Sequoia NPS
12 septembre 2022
Fall
Alors que je prodigue l’instruction rituelle du matin, l’homme va régulariser notre arrivée à la guérite du Ranger. Nous avions réservé mais il nous faut récupérer le pass qui se colle sur notre véhicule. Il apprend par la même occasion que la route était fermée en prévision de fortes pluies qui auraient pu amener des coulées de boue.
Nous allons au Visitor Center qui se trouve à quelques pas. Celui-ci est fermé en raison du COVID. Étrange ? Nous nous renseignons à l’épicerie à côté. En effet, c’est fermé et il nous faut aller au Musée… à 8km !
Les navettes alimentant les principaux points d’intérêt, dont le musée, sont arrêtées…depuis la veille !
Fin de saison estivale oblige ! C’est vrai que le camp est dépeuplé par rapport à ce que nous avions pu voir dans les précédents parcs nationaux.
Nous voilà donc à prendre le Lican pour rejoindre le Giant Forest Museum. Nous avions prévu d’aller le voir de toutes façons.
Nous apprenons plein de choses sur les sequoias. Déjà que ceux-ci sont différents de leurs cousins rouges, les redwood, que nous avons pu observer à Hendy Woods. Ces derniers ont un tronc plus fin et sont plus hauts que les séquoia d’ici, plus massifs mais moins haut.
Ensuite ils ont développé des capacités étonnantes leurs permettant de survivre au fil des années. Certains ont plus de 2000 ans ! Déjà, leur écorce est dure pour limiter l’intrusion des insectes. Ensuite, la couche juste sous l’écorce est gorgée d’eau pour ralentir la progression du feu en cas d’incendie. Enfin, la couche interne jusqu’au centre s’est parée d’un tanin rougeâtre qui limite la prolifération des champignons et autres maladies.
Étonnant !
Nous apprenons que ces arbres sont sexués. Les cônes mâles, fins et long, généralement situé sur les hauteurs, libèrent leurs spores qui sont captés par les cônes femelles, ronds, du même arbre ou de ses voisins. Lorsque celles-ci sont fécondées, le cône femelle grossis jusqu’à atteindre la taille d’un gros œuf de poule avant de tomber pour libérer les milliers de graines qu’elle contient. De ces graines seules une ou deux élues porteront un arbre à maturité. De nombreux danger attendent les petites graines: les sols infertiles, les sols trips chargés de débris, les insectes, les feux, les écureuils mais également les promeneurs avides de ramener un « souvenir » ou d’entendre crépiter les cônes dans le feu de bois…
A la fin de la visite, les enfants récupère le livret des jeunes Rangers avec la promesse d’obtenir un badge s’ils complètent au moins une page par année de leur âge. Je les sens motivés !
Nous faisons connaissance avec le Sentinel, un séquoia géant situé en face du Musée. Afin que tout le monde puisse se rendre compte de sa hauteur, il a été construit une jauge au sol pour la simuler, environ 60m. Cela parle bien aux enfants.
Nous faisons ensuite un stop au Lodge, seul lieu pourvu de wifi pour informer les familles de notre présence en zone blanche, poster sur le blog / Instagram et gérer quelques sujets administratifs qui forcément nous arrivent alors que nous sommes en peine de connexion.
De retour au site, les enfants entame la réalisation de leur livret de Ranger Junior. Chacun a choisi les activités qui l’intéressait. Je traduis au lutin les consignes. La lutine essaie de les comprendre par elle-même et je dois dire qu’elle s’en sort pas si mal !
Ils sont tellement motivés, qu’ils terminent les activités requises le soir même !
Nous terminons la soirée par des jeux de société : Dobble et Face de Bouc.
*~*~* Courte pause pour vous dégourdir avant de reprendre *~*~*
13 septembre 2022
Teddy
Le début de journée ressemble aux précédents. Les leçons terminés, les enfants jouent aux Playmobil. Non pas le village des irréductibles gaulois mais d’autres, dépareillés, qu’ils avaient amenés dans la pochette que je leur avait faite. Elle leur permet de les sortir et de les ranger très rapidement en plus d’utiliser celle-ci comme support pour créer l’environnement de jeu.
Et ils en ont de l’imagination ! Surtout la lutine !
