Pozar #1
03 mai 2023
Après avoir quitté Kriaristi, nous prenons la route de Thessalonique. Nous avons besoin de passer par une laverie et j’ai envie de lancer une collection insolite, soufflée par une amie (la même qui m’a écrit ma ptite maman) à savoir de me procurer un même livre dans les langues des pays traversés. Pour cela, il me fallait trouver un roman qui soit suffisamment connu pour avoir été diffusé mondialement et qui ait une valeur pour moi. J’ai donc jeté mon dévolu sur le Petit Prince, roman français, plein de symboliques et de poésie, intemporel et surtout traduit en de très nombreuses langues et dialectes (plus de 500 !). Il existe d’ailleurs en Grec mais également en Grec ancien ! J’ai opté pour la version classique.
Après ces deux étapes, nous rejoignons Pozar et ses sources chaudes. Le parking, dans l’enceinte du centre thermal, est payant pour y passer la nuit. Nous nous postons sur une esplanade herbeuse, près de bâtiments abandonnés qui devaient, avant la crise de 2008, héberger des visiteurs ou être utilisé pour des soins avec les eaux de la source.
La pluie nous accueille et nous accompagne un bout de notre nuit.
04 mai 2023
Nous débutons la matinée par la rituelle séance d’instruction puis prenons le chemin des sources chaudes.
C’est un centre thermal, dont la plupart des bâtiments sont en décrépitude mais où l’accès aux bassins reste possible moyennant un ticket de 3€ par personne. Seul le lutin ne paie pas. Nous partons en quête d’un bassin. Il y en a trois dont un au format piscine. C’est dans celui-ci que nous apercevons Mïa, croisée à Kavourotripes. C’est donc celui-ci que nous choisissons après réflexion, sachant que nous apprenons que c’est un ticket/ un bassin.
Celui-ci sera probablement plus adapté pour que les enfants puissent s’ébattre que les bassins naturels, bien plus petits. L’eau est chaude, c’est agréable. Elle est pleine de différents minéraux bons pour nos vieux os, ce qui est tout aussi bon a prendre.
Les filles se retrouvent. Nous discutons avec la maman de Mïa, puis le papa lorsqu’il nous rejoint. Le lutin, retrouve la confiance acquises aux USA, c’est top. Il essaie de se lancer mais est encore trop vertical et il n’ose pas se mettre à l’horizontal. La maman de Mïa nous explique que sa fille s’est lancée avec le masque Decathlon et nous prête celui de Mïa. Le lutin, visage couvert et pouvant respirer facilement trouve facilement la position et le voilà parti à faire le tour de la piscine tout seul ! Si nous avions su que cela serait une révélation !
Après quelques heures à batifoler, je pars devant avec me lutin fatigué. Nous avons de ma chance car en pleine période les bains sont limités à 30mn et c’est presque 3h que nous y avons passé ! Mes cheveux bouclent fort, comme souvent avec les bains thermaux !
Au retour de l’homme, nous déplaçons le Lican pour le spot au dessus, gratuit (!) et bien mieux aménagé que celui où nous étions.
Soirée cinéma, cela faisait longtemps à laquelle nous convions Mïa ravie de se joindre aux gnomes.
05 mai 2023
Après le petit déjeuner, nous faisons une séance d’instruction. Au programme le bilan de la Grèce. Les enfants complètent les fiches, adaptées à leur niveau, puis font quelques activités complémentaires avant de rejoindre Mïa pour jouer.
Ils s’octroient les petits chalets, délabrés, qui meublaient cette zone où devaient se donner des spectacles et des concerts comme le laisse supposer la grande scène en béton.
Un énorme papillon attire leur attention en s’étant posé sur la serviette de Mïa. Une rapide recherche nous indique qu’il s’agit d’un Grand Paon de nuit (ou Saturnia pyri).
C’est un papillon… de nuit (EhEh) visible de mars à juin. C’est le plus grand papillon d’Europe, il peut faire jusque 20cm d’envergure, et se trouve essentiellement en Europe du Sud, disons en dessous d’une ligne qui couperait la France au niveau de la Bretagne.
Cet imago – à savoir le dernier stade de développement des insectes présentant plusieurs formes physiques – ne s’alimente pas (pas de trompe) et ne vit donc qu’une semaine au cours de laquelle son objectif est dévolu à la reproduction. Le mâle se différencie de la femelle par des antennes surdéveloppées lui permettant de repérer les femelles sur de grandes distances. Celui-ci est donc…un mâle, bravo à ceux qui suivent !
En regardant de plus près les mœurs de ce papillon, je découvre sa chenille (merci Wikipedia), friande d’arbres fruitiers et forestiers comme l’amandier, le cerisier ou l’aubépine, dont j’adore les couleurs ! Jugez par vous-même (crédit photo: Wikipedia).
Après cette superbe découverte « nature », Mïa prend la route. Nous avançons dans la même direction et seront peut-être amenés à la revoir.
Avec les gnomes, nous partons pour la piscine profiter encore un peu de l’eau thermale et consolider la confiance que prend le lutin avec son masque. Nous retournons dans le même bassin que la veille. Les gnomes s’amusent et batifolent, ce sont de bons moments. Les bassins naturels semblent également agréables mais vraiment moins adaptés aux enfants. Même si dans la piscine, ils doivent respecter les curistes, ils ont bien plus de place pour bouger.
En quittant la piscine, les lutins trouve un nouveau Grand Paon, une femelle visiblement, et le ramène à leur cabane-hôpital. Ils ont bien installé les lieu avec des branches et des feuilles et y déposent leurs protégés.
De retour en fin d’après-midi, l’homme et moi décidons de profiter de la grande esplanade pour faire un grand nettoyage extérieur & intérieur du Lican. Nous sortons les lino qui protègent le sol, je brique l’intérieur, sols inclus, tandis que l’homme s’occupe de l’extérieur et des linos.
Nous terminons par le plein d’eau. Nous sommes flappis.
super bien prises les photos des papillons et chenille : à croire qu’elles ont été prises à partir de photos sur internet !
bisou
Alors la photo de la chenille est effectivement prise sur internet comme je l’ai indiqué mais celle des papillons sont bien ceux que nous avons vus 😉 Bisous