Death Valley NPS

22 octobre 2022
Voyageurs

Nous reprenons la route au matin pour couvrir les quelques miles qui nous séparent de la vallée de la mort. Le temps est mitigé lorsque nous arrivons, ce qui est plutôt bienvenu.

L’homme avait vu que les routes ensevelie ce printemps par les coulées de boues n’étaient pas encore remises en services et qu’il nous faudrait repartir par le même chemin. Ce lieu est devenu un parc national en 1994, après que j’y sois venue avec mes parents. Le lieu a dû changer bien que je n’en ai pas un souvenir particulier.

Les paysages sont désertiques mais superbes. Les roches présentent des couleurs variées, parfois imitant des dunes.

Nous prenons le parti de nous arrêter au fur et à mesure de notre avancée. Premier arrêt, le Zabriskie Point. C’est une formation rocheuse qui s’est créée à l’époque où les eaux recouvraient la zone. L’activité volcanique entre 3 et 5 millions d’année ont générées des cendres qui, en tombant dans les eaux, ont formé une sorte d’argile. Après le retrait des eaux, l’érosion de cette roche tendre a modelé le paysage.

Après les roches, voilà que la route nous offre des îlots de verdure et une absence de relief. C’est impressionnant comment les paysages peuvent changer du tout au tout en quelques miles.

Direction le Visitor Center.

Nous y récupérons le livret des jeunes Rangers. La Ranger de service, incertaine de la suite de la journée, ne sachant pas si nous repasserons avant la fermeture, préfère me donner les badges tout en m’enjoignant à faire respecter les conditions d’obtention. Bien Chef !

Comme toujours, les expositions sont instructives et ludiques. La Death Valley est notamment connue pour ses nuits sans pollution lumineuse, permettant d’observer la voute céleste. Il y a des ateliers en lien avec la lune, et son importance. Chacun pouvant y indiquer ses réponses aux questions posées. La lutine se prête au jeu et inscrit ses réponses à ces deux questions « Que représente-t-elle (la lune) pour toi personnellement ? » et « Pourquoi devons-nous en prendre soin ?« .

D’autres expositions présentent les animaux du désert, leurs caractéristiques et leurs « super pouvoirs », c’est-à-dire le(s) moyen(s) qu’ils ont développés pour survivre dans ces conditions extrême. Comme le serpent qui ne pose pas l’entièreté de son corps sur le sable lorsqu’il se déplace. Un atelier invite les enfants à créer leur animal du désert idéal. Les enfants se plient à l’exercice.

En ressortant du Visitor Center, nous apercevons un camion aux plaques Françaises avec ses occupants à côté. Une famille avec deux filles du même âge que les gnomes. Il s’avère qu’ils sont Drômois et que leur véhicule – un camion de pompier reconverti – vient de Savoie.

Après quelques échanges, nous convenons de nous poser au camping attenant au Visitor Center pour s’assurer une place. Nous faisons bien car celui-ci se rempli vite et le Ranger de service nous indique qu’il ne reste que deux places (!) que nous nous empressons de prendre. A l’instar des autres parcs nationaux, il s’avèrera que de nombreuses réservations non honorées ont été faites…

Nous passons le déjeuner et l’après-midi avec les Lily Baroud, comme ils se nomment, à bord du Lican. Les bourrasques de vent de sable nous empêche de profiter de l’extérieur. Les enfants, après les timidités d’usage, s’amusent ensemble. Le sable s’infiltre dans le Lican.

En fin d’après-midi, nous allons visiter leur camion. Il s’agit d’un double cabine avec une cellule aménagée de moins de 8m2. L’aménagement est ultra optimisé. Deux lits de 120 superposés, une kitchenette, un coin repas et un coin douche-wc, dans l’esprit ‘bateau’. L’homme est admiratif autant de l’aménagement que de la capacité de la famille à vivre ensemble dans ce petit espace.
Il reconnaît qu’il n’en serait pas capable.

Peu après, une deuxième famille de voyageurs en camion – la Choubid Family – arrive. Ils ont également deux enfants (une fille et un garçon) de l’âge des gnomes. Ce sont des haut-savoyards.

Nous visitons leur camion, simple cabine et une cellule d’une taille comparable à notre camping-car. L’aménagement est optimisé. Un grand coin repas, une cuisine, une salle d’eau avec une douche classique, un lit double et des lits simples superposés. L’homme convient que l’aménagement est bien pensé et qu’il se projette plus facilement dans cet espace plus vaste.

