nouveaux vestiges et le phare de Cap Tenaro. La légende voudrait qu’une grotte à l’à-pic de la falaise soit une des entrées pour les Enfers, ainsi que Virgile le cite dans Orphée.
Ce phare est aussi le point le plus au Sud de l’Europe continentale (si on exclue Gibraltar, anglais), ce que Gudule s’empresse d’immortaliser.
Au retour nous repassons par Vathia où nous trouvons une « géocache ». Le principe est celui de la chasse aux trésors. Des contenants plus ou moins gros sont cachés et indiqués sur une application de Geocaching. L’objectif peut être d’y prendre/ déposer un objet ou de simplement indiquer son nom.
En général elles sont proches de lieux d’intérêt et le but est donc aussi de découvrir des beautés géographiques. Testez l’app Geocaching, il y en a peut-être près de chez vous !
Celle de Vathia est du type « mini » (pas plus grosse qu’une boite de pellicule photo). La lutine, enthousiaste m’accompagne et après quelques minutes de recherches nous indiquons notre nom sur le petit rouleau de papier. Ni plus ni moins, juste la satisfaction de l’avoir fait.
Après cette journée positivement éreintante, nous faisons halte près de la plage Vlataki où se trouve l’épave du Dimitrios.
20 mars 2023
Nous débutons la journée par une séance d’instruction. Le lutin a décidé d’inscrire sur son calendrier les jours où nous faisons école car il trouve que nous en faisons beaucoup ! J’espère que cela lui permettra de relativiser sa perception.
Des voisins allemands viennent demander à l’homme si nous pourrions leur donner un peu de nourriture de notre 4-pat. Nous découvrons qu’une chienne a mis bat onze chiots dans un des fourrés du spot ! Nous les apercevons à peine. Ils sont encore petits et la femelle, errante et docile, cherche à se nourrir pour pouvoir les allaiter. Ces voisins ont également appelé plusieurs associations, sans succès: elles sont déjà en sureffectif. Les chiens errants sont monnaie courante ici. La petite famille est donc livrée à elle-même.
Ces voisins quitteront le spot peu après en ayant acheté de la nourriture et mis une pancarte pour encourager les prochains visiteurs à nourrir la maman, voire à adopter des petits.
Les enfants profitent qu’il y ait quelques autres enfants, hollandais, alentours pour aller jouer. La communication est difficile mais quelques signes permettent de se faire comprendre et de partager les jouets.
Après un déjeu-gouter, nous allons voir l’épave du Dimitrios.
D’après l’histoire, fin 1980, le capitaine du Dimitrios, malade, doit accoster en urgence au port de Gythio où il l’abandonne (dettes ? maladie incurable ?) après avoir licencié l’équipage.
Une tempête aurait alors rompu les amarres et poussé le cargo fantôme de 67m sur la plage de Vlataki en décembre 1981. Une autre version raconte que le Dimitrios était utilisé pour passer de la contrebande de cigarettes. Après son arrêt forcé à Gythio, l’équipage aurait conduit le navire hors du port et lui aurait mis le feu avant qu’il n’échoue sur la plage pour effacer les preuves de leur traffic.
Je vous laisse choisir votre version !
C’est aujourd’hui une carcasse rongée par la rouille, au ventre ouvert et à la coque taguée. On y accède par la plage et une petite langue de terre.
L’épave est en partie immergée et on ne peut y entrer que par l’eau et en passant au travers des ouvertures acérées, puis en escaladant les montants pour ceux voulant atteindre le pont.
Nous ne nous y risquons pas et nous contentons d’observer par les ouvertures.
Au retour, nous ramassons du bois en vu du feu que nous préparons et autour duquel nous dînons.
Une chouette soirée.
21 mars 2023
La nuit fut en pointillée avec des réveils intempestifs des enfants. Ça arrive !
Nous partons à la recherche d’une laverie dans la ville voisine, Gythio. Ici pas de laverie automatique mais des teintureries qui s’occupent aussi des lessives classiques. La boutique est fermée l’après-midi. La jeune femme nous propose donc de revenir le lendemain matin récupérer notre linge.
De retour au Lican, nous allons nous poser sur le port et entamons une séance d’instruction. L’homme part se balader sur le port où il discute tant bien que mal avec un pêcheur et revient avec deux poissons dont il gratifiera la 4-par, ceux-ci n’étant pas consommables pour nous selon l’homme de l’art.
