LICAN

17 septembre 2022

La séance d’instruction se déroule tranquillement. Un peu plus courte étant donné que nous devons partir du camping ce matin.

Avec la lutine, nous poursuivons les apprentissages et la consolidation des acquis du CM1, surtout en mathématiques. Je m’aperçois que dans son livret « toute mon année« , il y a des notions qu’elle n’a pas du tout abordées. L’école fractionnée, entre absence des uns, des autres et fermetures des classes l’an dernier n’a pas dû aider.

Nous (re)prenons donc ces notions ensemble avant d’entamer l’année de CM2, l’avantage de faire soi-même, on s’adapte au rythme et nous avançons plus rapidement.

Ce matin, c’est science pour la grande. Les matières, avec quelques petites expériences de mélanges 3eau + (matière) » pour illustrer sa leçon et répondre à certaines questions de savoir si le mélange est homogène ou hétérogène. C’est amusant de voir son raisonnement.

Par exemple, à la question de savoir comment qualifier un mélange de sable est d’eau, elle indique « homogène ». Sur la plage quand elle met de l’eau dans du sable, ça fait du sable mouillé mais on ne distingue plus l’eau du sable !

Pas faux ! En effet tout dépend de l’ordre du mélange !

C’était une bonne entrée en matière pour lui parler de la saturation, avec en exemple un exercice où elle devait mettre du sel dans de l’eau. D’abord une petite quantité puis ensuite une grosse quantité, pour s’apercevoir que celui-ci ne se dissolvait plus.

Avec le lutin, nous avons travaillé sur l’écriture et la reconnaissance des lettres. Il devait d’abord écrire son nom en pâte à modeler, ce qui fait travailler les doigts pour la tenue du crayon, puis en découper les lettres dans un magazine, ce qui faisait travailler la motricité fine avec le découpage/ collage, et enfin l’écrire avec un crayon. Il a choisi de le faire en multicolore !

Après cette séance ludique, nous prenons la route direction le garage de la jeep pour valider les papiers de renonciation. Sur place, ils se confondent en excuses des délais des pièces. Nous attendons le financier, Hector, qui est semble t’il absent ce jour (s’il voulait être discret, dommage pour lui !). Nous sommes accueillis par Josh après une bonne demi-heure. Les papiers consistent simplement en un document de « vente » en faveur du garage tel celui que nous avons signé initialement. Je suppose que c’est plus une protection qu’un réel requis.

Nous poursuivons la route en direction de Las Vegas. Entre temps, après avoir discuté avec d’autres voyageurs au long court, nous avons regardé s’il y avait des places sur Yellowstone, ceux-ci s’y dirigeant sans avoir évalué la disponibilité. Un coup à se retrouver le bec dans l’eau.

Peu de campings ouverts et ils fermeront tous d’ici mi-octobre ! Dans les camps ouverts, nous ne trouvons de la place pour notre gabarit que dans un RV Resort au coût prohibitif en regard des campings en pleine nature (complets). Mais c’est l’occasion de le faire sans attendre l’an prochain ! Nous décidons donc de réduire notre temps sur Vegas pour ensuite faire Yellowstone avant de redescendre sur la basse Californie.

Sur la route, un champ d’éoliennes nous interpelle par son étendue ! Un train de marchandises, même plusieurs, défilent. Tractés par 3 voire 4 locomotives, nous comptons près de 45 secondes pour que le dernier wagon passe. Ce n’est pas un immense mais déjà une belle taille !

Nous traversons le désert du Mojave, via la route 15. Une ligne droite à perte de vue, de temps en temps des sorties donnant sur des pistes voire sur des chemins fermés de barbelés. C’est aride et sec.

Je m’étonne devant une ville dont je peine à prononcer le nom, mais qui au Scrabble vaudrait beaucoup (s’il y avait toutes les lettres et qu’on pouvait écrire des noms propres, mais c’est un détail) !
Il s’agit de Zzyzx.
Il s’agit en fait d’une ancienne station thermale construite autour du lac Tuendae, au niveau visiblement bien réduit, et de la source « Soda springs« . Son fondateur l’a nommée ainsi pour être listée en dernier dans les annuaires des soins de santé. La source n’étant bizarrement pas chaude au contraire de nombreuses autres sources du désert Californien, l’homme à l’origine de cet îlot a fait installer des pompes à chaleur pour donner l’illusion d’une source chaude et ainsi vendre ses cures et autres produits miraculeux.
A priori, une grosse escroquerie ! (la A-Team, je sais qu’on pense à la même chose !).

C’est aujourd’hui devenu un lieu d’étude et de protection du désert, du fait de son emplacement stratégique dans le désert du Mojave.

Pour la nuit, l’homme s’est laissé tenter par un spot en plein désert. L’accès se fait par la « Zinc Mine Road » à côté de Mountain Pass, d’abord bitumée puis laissant place à une piste. L’homme se débrouille plutôt pas mal pour faire passer le Lican, pas du tout prévu pour du Off Road.

Nous n’irons pas jusqu’au spot, la route devenant bien moins praticable pour notre maison roulante, et nous arrêtons dans un chemin adjacent. Il n’est pas nécessaire de préciser que les vérins ne sortent pas et que nous dormons avec le slide fermé. Cette fois, l’homme sort le canoë de notre chambre qu’il n’ait pas à dormir sur le canapé !

L’homme s’essaie à quelques photos nocturnes, au résultat plutôt sympa.

La soirée se passe à observer les étoiles et la voie lactée. Nous voyons les deux ourses, la grande et la petite, Cassiopée et son W, la lyre en forme de diamant et le cygne en grand X.

Non je ne suis pas revenue incollable sur les constellations. D’abord, l’homme a trouvé un super podcast qui explique autant les étoiles que les phénomènes de l’univers. Il s’agit de « Les Mondes de Chloé, A la belle étoile« , édité par France Culture, que nous écoutons avec les enfants le soir. Je vous le conseille !

Ensuite, l’homme a installé l’application Sky Map qui donne une représentation du ciel à l’instant en pointant le téléphone dans la direction regardée. Pratique pour retrouver des constellations ! Nous sommes loin du Stellarscope de mon enfance (que j’ai toujours d’ailleurs !).

La nuit s’annonce belle et douce.