San Francisco

Près pour un treeeeeeeeeees long billet ? Installez vous confortablement, prenez un verre de thé, de jus, de bière, de vin ou de whiskey, mettez un peu de musique et sirotez votre boisson tout en lisant nos 4 jours de visite de San Francisco.

08 août 2022

En raison des trajets que nous allons faire en transport pour rejoindre la ville et de nos visites, nous avons opté pour une dogsitter qui prendra soin de notre 4-pat. La jeune femme emmènera la 4-pat chaque matin vers 10h et nous la ramènera le soir, vers 19h.

Le premier contact est bon. Elle est venu avec son petit chien, un bouledogue français aux yeux bleus. Les deux chiens s’entendent et nous laissons notre 4-pat vivre sa vie de chien.

Après une rapide étude des bus locaux, nous optons pour le passeport journalier qui permet de monter dans tous les transports durant toute la journée, cable car inclus.

L’homme s’emmêle les pieds sur le chemin, trébuche et casse ses lunettes de soleil tombées dans la cascade. Il faudra voir pour retrouver une monture, si c’est jouable, s’agissant de verres à sa vue !

Le bus a dû passer plus tôt à l’arrêt et après 15mn d’attente nous optons pour un Uber qui nous fera rejoindre la station Daly City où nous avions un changement. Il s’agit d’un lieu de croisement des différents moyens de transport. Dur de se retrouver entre les trains, les bus et autres. Les trains n’appartenant pas à la même compagnie que les bus, nous ne pouvons pas les prendre. L’homme trouve la ligne de bus et c’est parti pour une bonne heure de trajet jusque San Francisco.

En route nous croisons des véhicules atypiques, qui font sourire l’homme et s’exclamer le lutin.

Ce début de journée ajoute au moulin de l’homme qui se tâte pour investir dans un petit véhicule pour nous permettre de rayonner plus facilement. D’autant plus à y réfléchir que nous envisageons quelques mois dans le Sud, pour passer l’hiver, avant d’entamer notre remontée de la côte Est.

Arrivée à San Francisco du côté du Fisherman’s Warf. L’heure du déjeuner étant bien avancée, pause chez The Codmother Fish & Chips. Les enfants et moi optons pour le fameux fish & chips tandis que l’homme prend des calamars fris, corps et tentacules.
La panure est légère et le poisson goûtu.

Les ventres rassasiés, nous marchons jusqu’au Pier 39, zone touristique et vivante de San Francisco.

Une petite glace cher payée (!) et nous voilà rejoindre le bout du ponton où s’est installée une colonie d’otaries !

Après un tremblement de terre, une colonie s’est réfugiée dans le port marchand de San Francisco. La loi interdisant de nuire à une espèce ayant trouvé refuge, cette partie du port leur a été allouée et depuis elles égaient les journées des locaux de leurs cris si caractéristiques et de leurs cabrioles. Elles migrent généralement en hiver pour se reproduire au Mexique puis reviennent par vagues dès le printemps. Les mamans et les petits tous neufs arrivant plutôt en août. Les gros mâles, avec leur bosse sur le front, font la chasse aux plus jeunes qui veulent investir leur ponton. Les pontons se vident et se remplissent au rythme des bagarres et des cris.

Nous poursuivons notre déambulation par le carrousel du Pier 39 où les enfants font un tour, chacun sur une orque puis c’est un spectacle de rue auquel nous assistons. Il s’agit d’un humoriste et jongleur de feu. Un petit moment agréable où malgré la barrière de la langue, les enfants profitent et rigolent des facéties.

L’homme nous guide ensuite sur les quais pour aller voir de vieux gréements. La remontée de tous ces entrepôts, reconvertis pour certains, est longue. Nous voyons d’énormes paquebots, véritables villes flottantes, avec des toboggans dignes de parcs aquatiques.
Rien qui ne nous fasse rêver, loin de là.

Passage par un entrepôt transformé en Experimentarium avec des ateliers extérieurs pour comprendre l’addition des forces, ou la conductivité en se tenant la main entre deux points pour lancer un air musical. Le tout sur fond de bon sentiment « ensemble nous sommes plus forts« .

Toujours pas de vieux bateaux en vue et l’homme constate qu’il ne nous a pas dirigés dans le bon sens ! Tant pis, nous prenons la direction de Chinatown.

Quel dépaysement ! On s’y croirait réellement. Les rues sont décorées de rouge et d’or, de lanternes, de toits typiques, des fresques asiatiques revêtent certains murs et les indications sont en mandarin.

