Aigéai #1
24 avril 2023
Nous débutons la matinée par de l’instruction. Puis les enfants se retrouvent et ce sont des jeux en extérieurs qui se multiplient.
Les filles, l’aînée de la famille a un an de moins que la lutine, découvrent un batracien en peine. Quelques recherches internet leur permettent de découvrir qu’il s’agit d’un crapaud femelle. Elles l’hydratent et la bête semble reprendre vie. Une vocation est née, sauver les animaux !
Les garçons, le lutin se trouve entre les deux garçons de la famille qui ont un an de plus et un an de moins que lui, découvrent de nouveaux scorpions cachés sous les pierres. C’est l’euphorie !
Le petite dernière, de deux ans, n’est pas en reste et va d’un groupe à l’autre selon ses envies.
Nous prenons la route et découvrons l’accès au spot barré. Un agent de police dans un anglais parfait explique à l’homme qu’il y a des essais Ferrari et qu’ils ont fait fermer la route. Nous prenons notre mal en patience. Effectivement il y a une Ferrari qui passe à fond de train à plusieurs reprise sur la ligne droite. Certainement des essais pour de riches clients.
Sur le chemin du prochain spot, nous découvrons une tortue de terre en plein milieu de la route. L’homme n’écoutant que son courage va sauver la malheureuse d’une fin tragique et la ramène dans le Lican. Elle termine le trajet avec nous dans notre bassine à peine assez grande pour elle. Le lutin est aux anges.
Le spot de ce soir se trouve sur un petit terrain aménagé en bord d’une rivière dont les équipements semblent avoir été laissé à l’abandon. Les Bandianamara (la famille franco-américaine) sont déjà sur place.
Les enfants filent s’amuser. Je transfère notre reptile voyageur dans la bannette où elle aura un peu plus de place. La lutine et sa copine s’informent sur la tortue. Il s’agirait d’une tortue Grecque, Testudo Graeca (jusque là c’est logique), espèce en voix de disparition/ vulnérable.
D’après les informations que les filles trouvent il s’agirait d’une femelle – en raison de la forme de ses motifs abdominaux – âgée d’environ 13 ans – selon un calcul savant mettant en jeu les motifs de la carapace. Enfin, elles découvrent son régime alimentaire (uniquement végétal) et que sa préférence va aux chardons. Elles se mettent en quête de ces végétaux, peu présents ici. Elles baptisent leur protégée Caroline. Oui c’est un nom hautement original pour une tortue je vous l’accorde… Celle-ci ne fait pas de nudisme par contre.
L’homme et moi faisons un tour sur le spot, passant sur des ponts vermoulus constatant le délabrement de la zone. C’est pourtant un lieu qui a dû être agréable et bucolique.
La pluie met fin aux activités du jour. Chacun retourne dans son petit logis roulant pour terminer la soirée.
Pour découvrir les Bandianamara, Meredith, Jérôme et leurs 4 enfants, à bord de Ulysse, vous pouvez aller voir leur profil Instagram @bandianamara.
25 avril 2023
Des engins de chantier arrivent sur le site. Ils semblent être en train de refaire le terrassement et probablement prévoir une réhabilitation de cet espace. Ils nous font nous déplacer légèrement.
Nous faisons une séance d’instruction. Les Bandianamara ont un rythme assez similaire ce qui permet de limiter les crises pour poursuivre leurs jeux. Les enfants partent ensuite trouver un lieu adapté pour relâcher Caroline, après lui avoir donné à boire et apporté quelques réserves.
Nos gnomes sont tout tristes de se séparer de Caroline.
Nous prenons le chemin de Agéai, où se trouve le musée du tombeau de Philippe II, père d’Alexandre le Grand. Nous ne nous arrêtons pas au bon musée mais au tout récent qui aujourd’hui ne contient pas grand chose, en tous cas pas les trésors que nous voulons voir. L’erreur est vite repérée grâce à la gentillesse des préposées qui nous aiguillent vers le bon site où nous retrouvons les Bandianamara.
