Nauplie #1

29 mars 2023

Aujourd’hui nous avons prévu d’aller visiter la citadelle de Nauplie. Les voyageurs de la veille nous on expliqué qu’il existait un accès par des marches, ce qui évitait de monter via la route.

Nous voici donc parti à l’assaut de la forteresse se trouvant à 216m au-dessus de la ville, sur la colline Palamidi. Au cours du chemin le lutin me dit avoir « les jambes en baudruche » (j’adore cette expression !) et me demande si je sais pourquoi il y a autant de marches, question tout rhétorique car il m’explique que c’était pour épuiser les assaillants ! J’adore !

Il y a en effet un nombre certain de marches… Mais je ne les compterais qu’au retour, donc vous ne le saurez vous aussi que plus tard… EhEh.

La forteresse a été construite à la fin de la seconde période Vénitienne (18e siècle) mais a été conquise par les Turcs avant qu’elle ne soit entièrement terminée. Elle se compose de huit bastions, tous nommés en l’honneur d’un chef de guerre historique.

Chacun dispose d’une réserve d’eau, de nourriture et d’une armurerie. Leur organisation était étudiée pour protéger efficacement la ville des assauts: sept bastions situés à des points stratégiques, reliés par des murs, et d’un bastion intérieur. C’est malheureusement par un des points les plus vulnérables, où la muraille était plus basse, que les invasions Ottomanes et Grecques se sont perpétrées.

La construction impeccable de la forteresse, issue de l’expérience acquise au 18e siècle: richesse des matériaux utilisés, faible hauteur des murailles, épaisseur des murs adaptée pour résister au feu adverse, fait de Palamidi un accomplissement d’architecture militaire.

Après l’indépendance Grecque, la forteresse a été utilisée comme prison pour les peines à perpétuité ou en attente d’exécution. Nous avons l’occasion de visiter une cellule, c’est un accès hautement exiguë et une pièce borgne où le prisonnier devait séjourner dans le noir à toute heure.

La vue sur la baie est superbe. Nous pouvons admirer le fort protégeant l’entrée du port mais qui n’est malheureusement pas possible de visiter.

La lutine, observant la découpe de la côte et de la presqu’île, imagine un dragon endormi sur l’aile duquel la ville aurait été construite. J’adore son imagination !

Avant de repartir, Gudule ne peut s’empêcher d’immortaliser sa venue en ce lieu historique.

Nous repartons par où nous sommes venus, à savoir les marches. Cette fois je me mets à les compter…
Verdict, il y en a pas loin d’une fois et demi plus que pour monter au 2e étage de la tour Eiffel. Soit 901 marches (à +/- 8%, certains guides annonçant 990 marches), de hauteur et de qualité variables, entrecoupées de paliers où nous nous pouvons admirer la vue.

La faim se fait sentir. Nous nous arrêtons dans un petit restaurant de la ville. L’homme opte pour une spécialité culinaire à base de bœuf mariné et de purée d’aubergines, les enfants pour un plat de pâtes et un blanc de poulet frites et moi pour une spécialité de souvláki (brochette) cuite lentement au four. La viande est fondante et succulente.

Après la Mythos et la Sparta, nous goûtons la bière Muse.

Nous prenons le chemin retour et délivrons la 4-pat restée à surveiller notre home sweet home. Les enfants s’échappent sur les rochers tandis que nous préparons les vélos. De la citadelle, nous avons aperçu un chemin piétonnier qui semblait faire le tour de la presqu’île. Cela a d’ailleurs amusé les gnomes, qui voyant qu’il traversait une arche, s’imaginent le chemin passer par une narine du dragon.

En selle, nous rejoignons le début du chemin. L’accès est fermé en raison d’un risque de chute de pierres. Nous y avions vus des baladeurs et d’ailleurs d’autres s’y engagent en passant par le côté de la grille. Nous faisons de même. Pas de garde corps, nous restons bien sur la gauche du chemin, côté falaise, pour éviter de plonger dans la baie. Le chemin est très agréable malgré qu’il soit pavé (on ne tremble pas comme sur la voie romaine !), et bordé de cactus en fleur. Le passage par l’arche nous fait bien rire. La sortie du chemin est du même acabit que son entrée.

Nous retraversons la ville jusqu’au point d’entrée où les enfants peuvent jouer dans le parc tandis que l’homme et moi nous posons à la terrasse du bar voisin pour déguster un jus d’orange frais.

Au retour, nous sommes contactés par un couple francophone sont nous avions aperçu le camping-car plus tôt. Ils viennent prendre l’apéro au Lican.  Il s’agit de « Bruline« , un couple de jeunes retraités Belges, Bruno et Caroline, de 10 ans nos aînés. Lui est sourd et son épouse, né de parents tous deux sourds, signe avec dextérité. J’en suis impressionnée.

Leurs enfants sont grands, ils n’ont plus de parents dont ils doivent s’occuper, ils ont donc décidé de partir sur les routes d’Europe en camping-car pour des durées au gré de leurs envies, revenant épisodiquement, retrouvant parfois des amis ici ou là qui les rejoignent pour allier visite et plaisir.

Avec l’homme nous trouvons super qu’ils profitent ainsi de leur temps libre, sans contrainte et selon leurs envies.

30 mars 2023

Vous connaissez la chanson, séance d’instruction et chasse au crabe au matin. Les gnomes ont gagné en dextérité pour les dénicher, la lutine, et les attraper, le lutin.

Après déjeuner, nous prenons la route, longeant la côte avec de magnifiques paysages.

Sur le chemin, nous retrouvons le couple avec la petite fille, avec qui nous avions pris l’apéro deux jours auparavant, au point d’eau auquel nous nous arrêtons. Ils se dirigeaient vers Athènes après avoir fait escale près de Méthana, où nous nous dirigeons.

Nous trouvons une place sur un spot en bord de mer avec une petite plage de cailloux. Derrière nous se trouve une famille de français, de Vendée, en route depuis juillet 2022 et sur le retour avant l’été. Les enfants sympathisent aussitôt et partent à la recherche de crabes tous ensemble. Avec l’homme, nous restons sur la plage à admirer la vue, bouquiner et lancer la balle à la 4-pat, ravie de se plonger dans l’eau translucide et calme sous le regard interloqué du chien de nos voisins visiblement peu à l’aise tant avec l’eau qu’avec le le voyage en camping-car.

Commentaires

  1. au final dans le temps les gnomes vont finir par ne pas s’ennuyer de leurs amis d’écoles et autres vu qu’au long de votre voyage sur les routes ils rencontrent d’autres gnomes avec qui ils peuvent jouer ; super
    bisous de nous deux

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