On déambule un peu dans ces rues pittoresques avant de rejoindre un cable car. Les pentes sont drues. On se dit qu’ici il est nécessaire d’avoir confiance en ses freins pour garer sa voiture ! Le lutin est impressionné par la machinerie nécessaire pour faire avancer ou s’arrêter ces vieux véhicules.

La première journée touche à sa fin. C’est donc en bus puis en Uber que nous rejoignons le RV Park où après une bonne douche bien chaude (malgré l’aspect peu engageant du parking, les douches sont propres, chaudes et en bon état), nous nous endormons d’un sommeil mérité.

Petit étirement bienvenue avant d’entamer la lecture du prochain jour.
Quelques pas pour vous détendre et en profiter pour ravitailler.

09 août 2022

Peut-on dire que nous sommes rodés après 24h ? Tant est que la journée débute comme la veille, les cafouillages en moins. La 4-pat est laissée à sa dogsitter, nous prenons un Uber et le bus pour rejoindre les quais dans San Francisco.

L’arrivée étant tardive, comme la veille (presque 2h entre le moment où nous partons du camp au moment où nous arrivons), nous faisons directement un stop pour déjeuner. Cette fois dans un autre fish & chips au décor improbable qui enthousiasme le lutin.

Les gnomes restent sur leur traditionnel fish & chips, partagé à deux vu la taille des portions. J’opte pour le fishwish, sandwich avec un filet de poisson pané, et l’homme pour un crab burger, dans lequel le traditionnel steak haché est remplacé par un steak de crabe pané.
C’est ma foi bon mais pèse sur l’estomac. Heureusement le soir nous faisons plus léger et vert !

C’est notre journée découverte d’Alcatraz, billets réservés quelques semaines plus tôt. En avance tel que requis, nous voilà propulsé dans le bateau précédent lequel est moins rempli que prévu.
On gagne 40mn 🙂

Sur l’île, on attend que le gros du flux se soit éparpillé pour, à notre tour, débuter notre visite. Première étape, la cabane des rangers. Nous découvrons que l’île fait partie des National Park. Les enfants sont ravis, c’est la promesse de récupérer un nouveau badge. Mais d’abord ils doivent compléter le livret !

Nous décidons de suivre les pages du livret pour avancer sur l’île. L’île est un sanctuaire pour les mouettes et autres oiseaux qui viennent y nicher. Cela fait que la plupart des bâtiment sont investis par les oiseaux et ne sont plus accessibles aux visiteurs (en plus de leur dangerosité, vu qu’ils n’ont pas été réhabilités en raison des nichées).

Nous passons d’abord le poste de garde, auquel il fallait montrer patte blanche pour entrer. Un vieux véhicule de livraison y est garé pour le plaisir de mon lutin.

Grâce aux activités des jeunes rangers en herbe, je découvre ce qu’est un eucalyptus (à part dans le Vicks, vous savez les plantes et moi…). Je serai moins bête ce soir !

Nous passons près des baraquements des familles des gardiens, réservés aux derniers arrivés. Glauque et sombres à souhaits, de nombreuses familles ont rapidement demandé un autre logement alors que d’autres, bien lotis dans ces bâtiments, y restaient plusieurs années durant.

Un bâtiment, aujourd’hui abandonné, était dédié aux loisirs des officiers (cinéma, bowling etc…). Les enfants des gardiens d’Alcatraz résidaient sur l’île. Ils pouvaient pêcher, jouer (mais pas avec de fausses armes à feu !) et prenaient le bateau pour aller à l’école. Ils chantaient également des quantiques de Noël aux fenêtres des prisonniers, qui, selon les témoignages appréciaient, lesquels entendaient également les festivités du Nouvel An de la ville lorsque le vent était dans la bonne direction (un peu comme nous avec les festivals estivaux !)

L’ile était une petite ville à elle seule, avec sa centrale électriques, ses bâtiments où les prisonniers effectuaient divers travaux pour la communauté (un privilège !) et sa brigade de pompiers. Les quelques feux s’étant déclaré étant des diversions de prisonniers en vue de s’échapper.

Nous entamons la visite guidée avec l’audio guide, en français. Chacun le sien.
Le cheminement est plutôt bien fait. Pas de « stop » où il faut sélectionner le numéro à écouter mais une histoire qui se déroule, plus ou moins rythmée, entrecoupée de témoignages, permettant de découvrir les cellules et la vie dans cette prison. Nous entrons par la zone d’arrivée des prisonniers, à savoir les douches communes et le « magasin » où leur était remis les tenues, couvertures and co après une fouille au corps complète.

