Danemark #3 – Derniers instants
24 juin 2023
Pour notre prochaine activité nous devons prendre le Lican. J’organise la séance d’instruction pour qu’elle puisse être faite là où nous nous rendons pour la journée.
Nous voilà sur l’île de Rømø, grande étendue de sable où il est possible de se garer pour la journée. Le camping nocturne y est interdit.
Il y a du monde mais cela reste assez éparse. Nous pouvons nous garer sans voisinage. C’est agréable. L’homme sort la table et descend l’auvent, nous pouvons ainsi déjeuner dehors et profiter d’un peu d’ombre. C’est que le soleil tape fort malgré la météo mitigée.
La journée est venteuse et de nombreux fanas de cerfs-volants sont présents, les uns rivalisant avec les autres. Il ne s’agit plus des petits cerfs-volants losange que nous fabriquions avec deux morceaux de bois et un bout de tissus mais de véritables créations de formes et de tailles différentes.
On ne courre plus non plus en tenant son cerf-volant à bout de bras, tournant la tête de droite et gauche pour surveiller tant qu’il s’envole que l’on ne trébuche pas sur une pierre qui oserait traverser sur notre chemin. La plupart restent accrochés déployant leurs tentacules au gré des courants aériens.
C’est beau.
Les enfants sautent dans le sable et débutent leurs aventures. Ils sont heureux. Nous décidons de mettre l’instruction de côté pour aujourd’hui.
Nous nous baladons sur la plage avec la 4-pat, en laisse. Malgré le vent ce sont d’agréables moments. L’occasion de découvrir des compositions originales, facétie de la nature ou œuvre d’un passionné de mathématiques ? Je vous laisse juge.
Chacun vaque à ses activités et la journée s’étire tranquillement. Nous assistons au coucher du soleil (sa belle-maman appréciera la performance photo de son gendre). Nous quittons la plage et retournons au parking où nous étions la veille. La sortie est un peu technique, le Lican par son poids s’étant enfoncé légèrement dans le sol meuble de la plage. L’homme s’en tire sans trop d’ennui.
C’est bon de ne rien faire.
25 juin 2023
Nous initions la séance d’instruction. Malheureusement nous l’arrêtons tout aussi rapidement, la lutine étant très peu réceptive si bien que cela engendre des tensions. Dans ces conditions, la séance n’est ni productive ni efficace.
L’homme agacé part en trombe et nous retournons sur la plage de l’île de Rømø. Cette fois, elle est envahie de monde. Dimanche ? Soleil ? La conjonction des deux ? Trouver un emplacement est assez compliqué d’autant que la plupart des places en fronton sont occupées.
L’homme pousse un peu trop et, arrivant au bout de la piste en sable dur, au moment de faire demi-tour, voilà le Lican qui patine. Malgré les efforts renouvelés de l’homme, il ne veut rien savoir. Heureusement un voyageur en van prête à l’homme une plaque pour servir d’appui et sortir du pétrin notre maison roulante.
L’homme se pose un peu plus loin. Nous avons la mer à quelques mètres. Le soleil brille et le ressac des vagues est apaisant. Les enfants, fidèles à leurs envies, partent jouer sur le sable et s’aventurent à la recherche de petits crustacés. Malheureusement la baïne qu’ils ont traversé se rempli rapidement et les voilà coincés de l’autre côté. Pas d’inquiétude, l’homme veillait et part donc les chercher, amenant à la lutine son maillot de bain (le lutin l’avait déjà mis). Ils reviennent du bon côté et poursuivent leurs aventures.
Peu après, l’homme et les gnomes vont se baigner. Le lutin revient rapidement (aidé par l’homme pour traverser la baïne) et se remet à ses jeux. L’homme et sa fille poursuivent leur baignade.
La mer poursuite sa lente ascension. Nous prenons quelques repères pour nous rendre compte de sa progression et ne pas trop tarder s’il faut replier et partir. La remontée ralentie et nous n’avons pas besoin de quitter notre emplacement précipitamment.
