En escadrille

26 août 2022

Nous profitons des installations du camp pour prendre une bonne douche. Même si nous faisions le strict nécessaire pendant notre séjour à Yosemite, la poussière a bien imprégné nos peaux et cheveux qui méritent une bonne douche délassante et décrassante.

Depuis notre arrivée aux USA, nous avons constaté qu’il était assez compliqué de nous déplacer ponctuellement avec le Lican. Déjà, il requiert de le replier pour tout trajet. Ensuite, en ville, les zones ne sont pas toujours praticables. L’homme s’interroge depuis un moment sur l’éventualité de tracter une petite voiture, comme il le voit très souvent sur d’autres RV, ce qui nous redonnerait une certaine autonomie et liberté de mouvements lorsque nous restons quelques jours en ville où il est malaisé de déplacer le RV, comme cela a été le cas à San Francisco.

L’homme furète donc depuis quelques semaines, notre choix de véhicule s’étant arrêté sur une petite Jeep, légère et adaptée à la traction en raison de sa boîte de vitesse pouvant être mise au neutre total (et donc ne s’échauffant pas lorsque les roues tournent moteur éteint). Enfin, si j’ai bien tout compris !

Une occasion est disponible dans un garage sur notre trajet, nous décidons de nous y arrêter. Elle est actuellement au service maintenance pour un check-up mais nous pouvons la voir.

La jeep n’a pas beaucoup de miles (70 000), est en très bon état et est à un tarif raisonnable. Cerise sur le gâteau, alors que nous sommes sur place, elle a une capote neuve et possède déjà la barre de traction ainsi que le régulateur de freinage qui répercute celui du véhicule tracteur sur le tracté.

Nous parlementons avec le vendeur. Le tarif ne peut pas être descendu aussi bas que nous aimerions. Nous en restons là et décidons d’aller déjeuner, les gnomes nous attendant dans le Lican, pour interroger notre assurance US et pour réfléchir à tout cela avant de revenir avec notre décision. Pendant le déjeuner, nous recevons un message du garage nous proposant un nouveau prix, plus en phase avec notre budget.
Il paraît que cela fait partie du jeu « à l’Américaine ».

Au retour nous faisons les papiers pour acter l’achat. Elle nous sera remise dans une dizaine de jours, après que les vérifications et éventuelles réparations d’usage aient été finalisées et bien sûr qu’ils aient reçu le paiement. Nous sommes accompagnés dans le bureau du Financier, l’homme en charge de signer les papiers. C’est le show, tel que nous l’avions déjà vécu lors de l’achat du Lican. Cette fois, pas de vente poussée d’une assurance complémentaire. Visiblement, le fait que nous ne soyons pas dans notre comté de résidence qui en plus est un des moins taxé de Californie ne les incite pas à ces actions.

Voici donc l’extension du Lican, à laquelle il va falloir trouver un nom, dont nous prendrons possession lors de notre retour sur LA.

On reprend la route en fin d’après-midi. L’homme ne trouvant aucun camping disponible sur le trajet, ni même sur San Diego, opte pour un camping chez l’habitant via une application spécialisée, en périphérie de San Diego. Cela va lui faire un long trajet, et une arrivée au milieu de la nuit. Mais la nécessité d’être au plus tôt chez le carrossier impose quelques sacrifices.

La lutine s’installe devant tandis que je joue sur le canapé à l’arrière avec le lutin et ses dinosaures. Disons que je le laisse mener et me contente de faire quelques répliques, dans la mesure où toute divergence à son histoire est recadrée.

La faim de faisant sentir, l’homme nous dégote une petite paillotte mexicaine, Tacos El Tule, où il y a foule en attente, gage d’une certaine qualité à nos yeux.

Les fajitas sont excellents, même les enfants en mangent avec plaisir, eux qui habituellement sont assez difficiles lorsqu’on s’écarte des classiques. Un air de nostalgie de notre séjour au Mexique.

