Pompéi #1

19 janvier 2023

Nous débutons la matinée par un peu d’instruction et la vidéo de C’est pas sorcier sur Pompéi.
Nous allons visiter le site cet après-midi, c’est donc l’occasion qu’ils découvrent quelques informations sur cette ville.

Nous déjeunons tôt, rendez prévu à 12h15 pour notre visite. Nous nous rendons à pied au point de rendez-vous, à l’entrée du bas du site. La guide nous donne nos amplificateurs et nous voilà partis. Nous sommes 6 dont une anglophone. La visite sera donc bilingue.

La guide débute par nous refaire un brin d’histoire de Pompéi.
Ville côtière commerciale prospère – il y a 2100 ans la mer était au pied de la ville – elle a été conquise par les romains vers 50 av. JC. C’est la raison pour laquelle l’architecture de la ville, bien que proche de l’architecture romaine, présente des différences.

Quelques années avant l’explosion du Vesuvio, des tremblements de terre (près de 40) ont secoué la ville à plusieurs reprise entraînant très probablement une fuite de la population jusqu’à l’éruption. Cette hypothèse est suggérée par les archéologues qui ont pu estimer la population au moment de l’éruption à 5000 habitants contre près de 15 000 avant le premier tremblement de terre. La ville était alors en pleine reconstruction, l’architecture et la décoration des vestiges retrouvés suggérant cette hypothèse.

L’éruption a eu lieu le 24 août 79 (0079 hein, pas 1979… d’ailleurs la dernière éruption du Vésuve a eu lieu en 1944 et il est à présent surveillé de très près). Le Vésuve étant un volcan éruptif, il a relargué des matières solides incandescentes dans l’atmosphère, pierre ponce et cendres, qui ont obscurci le ciel pendant près de 3 jours et retombant sur la ville. Un jeune homme, neveu d’un historien de l’époque, a pu observer l’éruption et la décrite dans son journal. Des précisions précieuses pour les archéologues. C’était l’éruption la plus forte, scindant le col du volcan en deux cheminées distinctes.

Étant peu nombreux, la guide prend le temps de parcourir les rues et de nous donner des explications.

Ainsi la ville a été ensevelie, et préservée. La nature a repris ses droits et ce n’est qu’au 18e siècle que les premiers vestiges ont été découverts. A l’heure actuelle, des quartiers sont encore l’objet de fouilles et des bâtiments sont régulièrement ouverts et fermés aux visites selon l’évolution des recherches.

Nous faisons un arrêt dans le lieu qui devait être la zone d’entraînement et de combat des gladiateurs. Le lutin avait reconnu, suite à la vidéo du matin, bien avant que la guide ne nous le dise !

Nous visitons le petit théâtre, avec ses gradins, son pavement de marbre pour l’orchestre et sa scène d’où nous avons la vue sur celui-ci.

Nous déambulons dans les rues, pavées et présentant des passages « pierreux » permettant aux piétons de traverser sans marcher dans la bouillasse.

Les espacements étaient spécifiques aux chars de la ville, qui devaient être empruntés pour y circuler. Ils avaient le sens du commerce !

Nous visitons la maison du Ménandre, appelée ainsi en raison de la fresque retrouvée sur l’un des murs. Cette maison, à l’instar de toutes les autres, présente une zone centrale ouverte sur le ciel avec au sol un bassin débouchant sur une citerne afin d’y récolter l’eau de pluie. L’eau courante n’étant arrivée dans la ville qu’après la conquête romaine. Des fresques différentes ornent les murs et un jardin intérieur ceint d’un péristyle complète la demeure. Il semble que celle-ci ait été celle d’une riche famille en raison de la présence de termes privés.

D’ailleurs, nous passons par l’un des nombreux termes de la ville.

