LICAN

13 mai 2023

Après le petit déjeuner je m’attelle à la réalisation et à l’impression des fiches d’identités et bilan des prochains pays que nous prévoyons de traverser. La 4-Pat va bien mieux et à dégonflée. Voici la photo telle que nous l’avons découverte hier, après que la lutine nous a alertés. Cela lui donnait un air de chien méchant.

Nous prenons la route. Nous faisons étape à la Venetian Art Mask Factory, une usine de fabrication de masques vénitiens. Nous sommes accueillis avec gentillesse par le propriétaire des lieux.

D’abord nous déambulons dans la boutique/ musée où sont exposées leurs réalisations. Le propriétaire nous explique que sa société existe depuis 25 ans, qu’il a des boutiques à Venise et dans le Venetian à Las Vegas. Il présente également quelques verreries de Murano, en échanges avec une boutique de cette ville pour ajouter à l’atmosphère du carnaval.

Les masques sont vraiment superbes. Il y a des pièces importantes, telles un masque d’éléphant ou de licorne, lourdement ouvragées, qui nécessite près de trois semaines de travail. Je me laisse tenter par un masque de calavera sans fioritures.

Il nous propose la réalisation d’un masque par les enfants. Nous acceptons et accédons à l’atelier.

De grandes paillasses où règne un bazar organisé à la dominante ici de paillette, ici de peinture ou encore de plumes que côtoient des masques en cours de réalisation, dessin, peinture ou craquelure. Chaque ouvrier est dévolu à une tâche bien spécifique.

Deux charmantes ouvrières nous reçoivent et prennent en charge les enfants. Les bases des masques sont en papier mâché, appliqué à la main en plusieurs couches dans des moules aux formes et taille voulues. Ce sont ces moules qui différencient les masques dans la précision des détails. Parfois les bases sont vieillies ou craquelés puis viennent ensuite le dessin, la peinture et les finitions en strass, paillette, plumes et autres à l’envie.

Dans l’atelier les photos ne sont pas autorisées, seulement celle de nos gnomes en plein travail. Pour les enfants, ils partent d’une base d’un demi-masque vierge parmi ceux en attente d’illustration. Comme les enfants ne savent pas trop quel motif ils souhaitent les deux jeunes femmes leur font une proposition puis leur demandent les couleurs qu’ils souhaitent. Tout en les aiguillant sur l’utilisation de la peinture, les gnomes peuvent compléter les différentes zones à leurs goûts. Le lutin est extrêmement appliqué pour ne pas déborder. Les ouvrières finissent avec dextérité les bordures et uniformisent les couleurs.

Après que les enfants ont terminé la peinture, ils peuvent faire appliquer des paillettes. Cette fois c’est une autre ouvrière qui réalisent à la colle les volutes et les saupoudre des fines particules brillantes noires ou argents. Enfin, une quatrième ouvrière colle les rubans pour tenir le masque puis les deux illustratrices appliquent un petit coup de sèche-cheveux. Nous devrons attendre un peu avant de les emballer qu’ils soient totalement secs.

Nous sommes impressionnés par ces pièces, toutes magnifiques.

L’homme a repéré un restaurant dans le centre ville qui a bonne réputation selon le Lonely Planet. En effet, les plats sont excellents. L’homme déguste une viande de porc agrémentée d’une sauce à la myrtille tandis que j’opte pour une viande de bœuf finement découpée accompagnée d’une sauce à la tomate et au fromage.

Les enfants préfèrent rester sur la valeur sûre que sont les pâtes. Nous accompagnons le tout d’une planche de fromages locaux, dont un avec des myrtilles, et de bruschetti.

Après ce repas, nous voulons rejoindre la forteresse. Malheureusement l’accès est réellement malaisé et après quelques frayeurs, nous préférons reprendre la route comme nous l’aurions fait après.

Le passage de la douane Monténégrine se fait sans aucun problème. Un simple et unique contrôle des passeports par un agent patibulaire et avare de parole.

L’Albanie aura été une découverte surprenante et positive à laquelle nous ne nous attendions pas. De très beaux paysages, encore sauvages. Dommage que la météo n’ait pas été avec nous. Les gens sont très accueillants et nous ne nous sommes pas sentis en insécurité. Nous avons pu payer en euros ou en dollars, ils appliquaient un taux unique de 100 Lek pour 1€/ 1$, rendant la monnaie en euros ou en Lek selon les lieux. L’abonnement mondial de Free n’inclut pas l’Albanie, mais les réseaux wifi se trouvent régulièrement dans les restaurants ou les campings. Enfin, ils ont une passion du lavage automobile assez étonnante au vu des stations qui se succédaient sur les bords de route. C’est la petite note amusante.

Le Monténégro, capitale Pogdorica, au drapeau rouge bordé de jaune et flanquée d’un aigle jaune portant un blason avec lion, ne fait pas partie de l’union européenne. Nous retrouvons les euros. Les premiers kilomètres ne nous dépaysent pas trop. C’est très semblable aux paysages d’Albanie.

Nous faisons un arrêt au supermarché acheter quelques produits frais puis rejoignons le spot de ce soir, à Bar (nom prédestiné), en bord de mer.

L’homme et moi partons nous balader, jusqu’au port. De nombreux bars (EhEh) et un concert en plein air en train de se préparer.

Soirée tranquille.