La route défile. La nuit est bien avancée. Le lutin s’assoupit. Après une erreur d’adresse dans le GPS qui nous oblige à un surplus de 20 minutes, nous arrivons chez notre hôte.

L’entrée est hautement exiguë. L’homme doit manœuvrer avec précision et douceur pour passe les piliers en granit de l’entrée et le portail tout en évitant les souches et branches hautes qui dépassent sur le chemin.

L’espace de camping est impraticable ! Une pente rude sur laquelle notre porte-à-faux arrière est prêt à toucher et où l’espace à plat est trop court. L’homme fatigué et énervé remonte avant de casser quelque chose et s’avance dans le chemin où j’ai été en reconnaissance, lampe frontale en main, pour s’assurer qu’il peut y faire demi-tour.

Un premier essai infructueux, il peste et râle et est prêt à repartir en marche arrière (!!) quand je lui indique qu’il y a une esplanade de terrain en friche sableuse un peu plus bas. Il vient y jeter un œil et cela semble lui convenir pour faire son demi-tour.

Nous sommes prêts à repartir quand la propriétaire, alertée par nos manœuvres, vient à notre rencontre.

Elle se répand en excuses. Son emplacement n’est pas adapté (oui…on a vu…), et a pourtant indiqué une limite de 15 pieds sur le site.  Elle n’a pas regardé nos détails avant que nous arrivions et n’a donc pas pu nous signifier l’erreur… De notre côté, aucune limite n’était explicite sur le site ni aucune alerte quand l’homme a entré les critères du Lican. S’agissant d’une première, peut-être avons-nous loupé un truc !

Elle nous propose de rester sur le chemin, endroit le moins en dévers, un autre accès étant possible pour rejoindre les habitations.

L’homme lance les vérins et….rien ! Des diodes clignotent comme une guirlande de Noël et ils ne bougent pas. Tentative de les bouger un par un, ils se déploient et replient sans problème. Quelques vidéos et observations des vérins plus tard, l’homme n’est pas plus avancé. Il s’agace et les noms d’oiseaux fusent à nouveaux.

Dans ces cas-là, profil bas. Je laisse passer la tempête tout en restant disponible pour aider aux manœuvres. Rien de bon ne sortira d’un agacement et de la précipitation, l’homme suspecte avoir touché sous la caisse ce qui aurait abîmé un élément essentiel du nivellement automatique, lequel gère les 4 vérins et permet de les stabiliser en position plane pour nous.

Nous arrêtons les frais pour ce soir. Je couche les lutins dans leurs lits, accessibles bien que le slide ne soit pas sorti tandis que l’homme continu ses investigations.

Quant à nous, le lit est bien accessible également mais nous y stockons le canoë en attendant de pouvoir l’accrocher à l’échelle (il est un poil de nez trop épais pour passer dans les coffres !).
Ça remet de l’huile sur le feu comme on dit !

L’homme préfère ne pas descendre le lit d’appoint, sans que j’en comprenne la raison mais c’est lui le capitaine et je ne tiens pas à argumenter à cette heure avancée de la nuit. Du coup, je prends le lit. Étant la plus petite, je peux dormir dans la largeur du lit en biais. L’homme reste sur le canapé. Je crois qu’il a besoin de souffler.

Les « emmerdes volent toujours en escadrille » il paraît. On espère que la Jeep est passée au travers de leur migration et que cela s’arrêtera là pour le moment !

Demain sera un autre jour !

Commentaires

  1. Toppp la jeep j adore en rouge en plus 🥳🥳

  2. Je propose Cerise pour votre extension du Lican .
    Cela devrait vous porter chance
    Vu les petits soucis actuels
    Cerise étant le prénom de la jeune femme de Groupama dans les spots publicitaires de cette assurance éponyme.

    1. Je valide Cerise, c’est parfait xD

      1. J’aime bien mais cela n’inspire pas ma tribu !

  3. J’avais oublié de vous laisser un petit mot
    pourquoi pas lui donner ce nom POMPIÈRE !
    BIZ je continue ma lecture des autres lican

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