Vous pouvez vous demander pourquoi nous admirons ces espaces. L’homme avait étudié cette alternative lorsque l’idée de partir avait été évoquée. Il n’avait alors pas osé ni trouvé le mouton à cinq pattes (à savoir un double cabine avec une grande cellule). Mais nous savons que notre Lican est un tremplin, une façon de « tester » notre capacité à vivre en microcosme comme celle de voyager au long court et qu’après advienne que pourra.

Les filles, toutes du même âge, passent la soirée à papoter et faire des jeux de société. Les benjamins, deux garçons et une fille, sont plus indépendants et volètent des adultes aux grandes soeurs en passant par la case des jeux en solo avant d’aller se coucher (sauf le lutin, le Lican étant de l’autre côté du camping).
Cela fait du bien, surtout à la lutine, de croiser d’autres enfants voyageurs, de lier des amitiés et de se rendre compte qu’elle n’est pas « toute seule » à être sur les routes.

Nous passons un très bon moment tous ensemble jusqu’à une heure bien avancée de la nuit. Un apéro qui s’éternise.

De retour au Lican, mes gnomes – à qui il ne faut pas la faire à l’envers – réclament un « dîner »… Même s’ils ont profité des biscuits apéro and co, ils ont faim… Malgré l’heure tardive, je leur fais vite fait des pâtes.

Un aperçu de leur adolescence à venir, retour de boîte tout ça ?

*~*~ Pause pour vous hydrater, vous dégourdir les jambes et faire un petit pipi ~*~*

23 octobre 2022
Sahara

Le réveil, comme vous vous en doutez, pique… Nous nous faisons violence pour ne pas trop tarder et quand même profiter pour poursuivre notre visite de la Death Valley.

Première étape, les Flat Sand Dunes. Des dunes de sable digne du désert Saharien. Totalement anagéographique !

Le sable brille de millions de paillettes. Les gnomes courent et jouent. Ça leur rappelle la plage. On sent qu’ils ont besoin d’une pause. Cette étendue sableuse est la résultante de trois éléments: du sable (forcément…), des vents forts et une barrière naturelle – la montagne – qui piège le sable à ses pieds. L’homme s’extasie, avec les gnomes, devant une fourmi portant un petit vers, bien plus grand qu’elle.

Nous nous rendons au Harmony Borax Works, les ruines de la raffinerie de Borax, le minéral de borate de sodium hydraté. En effet la vallée de la mort a été une exploitation minière dans les années 1880, à l’instar d’autres parc de cette zone.

Le borax était utilisé dans l’industrie vitrière où il entrait dans la composition des verres borosilicatés (d’où leur nom d’ailleurs), les rendant plus solides (comme le Pirex). Il permettait aussi de réduire la température de fusion du verre ‘classique’, et donc de limiter la consommation de combustible, et formait des couleurs vitrifiables lorsqu’il était combiné avec des oxydes métalliques. Il était également utilisé en ferronerie, dans la soudure des métaux. Les ferronniers le soupoudrait sur les métaux à travailler afin qu’il forme un film protecteur qui limitait la température de soudure, évitait l’oxydation et éliminait les impuretés.

Il n’était exploité qu’en hiver, car au-delà de 100°F (à vous de calculer), il ne cristallise plus, et était raffiné sur place, ce qui était moins coûteux que de le transporter. Le produit raffiné était ensuite acheminé par chariot, notamment un chariot de 20 mules tirant près de 36 tonnes et 4500 L d’eau, dont l’image a été celle représentant l’industrie exploitante.

En face de cette raffinerie nous pouvons observer le Mustard Canyon, jaune comme son nom l’indique.

Nous reprenons le chemin de la sortie, non sans nous interroger sur l’hôtel « Death Valley Inn » entourés de palmier tel un oasis dans le désert.

Le désert défile sous nos yeux à mesure que le Lican enquille les miles.
C’est impressionnant et usant. Des étendues montagneuses alternant avec des étendues planes. Toutes arides. Nous arrivons à Bakersfield en début de soirée, au KOA où nous avions déjà séjourné il y a plus d’un mois.

Selon vous, combien de miles avons-nous parcouru entre ces deux passages à Bakersfield ?

*~*~ Voilà pour le résumé du dernier parc national que nous avons visité avant notre retour sur la côte californienne. Merci de votre lecture !! ~*~*

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