LICAN

14 juin 2023

Nous prenons la route dès le matin pour rejoindre un petit coin de verdure que l’homme a repéré. Et nous sommes directement sous le charme malgré qu’il y ait déjà trois autres vans de voyageurs allemands sur le spot.

Pour se positionner correctement, l’homme doit manœuvrer entre les arbres et un des vélos touche au moment du recul. Visiblement il y a plus de peur que de mal et je descends guider mon chauffeur préféré.

Sur ce petit coin de paradis se trouve une table de pique-nique et un braséro autour duquel sont installés des planches pour s’installer. Le tout au bord d’un lac à l’eau pur – nous y voyons voler libellules et prospérer des nénuphars – et d’une passerelle s’avançant au-dessus de l’eau.

Nous avions prévu de quoi faire un barbecue, et c’est donc ce à quoi s’attelle l’homme pour notre soirée. La fumée du feu éloigne les vampires miniatures. C’est donc un très bon moment que nous passons.

15 juin 2023

Un spot un peu plus calme, sans objectif de visite particulier, implique la reprise de quelques habitudes. Nous faisons donc une séance d’instruction. Comme les habitudes nécessitent parfois d’être changées pour renouveler la motivation, c’est dehors que nous nous y attelons.

L’homme s’occupe de déplacer la table au fil du déplacement terrestres, pour nous garder dans l’ombre, tel un cadran solaire humain. Ne rêvez pas, les enfants ne sautent pas de joie à l’idée de la séance, surtout qu’ils voient tout le potentiel de jeu de ce lieu, mais nous y arrivons tant bien que mal.

Je profite de notre environnement pour donner un peu d’inspiration à la lutine à qui je confie d’écrire quelques lignes. Elle le fera allongée sur sa serviette sur la passerelle. Il y a pire comme salle de classe !

Les enfants peuvent ensuite vaquer à leurs jeux et autres dépenses énergétiques.

Les vans sont partis, subsistent les jeunes en tentes. De nouveaux voisins arrivent, un couple de suédois en camping-car qui s’installent tels qu’ils arrivent sans chercher à se garer proprement. C’est assez déroutant. Ils déplient leur table, leurs chaises et partent se baigner.

Nous profitons de la journée, chacun à sa manière.

De mon côté je bouquine sur le ponton, tranquillement.

Les enfants et l’homme vont se baigner. La 4-pat n’est pas en reste. L’eau est fraîche mais cela est supportable. D’ailleurs l’homme constate que sur certaines zones, elle est bien plus froide notamment en profondeur. Le lutin reste sur le bord et alterne entrées/ sorties, il s’est pris de passion pour les Lego ces derniers jours et passent du temps à construire des véhicules.

L’homme et la lutine vont nager ensemble un peu plus loin.

Les jeunes voisins proposent aux enfants de profiter de leur frisbee pour jouer ensemble après qu’ils aient enchaîner un nombre certains de passent avant de se préparer à partir. Je vais les rejoindre, me tremper jusqu’au genoux. L’eau est effectivement fraîche.

Je sors également les masques des enfants. Le lutin ne l’utilise pas vraiment, préférant barboter et jouer. La lutine nage après les poissons et se fait chahuter par la 4-pat que nous encourageons à aller la retrouver.

L’homme me rejoins sur la passerelle pour prendre l’apéro.

En soirée, l’homme se lance dans la préparation du barbecue mais est arrêté par notre voisin Suédois: les feux sont interdits à cette période. Dommage !

Nous préparons donc le dîner dans le Lican.

Fin de soirée paisible.

16 juin 2023

Nous ne changeons pas une équipe qui gagne et c’est donc de nouveau une séance d’instruction en extérieure que nous réalisons suivi d’une journée de farniente. Seule différence d’avec la veille, le soleil plus timide.

La lutine inspirée par l’endroit se lance dans une séance de yoga. Le lutin poursuit ses construction. L’homme et moi continuons nos lectures.

Ce sont de bons moments réitérés jusqu’au soir.

Nous avons le spot pour nous seuls une bonne partie de la journée. Un jeune couple arrive, suivi d’un photographe solo puis un nouveau couple de suédois succède au précédent. Ils s’installent tranquillement, ayant même un barbecue à gaz. On sent qu’ils sont rôdés.

L’homme papote un peu avec notre voisin, qui semble être un bavard. Ils viennent tous les ans à cette période sur ce spot pour passer Midsommar, la fête du solstice d’été autour du 21 juin (cette année cela tombe le 23 juin), fête très populaire et traditionnelle en Suède.

17 juin 2023

Nous nous préparons à partir. Notre voisin ramasse des branchages et les ficelle tout en expliquant à l’homme qu’il prépare ces fagots pour utiliser dans leur sauna, pour la circulation du sang en se fouettant le dos au cours de la séance. Il lui en faut un par mois. Bien.

A notre départ, nous sommes en contresens d’une course cycliste. Les routes ne sont pas barrées, la circulation se fait de façon courtoise sur la bonne voie de circulation.

Nous arrivons à Göteborg en fin de journée. Le parking où nous stationnons se trouve près du port, entourés de nombreux bâtiments de bureaux. Nous devons nous trouver près d’un centre d’affaire de la ville.

L’homme et moi nous baladons sur les quais dans la soirée. Les bâtiments sont atypiques. De l’autre côté de la baie, dans le centre-ville, nous apercevons autant des bâtiments que d’anciennes usines. C’est très déroutant.

Près de notre parking se trouvent de grandes grues qui devaient servir à sortir les bateaux, aujourd’hui « décoratives » et illuminées la nuit en rose. Je me dis que les cabines des plus grosses pourraient même faire office de logement insolites pour des touristes à la recherche d’originalité.