Les maisons étaient identifiées soit par un éléments caractéristique retrouvé soit par le nom des propriétaires supposés par les inscriptions retrouvées à l’intérieur ou sur des effets personnels. Certaines présente des ‘tag’ sur leurs façades, il s’agit de la propagande pour les élections des représentants de la ville. Chaque quartier vantant tel ou tel candidat.

L’état de conservation est exceptionnel. Il faut comprendre que l’explosion du Vésuve a été si intense qu’elle a ‘figé’ la ville dans son état au moment de l’explosion. Il y a eu des pillages – certains pilleurs ont été retrouvés non pas ensevelis mais au-dessus des couches de cendres – mais la plupart des lieux et des objets ont pu être retrouvés.

Les rues sont construites parallèlement aux deux axes principaux, Nord/ Sud et Est/ Ouest. Nous empruntons l’axe Est/ Ouest pour rejoindre le forum. De nombreuses fontaines sont disposées aux croisement. Elles servaient a boire, abreuver les animaux mais aussi à se repérer. Chacune ayant un le sculpture différente.

Sur le chemin, la guide nous mène jusqu’à un corps, d’une jeune femme de 16 ans, figée telle qu’elle était au moment de l’éruption. Il s’agit d’une des 3 copies de celle-ci. Nous l’avions d’ailleurs déjà vu au musée de Naples.

Contrairement à l’idée reçue qui laisse croire que des corps fait de ‘cendre’ ont été excavés, il s’avère que ce n’est pas tout à fait cela. La population a bien été recouverte de cendre, figée dans ses expressions de l’instant. Néanmoins ce ne sont pas ces ‘coques’ qu’ils ont mis à jour. En fait, les matières organiques se sont dégradées au fil du temps laissant des cavités dans les couches recouvrant la ville où subsistaient les squelettes. Un archéologue a eu l’idée d’y injecter du plâtre et les ‘corps’ mis à jour alors sont en fait des moulages épousant les contours de la cavité, négatif du corps qui y avait été jadis enseveli.

En route pour le forum, nous pouvons observer les thermopolium, ces ‘fastfood‘ de l’époque, où les habitants pouvaient se restaurer sur le pouce.

Nous montons également sur les hauteurs d’où nous avons une vue panoramique sur la ville.

Le forum était le lieu des échanges. La basilique était ici le tribunal, rappelez vous les basilique étaient des lieux administratifs importants avant que la forme n’ait été reprise pour ériger les basiliques religieuses. Le pavement est en marbre et interdit aux véhicules, des pierres empêchaient le passage des chariots.

La guide nous laisse ici avec des recommandations. Nous allons prendre un café avant de poursuivre la visite par nous-mêmes.

Nous débutons par le lupanare. Il était indiqué aux voyageurs de passage par des ‘flèches’ très spéciales ancrées dans le sol…

Le lieu est exiguë. Quelques chambres étroites avec une paillasse de pierre faisant office de lit. Au-dessus des portes des fresques représentant les ‘spécialités’, dont nous avons vu les mosaïques au musée de Naples.

Nous nous dirigeons ensuite vers l’amphithéâtre, à l’autre bout de la ville, observant ci et là les différents lieux antiques.

Enfin, nous quittons ce lieu d’un autre temps par la porte haute, nous évitant de redescendre pour remonter. La visite était très instructive, et en période creuse nous avons pu prendre le temps de profiter des vestiges. La guide expliquait à l’homme qu’en période estivale il y avait jusque 3 millions de visiteurs et que les rues étaient impraticables.

Le temps est entre deux eaux, nous avons subi une rapide averse lors de notre visite d’ailleurs, et cela tombe régulièrement.
Nous restons dans notre le Lican la fin d’après-midi.

Le soir, la lutine prend son cours d’anglais puis nous faisons une petite soirée cinéma devant le Chat Potté.

Commentaires

  1. Quelle chance cette visite de Pompéi en petit comité
    Topissime

  2. Mieux vaut un temps maussade que la foule!
    Visiter Pompéi doit être impressionnant.

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