Nous déjeunons ensuite de Travixti, des pains pita panés accompagnés de brochettes et de fromage. L’homme choisi du porc, les enfants du poulet et moi du kebab, avec de la feta et du fromage grillé. Original, nous trouvons tous cela vraiment pas mal.
Sur le retour, les enfants passent un long moment à jouer dans un des parcs de jeux de la ville, pas en super état mais suffisamment pour qu’ils s’amusent, jusqu’à ce que quelques gouttes nous poussent à nous mettre à l’abri du Lican.
Soirée au même spot que la veille, avec un feu de bois autour duquel nous dînons.
22 mars 2023
Départ pour Gythio après le petit déjeuner. L’homme et moi partons récupérer notre linge tandis que les gnomes font quelques activités d’instruction en autonomie.
Nous nous offrons un café en terrasse tous les deux, nos peaux léchés par le soleil.
Nous déposons nos sacs de lessives et récupérons les gnomes pour aller déjeuner de Travixti. Cette fois ce sera fromage grillé pour tous, poulet pour les enfants et kebab pour les adultes. Et bien sûr des frites. Servis directement sur une grande nappe en papier – économie de vaisselle – nous picorons avec les doigts nos mets.
Cette street food est vraiment très sympa.
En passant devant une pâtisserie, nous sommes en arrêt devant son étal diversifié et alléchant. Nous concluons donc notre repas d’une douceur sucrée. Les gnomes optent pour des souris au chocolat, une crème chocolat noisette pour moi et des baklava pour l’homme. Nous sommes étonnés de n’en avoir que pour 4.5€ !
Tout est délicieux.
Nous dégustons ces gourmandises à côté d’un parc de jeu où les enfants vont courir avant que nous rejoignons le Lican.
Dans l’intervalle, l’homme discute avec un jeune couple d’allemands croisés au spot sur la plage. Ils vont prendre le ferry pour la Crête. Cela étonne l’homme qui avait cru comprendre que les traversées n’étaient pas encore réouverte. Nous allons prendre les renseignements à l’agence sur le port.
Nous n’irons pas. La période est encore fraîche et nous ne pourrions pas profiter de la plage, puis nous voudrions remonter d’ici mai sur la Norvège. Il faut donc faire des choix pour ne pas être dans l’urgence et risquer de ne pas atteindre notre but.
De toutes façons, le diagnostic et la réparation du chauffage, qui ne peuvent se faire qu’avant de quitter la Grèce, validerons notre projet de balade norvégienne. En cas d’impossibilité, il sera encore temps d’aviser.
Nous roulons auprès des champs d’oranger, mêlant parfois agrume et oliviers. Ces cultures nous semblent bien moins industrielles que celles longées en Californie. J’aime ces arbres qui donnent l’impression d’être de gros buissons et ces oranges qu’on a envie d’attraper pour s’en délecter.
Nous poursuivons notre route jusqu’à Pounta. Initialement nous pensions dormir sur le parking et ne prendre le ferry que le lendemain mais il s’avère que les lignes plus tardives sont réouvertes depuis la mi-mars. Nous pouvons donc profiter dès ce soir du trajet et dormir sur Elafonisos ce soir.
Le camping est encore fermé, le spot en plein air repéré par l’homme déjà bien plein et la place que nous visions – après un chemin particulièrement cahoteux – est a priori emprunté par des engins de chantiers qui travaillent un peu plus loin. C’est un autre campeur qui nous en informe. Nous redescendons donc vers un parking près de la plage. Dommage car la vue de ce spot initial était superbe !
Après une petite balade sur la plage pour se dégourdir les jambes, nous passons une soirée tranquille.
Un beau feu de camp en pleine nature au XXI siècle cela fait rêver
Petite mamy va bien vous embrasse tous , elle va chez le coiffeur , faire ses frisettes
Bonne continuation
Toutes ces photos sont magnifiques. Ton récit est semblable à ce paysage : vous avez l’air détendus, tranquilles, reposés. Les soirées au coin du feu, les balades dans ces jolis petits village, la mer, les enfants qui s’amusent… Elle est trop belle la vie 🙂