LICAN

09 mai 2023

La pluie accueille notre réveil et met à mal nos projets de visite de la ville d’Orhid.

La veille, sur l’herbe, profitant des rayons du soleil, nous avons évoqués tous ensemble les alternatives de voyage s’offrant à nous pour les prochains mois.

Deux destinations nous attirent : la Norvège et l’Ecosse/ Irlande.

Malheureusement nous ne pouvons pas cibler ces deux régions dans le temps imparti et devons faire un choix. Dans les deux cas, cela va imposer un rythme soutenu pour rejoindre ces régions et pouvoir en profiter. Il y aura donc des choix stratégiques pour les prochains pays traversés en terme de destinations
et de visites.

Notre choix en image.

Une troisième alternative aurait pû être de parcourir les Balkans, chargés d’histoire et  qui regorgent de beautés naturelles. L’homme est peu inspiré d’autant moins en raison du contexte géopolitique.

Cette décision en tête et au vu de la météo, nous prenons la direction de l’Albanie.

Je sors aux enfants leurs fiches bilan de la Macédoine et celle pour préparer l’Albanie. Malgré le rythme soutenu à venir, je tiens à ce qu’ils fassent ces fiches qui font office de leçon de géographie.

Nous saluons le propriétaire du camping. Un homme fort sympathique, parlant plusieurs langues et dont un fils travaille en Suisse Allemande. La veille il a offert aux enfants un jus de fruits. Nos gnomes se sont empressés de venir nous demander s’ils étaient autorisés à accepter (mode maman fière) et l’homme a pu discuter avec lui le temps d’une bière.

Nous sommes près de la frontière et y arrivons dans les quelques minutes qui suivent le départ.

Contrôle de sortie, contrôle d’entrée.
Vous pouvez circuler.

Je suis étonnée de ne pas avoir de tampon sur nos passeports (pas non plus à l’entrée en Macédoine), tout se perd. L’homme suppose qu’il s’agit uniquement d’un contrôle automatique en raison de notre appartenance à Shenghen bien que ces pays ne fassent pas partie de cet espace tout en étant au milieu. Où alors c’est l’entrée par voie routière qui veut ça ?

L’Albanie, capitale Tirana et monnaie le Lek (1€ = 110 Lek ), au drapeau rouge avec son centre un aigle, symbole de puissance et de l’esprit de liberté. D’après les retours d’autres voyageurs c’est un pays qui n’est pas à l’image des a priori que l’on peut avoir et avec quelques lieux à voir. L’homme en a noté quelques-uns. Nous retrouvons également l’alphabet latin, même si les mots qu’il forme restent nébuleux.

Des stations de lavazh, postes sauvages tenus par des albanais avec un seau et un karsher ou stations plus traditionnelles, se succèdent au bord de la route.

Nous suivons le cours de la rivière. Les paysages sont vallonnés.

Pause pour déjeuner dans un restaurant, en sortie de Librazhd, qui nous inspire. Repas copieux et très bon. L’homme se régale de petites côtes d’agneau tandis que je déguste un bouillon de viande façon bortsch (on dirait ma mère à tester des plats sans savoir ce qui me sera servi !).

Après ces ripailles, nous reprenons la route. Pause au pont de Kamara, à Mirakë, datant de l’époque Ottomane (17e siècle) pour relier les anciennes routes entre elles.

Il y a une géocache en cet endroit, rapidement trouvée et complétée par la lutine. Les gnomes sont contents de cette escapade rapide.

Couples travaillant dans les champs, ânes pour transporter divers matériaux, petites échoppes en bord de routes pour vendre des productions locales, poules et chèvres menées d’un point à l’autre, c’est un flashback culturel qui s’offre à nous.

Nous arrivons à notre spot de ce soir, à la Turtle farm, repérée par l’homme. Espace incongru au milieu de la campagne où le propriétaire sauvent quelques tortues terrestres blessées et tiens un petit restaurant avec des spécialités maison. Il propose de rester sur son parking gratuitement, en échange les campeurs se restaurent dans son établissement.

Ce que nous faisons en arrivant après avoir été observer la trentaine de tortues de toutes tailles et les deux lapins qui amusent beaucoup les gnomes en grignotant les feuilles qu’ils leur donnent.

Nous choisissons de partager quelques spécialités. Ainsi nous avons des boulettes de viandes, des feuilletés et un fromage cuit au four, fromage provenant de sa production avec le lait de son unique vache qui en produit 10 à 15 litres par jour.

C’est vraiment excellent.

Une famille française arrive. Les enfants se trouvent et les gnomes montrent à ces nouveaux arrivants les tortues et les lapins. Ils leur proposent de regarder le film de ce soir ensemble et l’homme installe la séance sur la terrasse du restaurant.

Les enfants sont aux anges. Au programme le dernier Peter Pan.