Dans un monde post-apocalyptique, entre « I am a Legend« , « Sliders » et « Pinocchio« , une scientifique a réussi à trouver le remède au mal qui zombifiais les humains. Elle n’a pu sauver que son voisin, un solitaire amateur de dinosaures, qui leur a construit leur refuge. Elle s’est créé un robot de compagnie qu’elle a pu transformer en être humain grâce à une potion de sa création qui leur permet aussi de vivre éternellement sans plus vieillir.
C’est alors qu’un dragon, venant d’une autre dimension où le bruit ameute des monstres assoiffés de sang, dans l’esprit de « A quiet place« , apporte à ce duo féminin un bébé rescapé in extremis. Le dragon reste avec ces dames, stressé par le bruit le temps de comprendre qu’ici aucun monstre ne viendra, et le bébé est adopté par la scientifique qui en relègue l’éducation à sa robot-humaine. On découvre par la suite que le bébé est âgé de 20 ans (!) mais n’a jamais vieilli de corps… La scientifique réglera le problème, avec l’accord de l’enfant/ adulte, en réaccordant l’âge de l’esprit du bébé à celui de son corps tout en lui donnant l’immortalité.
Le voisin fait quelques passage chez ses voisines, étant le créateur de leur cocon bien caché au fond d’une grotte. Il élève un bébé dragon qui voit en la dragonne rescapée une mère de substitution.
A noter que toutes ces références sont des films qu’elle n’a pas vu… Et le scénario ne change pas. Quand ils doivent replier, ils reprennent là où ils en étaient.
Après le déjeuner, nous prenons la direction du Général Sherman Tree, le plus gros arbre du monde.
Au départ, des conducteurs nous interpelle d’un « Bear » en indiquant l’orée de la forêt de l’autre côté du camping. Et en effet, nous avons le temps d’apercevoir un jeune ours brun regagnant au pas de course la protection de la forêt.
Nous sommes tous subjugués devant ce spectacle de quelques secondes !
Sur le chemin, la lutine trouve un morceau de bois rainuré par les insectes s’étant infiltrés sous son écorce. Il ne lui en fait pas plus pour s’inventer une histoire (encore, elle est inépuisable !) autour d’un labyrinthe, d’insecte dévoreur d’humain, de chemin de l’oubli et de transformation tantôt en son signe astrologique classique tantôt en son signe astrologique chinois…
Nous entendons des piverts en pleine action, regardons s’agiter écureuils et chipmunks et observons tour à tour les dégâts des incendies et les premiers grands séquoias.
Après une marche de 4,6 km nous atteignons le Général Sherman Tree. Ce n’est pas le plus grand ni le plus âgé. Ce n’est pas non plus celui qui a le plus gros tronc, bien que celui-ci soit d’une circonférence de 33m quand même, schématisée au sol à l’un des points de vue.
Alors pourquoi est-il considéré comme le plus gros arbre du monde ? Parce que c’est celui qui contient le plus de bois au regard de ses proportions.
Bien que sa cime soit morte, ce vieux monsieur de 2200 ans, reste année après année le champion dans sa catégorie. Lors des importants feux de cet été et du précédent, les équipes de secours l’avait enrobé d’une couverture anti-feu afin de ralentir l’action des flammes si celles-ci l’atteignaient !
Nous descendons jusqu’au parking en contrebas, espérant trouver un moyen de rentrer, le genou de l’homme accusant le coup et se rappelant à son bon souvenir.
A quatre, faire du stop c’est compliqué ! Les enfants sont à fond !
Aucune voiture ne s’arrête, prévisible, et le bus qui embarque un groupe de sexagénaires est plein. Nous débutons notre retour par la route. Un couple de sexagénaires s’arrête et nous propose de nous conduire tous les quatre au camping. Avant cela, ils doivent faire place nette dans leur voiture, enlever le coussin du mini-chien, ranger le bazar environnant etc… Nous montons, le lutin sur mes genoux, et le couple nous conduit tranquillement. Nous apprenons que leur fille ça épouser un français de l’est le mois prochain !
Nous atteignons rapidement le camping où le couple nous laisse devant l’entrée de la boucle avant de remettre leur petit bazar en place et le mini-chien sur son coussin plutôt que sa maîtresse.