Le musée se trouve sur les lieux où les tombes ont été retrouvées, en entrant dans le tumulus d’origine. L’atmosphère est très sombre, volontairement, et il nous faut un temps d’adaptation avant de pouvoir prendre la mesure des pièces.
Tout d’abord nous pouvons voir les stèles retrouvées sur les lieux. Il y avait plusieurs tombes, certaines identifiées et d’autres pour lesquelles seules des suppositions ont été émises.
Nous pouvons accéder aux mausolées mis à jour comme celui de Philippe II, derrière une grande baie vitrée ainsi qu’il a été découvert.
Une maquette présente les pièces composant cette tombe dont les dimensions réelles sont de 9,5m sur 5,6m.
Nous poursuivons au travers des vitrines regroupant les trésors retrouvés dans la tombe du père d’Alexandre le Grand. Philippe II est né au au début du 4e siècle avant JC (en 383 BC), descendant direct de Hercules. Il a accédé au pouvoir du royaume de Macédoine au milieu du 4e siècle (en 359 BC), alors que celui-ci était pauvre et divisé, et l’a fait grandir jusqu’à devenir un peuple fort et puissant.
Il y a notamment des couronnes d’or, très finement ciselées, fleuries pour la femme du roi ou encore avec des feuilles de chêne et des glands pour le roi ou son petit fils.
En effet le fils d’Alexandre le Grand, Alexandre IV, a été assassiné avec sa mère à la fin du 4e siècle avant JC (en 310 BC). Il avait 13 ans, né peu après la mort de son père, il était roi dès sa naissance (en 323 BC). Nous pouvons également voir le mausolée qui lui était consacré, plus petit que celui de Philippe II (6,35m sur 5,08m).
D’autres pièces sont tout aussi magnifiques, comme les sculptures qui ornaient les bancs sur lesquels les trésors reposaient ou les coffres dans lesquels se trouvaient les ossements.
En effet, la tradition voulait que les corps soient oints d’huiles et d’onguents avant d’être allongés sur un autel richement ornementé puis brûlés dans un bûcher avec certains effets personnels, diverses offrandes et animaux sacrifiés pour l’occasion. Les os récupérés étaient lavés avec du vin, enveloppés dans des tissus précieux puis placés dans un coffre d’or enfermé dans le sarcophage en marbre. Ce dernier était placé dans la tombe, avec une couche en bois et plusieurs trésors, avant d’être scellé. A l’instar des croyances Egyptiennes, ces présents accompagnaient le mort dans l’au-delà. Comme notamment l’armure et le bouclier afin de pouvoir combattre dans l’autre monde.
Certaines vitrines présentent les restes des sculpture de la couche en bois qui accompagnait le défunt.
Nous pouvons également observer des reproductions des fresques retrouvées dans les tombes.
Des photos montrent comment certains trésors ont été retrouvés, notamment de l’argenterie aujourd’hui exposée.
Nous terminons cette visite par une vidéo nous retraçant l’histoire de cette découverte archéologique. Nous apprenons les raisons de l’assassinat de Philippe II, à l’âge de 46 ans à la fin du 4e siècle (en 336 BC). Lors de la cérémonie en l’honneur de son dernier mariage dans le théatre de la ville d’Agéai, les statues des douze dieux étaient exposées. C’est alors que Philippe II s’est déclaré être le treizième dieu. Son arrogance lui a été fatale. Son épouse, digne et fidèle aux coutumes l’a volontairement accompagnée dans la tombe, après avoir subit le même rituel préparatoire. C’est pour honorer cette jeune femme qu’Alexandre le Grand l’a richement enterrée.
Cette visite était vraiment très intéressante et surtout nous a changé des habituels vestiges. C’est une vraie découverte et les enfants ont beaucoup aimé.
Nous reprenons la route pour notre prochain spot. C’est près du port de Angelochori que nous nous posons, en bord de plage. Le spot n’a rien d’extraordinaire mais il y a suffisamment de carcasses de barques pour occuper les gnomes. Les filles s’attribuent l’une d’entre elles pour monter leur hôpital pour animaux blessés.