Au moment de partir, c’est la catastrophe. Le Lican, après ces heures passées sur son emplacement sableux s’est enfoncé. Cette fois, les efforts de l’homme ne donnent rien. Il n’y a plus de bon samaritain pour lui prêter une plaque. Quelques personnes s’approchent pour tenter de l’aider. Nous utilisons les tapis de sol mais malgré toute la bonne volonté et l’aide apportée, le Lican ne veut pas progresser de plus de quelques dizaines de centimètres avant d’être de nouveau bloqué. L’embrayage a chaud et nous le fait sentir, littéralement.
Arrive un pick-up muni d’une corde. C’est l’affaire de quelques instants pour que le Lican soit tracté jusqu’à un sol plus meuble. La mauvaise surprise étant que ce service de désensablage nous vaudra un billet. Rageux est l’homme.
Nous retournons au parking où nous étions la veille. Cette dernière mésaventure ne gâchera pas les bons moments passés.
26 juin 2023
Pas de plage aujourd’hui mais la reprise de notre descente pour rentrer.
Nous faisons un stop dans une librairie où je trouve le Petit Prince en Danois, in extrémis car nous quittons peu après le Danemark pour l’Allemagne.
La route danoise était ponctuée de bâtisses de briques rouges, qu’il s’agisse d’école, de maison, d’église. Pas de fioriture. Nous restons sur cette impression d’oppression et de morosité. Malgré qu’il y ait quelques paysages plus verdoyant. Je pense que le Danemark est un pays qui mérite qu’on s’y attarde un peu plus que ce que nous avons pu faire afin de découvrir les pépites dont les nombreux voyageurs parlent mais qui ne sautent pas aux yeux de prime abord.
Nous arrivons à Hamburg en début de soirée. Il y a beaucoup de camping-car sur le parking choisi par l’homme mais nous réussissons à glisser notre Lican.
La préposée nous indique la machine pour régler notre obole dans un allemand agrémenté de quelques mots anglais et de signes. Ni l’homme ni moi n’avons fait allemand à l’école, nous sommes donc démunis face à cette charmante dame. La patience et la persévérance permettra de se comprendre.
Près de notre emplacement se trouve un bar lounge en plein air, le Strand Pauli. Nous abandonnons donc nos gnomes à des activités manuelles et l’homme et moi partons prendre un verre tous les deux. C’est vrai que l’ambiance est sympa. C’est organisé façon paillottes. Des transats, des canapés, des chaises cohabitent autour de tables diverses et de parasols. Le tout avec des objets de récup. Il y a un bar et un restaurant. Ce dernier accueille visiblement un soirée d’entreprise de ce que nous observons.
D’ailleurs nous optons pour une place sur un canapé près de la partie restauration. Cela nous permet de médire avec plaisir (et médire n’est-ce pas dire du mal qui est vrai ?), gentiment en tentant de retrouver à quel service chaque convive peut appartenir. C’est un peu mettre à l’épreuve notre sens de l’observation non ?
Nous retrouvons nos gnomes comme nous les avons laissé, quelques tâches colorés sur les mains en plus et de nombreux chefs-d’œuvre en train de sécher.
Ils sont tout aussi ravis de ce moment que nous sommes du nôtre.
Merci de votre lecture !
Non ce joli cœur n’est pas des gnomes mais une trouvaille lors d’une balade sur la plage.
Merci pour ce beau coucher de soleil .
Les heures nuit/ jour reviennent à notre normale estivale ou pas encore ?
Très chouette cette possibilité de stationner sur une plage la journée , je ne sais pas si c’est possible sur les grandes plages du nord ou des concours de cerf volant ont lieu chaque année ainsi que des corses de chars à voile
Bises et à très bientôt .
On peut décompter les jours maintenant.
j’apprends par une de vos photos que la 4-Pat est attachée à l’avant à pour tâche de tirer le lican de son enlisement hihihi
bisous