1, 2, 3…
01 septembre 2022
Bonne rentrée à tous les élèves !!
Ce matin l’homme part s’enquérir des places disponibles de frais, éventuellement la notre (?). Malheureusement, nous devons changer de place pour pouvoir rester une nuit de plus dans ce camp.
Au moment de déployer les vérins, de nouveau une guirlande de Noël ! L’homme, plus assuré suppose que la pente de la place est trop en dévers. Il teste sur une surface plane, aucun soucis. L’origine est donc bien la pente qui empêche nos vérins arrières de se positionner. Il demandera deux morceaux de bois à un Ranger pour faire office de cale pour gérer l’urgence et nous ajoutons des cales à notre liste des indispensables !
J’entame une séance d’anglais avec les enfants, l’un sur sa tablette avec son application « La Maternelle Montessori« , l’autre avec l’écoute d’une histoire « Petites énigmes » des éditions Hachette. On fait léger.
L’homme dans un élan spontané nous propose d’aller déjeuner au Loews, l’hôtel où nous avions séjourné lors de notre venue en Janvier. C’est à 20mn de marche du camp en longeant la côte. La 4-pat se dégourdit les pattes sur le chemin et se fait oublier au restaurant, sage comme une image. Nous nous accordons un petit apéro, un verre de vin blanc pour l’homme, un mojito fruits rouge pour moi (merci belle-sœur, tu m’as donné envie !).
Au retour, j’ouvre la fenêtre latérale…qui m’explose au visage !
La chaleur, la force à l’ouverture et boom ! Plus de peur que de mal. Nous ramassons les morceaux tant bien que mal sans nous blesser puis passons un bon coup d’aspirateur pour enlever les petites poussières de verre.
L’homme appelle Bob autant pour prendre des nouvelles du devis qu’il nous doit que pour lui demander conseil pour la réparation de la vitre. Il nous oriente vers un réparateur national, type Carglass, qui rappelle l’homme dans les minutes qui suivent. Malheureusement, ils ne pourront pas passer avant semaine prochaine. Le fait que nous serons sur Los Angeles à ce moment-là, ne pose pas soucis visiblement et nous attendons donc de connaître la date de leur passage.
Quant à notre devis pour l’accroc sur la carrosserie, nous dépendons de Winnebago qui peine à donner les informations à Bob qui a priori les relance quotidiennement. On se tient au courant demain.
Après ces émotions, nous partons à la plage nous détendre quelque peu, la lutine avec sa planche de bodyboard pour s’essayer au flot des vagues et le lutin avec ses jouets de plage et des idées plein la tête.
Nous partageons gaiement quand soudain l’homme se met à crier, une douleur vive lui prend le pied. Il sort rapidement puis s’effondre de douleur devant le camping-car. À son pied, une petite coupure et un gonflement mais une douleur immense, paralysante. Je vérifie la coupure, sans corps étranger et superficielle, puis l’homme sentant la douleur diffuser me demande de chauffer de l’eau pour essayer de la calmer.
Son calvaire attire quelques voisins qui lui expliquent ce dont il s’agit et confirment que l’eau chaude va aider à calmer, que c’est une question d’une ou deux heures.
L’homme enchaîne donc les bains du pied au rythme des casseroles d’eau chaude que je lui verse.
La veille, avec la lutine, nous avions senti sous nos pieds des frémissements qui nous avait fait bondir et que nous avions mis sur le coup de poissons des sables ou de crabes dérangées sans s’inquiéter outre mesure.
Et quels poissons, en effet…!
Il s’avère que la côte est peuplée de « stingray« , de petites raies qui s’enfouissent dans le sable et se défendent de leur dard acéré lorsqu’elles se sentent en danger. Le pied malheureux d’un nageur l’écrasant d’un pas décidé en est un !
(Quand je vous disais que les raies c’est dangereux !)
La lutine et le lutin, restés sur la plage reviennent. La lutine a été interpellée par un campeur qui à force de gestes et de mots simples lui indique l’endroit où elle peut chercher de l’eau chaude pour son papa, en l’occurrence le QG des sauveteurs. N’y ayant vu personne, elle propose d’aller voir les Rangers. Je lui donne un papier avec la phrase expliquant la situation et après quelques allers-retours de notre courageuse lutine, nous recevons la visite des sauveteurs qui expliquent soigner des douzaines de cas quotidiens de ces piqûres. L’allergie aux guêpes de l’homme ne les inquiète pas outre mesure, le venin étant différent. Seul remède l’eau chaude, 45°C, qui détruit le poison du poisson. Ils vérifient que le dard n’est plus là et souhaite ainsi « bienvenue » à l’homme en rigolant !
Les américains sont pourtant prompts à mettre des panneaux pour tout, mais là aucune indication sur la plage pour alerter les nageurs de ce risque et surtout de la prévention, simple, permettant de le limiter à savoir « patiner » plutôt que marcher ce qui induit des vibrations et les force à partir. C’est peut-être aussi parce que cela semble être très commun sur cette côte que cela ne nécessite pas d’information ?
La fin d’après-midi se passe au rythme des visites des différents voisins (et voisines !) lors de leurs balades vespérales s’enquérant du bien-être de l’homme et y allant chacun de son anecdote avec les raies.
Une vrai coqueluche !
La douleur s’amenuise jusqu’à ne plus être qu’un souvenir lancinant. Son pied est gonflé, normal avec l’immersion et la piqûre, et bleuit au niveau de la coupure à cause du dard entré dans sa chair comme une aiguille. Aucune réaction allergique. La coupure reste à surveiller.
Je récupère nos fauteuils restés sur la plage puis nous dînons tranquillement avant de mettre le dernier épisode de Twilight pour notre lutine qui désespérait de voir la fin.
Alléluia, on va pouvoir passer à autre chose !
Après cette riche journée – l’escadrille vous vous souvenez… – l’homme décide de se venger et se fait la promesse de prochainement manger de la raie ! (ça ne vous rappelle pas une fable… avec un loup et un agneau…ah bah oui c’est bien celle-là…)
J’ai une bonne recette de raie aux câpres…
J’espère que la suite sera plus cool car là vous les accumulez. Le Lican qui enlace un poteau, toi qui a une vitre qui lui explose au visage et l’homme qui écrase une raie vindicative.
On est de tout cœur avec vous.
Je vous envoie des bonnes ondes🥰🥰🥰🥰
comme dit le précédent commentaire, il est vrai que vous avez essuyé une série noire !!
et oui chaque pays chaque région ont leur caractéristique
et oui à titre d’exemple notre plage après le phare est dotée de terribles baïnes que les touristes ne connaissent pas forcément et encore cet été il y a eu deux morts emportés
il faut toujours être vigilant et encore plus dans les pays inconnus mais le risque zéro n’existe pas
l’essentiel est que tout rentre dans l’ordre sans gravité
bisous