Avec les plus jeunes et la 4-pat, nous montons par un petit chemin sauvage sur le plateau surplombant le spot où l’homme avait repéré sur Google Maps un ancien blockhaus. Les garçons s’emballent face aux mitrailleuses, ils sont comme des fous, et armoires à munitions.
Nous poursuivons jusqu’à phare et pouvons déambuler aux côtés des ruines d’une ancienne caserne. Les lieux sont déserts.
Nous rebroussons chemin et cherchons à rentrer par la route, la pente d’accès était assez raide et nous voulons éviter les chutes. Mais nous sommes arrêtés par une grille surplombée d’une caméra, et aucun moyen de contourner. Interloqués nous faisons demi-tour pour rejoindre le chemin par lequel nous étions arrivés. C’est alors qu’une jeep s’approche et qu’en sortent deux officiers de la police militaire. Les deux MP nous indiquent que nous sommes sur une base navale, interdite au public. Oups…
Ils ne semblent pas nous tenir rigueur de notre intrusion et nous avec cette ribambelle d’enfants nous avons l’air de ce que nous sommes, des touristes égarés. Ils nous ouvrent le portail et nous pouvons redescendre au spot tranquillement. C’est un souvenir qui restera dans nos esprits.
Nous terminons la soirée par un apéro improvisé sur la « barque-hôpital » avant de rejoindre nos lits, flappis.
26 avril 2023
Ce matin nous dérogeons à la rituelle séance d’instruction matinale pour permettre aux enfants de jouer ensemble. Les filles s’aventurent sur les rocher et plagettes plus lointaine. Elles découvrent une tortue marine décomposée. C’est le drame pour notre lutine hypersensible qui s’effondre en pleurs avant de retourner avec son amie.
Après ces émotions, nous faisons le plein d’eau sur le port avant de laisser nos co-voyageurs à leurs activités. Les Bandianamara ont des lessives à faire et cette séparation permet à chacun de vaquer à ses occupations. Nous nous tenons informés de nos destinations, le cas échéant.
Nous déjeunons sur place puis nous faisons une rapide séance d’instruction, fastidieuse comme la plupart du temps l’après-midi. Après, nous prenons le chemin du prochain spot, à Sithonia, en bord de mer, au sud de Thessalonique, dans un des doigts du Nord de la Grèce.
Nous y retrouvons les Bandianamara. Les gnomes disparaissent…instantanément ! L’homme part à la découverte de la petite colline bordant la plage.
Nous nous retrouvons tous pour un apéro sur la plage, ce qui permet aux six enfants de continuer de profiter ensemble, avant de se retirer dans nos camping-car pour la nuit.
Merci de nous montrer ce beau musée de Philippe II .
Je ne soupçonnais pas un tel trésor
J’étais resté à l’énigme de la tombe d’Alexandre le grand . Où a t il été enterré ?
En savez vous plus.
Vous m’effrayez de laisser les gnomes avec des scorpions, pour moi ils sont tous venimeux
Pas ceux là j’espère pour mon petit fils.
Embrasse la lutine pour son gros chagrin , je compatis.
Eh bien aucune information sur la tombe d’Alexandre Le Grand. Pour les scorpions, il y avait toujours un adulte pas loin même si les gnomes (les nôtres et leurs copains) faisaient attention. D’ailleurs le scorpion ne pique que s’il se sent en danger.
coucou à tous, pour la tortue je me serai demandée si où elle était elle avait peut être des amis ou familles ? dernièrement j’ai arrêté mon véhicule pour pousser un hérisson sur le côté pour être évité d’être écrasé et avant j’ai fait un écart pas possible pour éviter une canarde et ses petits de finir leur traversée de la route avant de se faire écraser ! C’est ça quand on aime les animaux on fait tout pour les laisser vive
@bandianamara : limité car inscription oblige !
Belle vue de vos camping car face à la mer : très zen ! bisous
Que de belles choses a voir,découvrir genial