La soirée, comme la veille, se passe avec des jeux de société : Draftosorus (offert au lutin par son parrain, il y tient !) et Twin it. Sacrée rigolade.
Nous dînerons d’un gratin de macaronis au thon devant feu de bois, fraîcheur oblige et la table intérieure étant occupée par le monde merveilleux des Playmobil.
Nous terminons la soirée, les uns près du feu, les autres à poursuivre leurs aventures rocambolesques.
*~*~* C’est le moment de vous délasser un peu *~*~*
14 septembre 2022
Back to Bakersfield
Dernier jour au Sequoia Park. Nous rangeons le Lican et ce que nous avions sorti avant de prendre la direction du Giant Forest Museum où les gnomes rendent leur livret au Ranger de permanence. Ce dernier observe avec attention leurs réalisations. Il s’amuse même de la réponse de l’homme donné à la question de savoir « ce que ferait un membre de ta famille s’il croisait un ours » (du rodéo bien sûr !).
Tout en feuilletant le livret, il nous raconte que les tarentules commencent à sortir. Les mâles sont en quête de nouveaux nids. Il paraît que c’est une araignée mignonne. Mouai…
Après le serment de rigueur afin de promettre de protéger la nature, nous prenons le chemin du Lodge pour nous connecter.
Par un hasard totalement improbable, j’y retrouve ma tablette d’écriture que j’avais branchée l’avant-veille sur la terrasse et que, bien entendu, j’avais oubliée sans m’en rendre compte avant une insomnie cette nuit. Une chose est sûre, c’est que les gens sont honnêtes !
Le réseau n’est pas au top, nous prenons la route. Lorsque notre téléphone US se met à capter, j’en profite pour envoyer des messages au réparateur et au revendeur. Le revendeur de la jeep nous informe que finalement celle-ci ne sera pas prête à partir du 14 – donc aujourd’hui – comme prévu mais le 21 en raison d’un retard d’acheminement de la pièce à changer !
Humeur sombre…
Après quelques échanges tendus, nous décidons d’aller déjeuner pour envisager les alternatives. Ce midi, c’est repas indien pour les adultes, plus traditionnel pour les gnomes. Le repas se termine par une glace « au poids » que chacun créé selon son goût.
Nous décidons de retourner au camp de Bakersfield, le KOA où nous avions dormi avant d’aller au Sequoia Park, et de prendre le temps de la soirée pour réévaluer notre route compte tenu de ce contretemps.
Mais avant, piscine pour tout le monde. Cela fait du bien. Nous enchaînons avec une partie de Mario Kart pour le plus grand plaisir des gnomes.
Je m’attele aux billets du blog tandis que l’homme regarde comment réorganiser notre trajet.
A priori, ça devrait le faire !
*~*~* Merci de votre lecture ! *~*~*
En voila des souvenirs a la pelle , car nulle part ailleurs vous ne verrez des séquoias géants et un ours passer subrepticement devant vos yeux ébahis.
Bravo a la lutine pour ses histoires tarabiscotées, elle va devenir c’est certain une scénariste célèbre, elle recevra un Oscar à Hollywood et aura une étoile à son nom sur le boulevard des stars.
Bises
est ce que le sequoia pousserait chez nous en france ? si oui au vu de tes infos techniques que tu as fournies pour cet arbre il serait plus adéquate dans nos forêts à la place de nos pins pourris qui appauvrissent nos terres ? qu’en pensez vous
le plus gros arbre ; conférence 33m (ai je bien compris : 33mètres de diamètre ?? bigre si c’est ça j’ai du mal à me l’imaginer devant moi
allez plus que cinq jours à attendre pour la jeep
je vous embrasse très fort tous les « cinq » et oui je n’oublie pas la 4-pat
babou
Alors c’est 33m de tour, ce n’est pas son diamètre 😉
Si cet arbre a 33 m de circonférence calcule moi son diamètre. ?
De tête , un vieux reste la formule c’est ( 2pi R) okazou
Bisou à la prof
Il n’avait pas le tronc rond mais en l’admettant, c’est en effet 2PiR où PiD ce qui ferait un diamètre de 10,5m environ 😉