Après cette première étape, direction les différentes ailes contenant les cellules sur 3 niveaux. Ce qui fait un total de 350 cellules mais son taux d’occupation n’a jamais été de 100%, au maximum 260 cellules ont été occupées. Chaque aile est nommée comme des rues, comme Broadway ou Time Square. Les prisonniers noirs étaient séparés des prisonniers blancs ou Mexicains. Moins nombreux ils occupaient une aile distincte car la ségrégation était encore forte à l’époque où Alcatraz était active.

Le rocher nommé ainsi en raison des nombreux oiseaux nichés la, notamment des pélicans (« alcatraces » en espagnol) présents sur l’île, à été l’objet d’un va et vient avec les indiens qui venaient y pêcher, raison des inscriptions visibles sur certains bâtiments. La prison a été active dès les années 1900, d’abord militaire puis fédérale, et jusque dans les années 60. Elle n’a été ouverte au public que dans les années 70 quand elle a été mise sous tutelle des parcs nationaux. Beaucoup de rumeurs et de légendes ont courues autour d’elle, surtout en raison de son éloignement et du peu de communication autour d’elle.

Chaque cellule, individuelle, est composé d’un lavabo, d’un WC, d’un lit et d’étagères. Quelques mètres carrés. Les nouveaux venus traversaient « Broadway » nus comme des vers (après la douche et la remise du paquetage d’arrivée) pour rejoindre leurs cellules.

Une aile était réservée aux prisonniers les plus dangereux et les moins stables. Y ont séjournés Al Capone, alors mentalement atteint, ou Robert « Birdman » Stroud, inculpé de meurtre et connu pour avoir apprivoisé des oiseaux dans la prison où il se trouvait avant (mais pas à Alcatraz, ce qui l’a particulièrement contrarié).

Ces cellules sont légèrement plus grandes et plus lumineuses. Des cellules d’isolement sont également disposées dans cette aile où étaient envoyés les prisonniers les plus récalcitrants. Dans le noir complet, ils y restaient le temps nécessaire et au bon vouloir des gardiens. Certains y inventaient des passe-temps, comme celui de jeter un bouton de sa veste, tourner sur soi-même avant de se lancer à sa recherche. Recommencer pour tenir.

On apprend que les prisonniers recevaient chaque semaine un paquet de cigarettes (qu’il soit fumeur ou non) et pouvait écouter une des deux chaînes de radio directement dans sa cellule (prise audio dans la cellule).

Passage par la cour. Venteuse. Très. Ça ne devait pas être drôle tous les jours les sorties. Les prisonniers n’avaient pas le droit de se regrouper. De fait, a été inventé l’auto-bridge, un bridge avec des dominos à la place des cartes auquel les prisonniers pouvaient jouer seuls, parfois plusieurs heures durant. Ça les obnubilait tant qu’ils ne pensaient plus à leur évasion. C’est un peu l’ancêtre de Candy Crush…. Inutile mais ça empêche de penser 😉

Direction le parloir où les prisonniers pouvaient recevoir leurs visiteurs. En raison de la localisation de la prison, les visites étaient assez restreintes, ce qui a été la source des légendes autour de cette île-prison.

Seuls deux prisonniers se sont échappés, en créant de fausses têtes en plâtres pour leurrer les gardiens lors de leurs tours de garde nocturne. Ils ont creusé la bouche d’aération de leur cellule et en passant par les tunnels des utilités ont réussis à échapper à la vigilance des gardes et à s’enfuir.

Direction le réfectoire. C’était la zone la plus sensible, car celle où se retrouvait tous les prisonniers. Des vannes de gaz étaient prêtes à être ouvertes en cas de révolte. Ce ne fût jamais le cas, même lors d’une rébellion – rapidement matée par le gardien principal – en raison d’une saturation des pâtes à la bolognaise servies plusieurs jours durant.

C’est par cette dernière salle que nous terminons la visite audio-guidée et retournons en extérieur pour redescendre prendre le bateau. Les enfants ont été très attentifs et intéressés par cette visite, même le lutin pourtant plus petit et plus dispersé que la lutine.

Passage par la case Ranger, les enfants obtiennent avec fierté leur badge d’Alcatraz après avoir montré leur livret et prêté serment:

« I promise to enjoy National Parks »

Retour sur le continent où nous prenons un tram à l’ancienne pour rejoindre le Fisherman’s Warf.

Pause goûter à la boulangerie Boudin, proposant du pain frais (hummmm l’odeur) dont la fabrication est visible (et se visite a priori) et où des rails en hauteurs amènent les paniers de pains aux deux points de vente internes. Ils proposent des pains aux formes variées, comme des oursons ou des tortues. Les prix sont relativement élevés, environ 10$ pour un petit ourson qui doit être l’équivalent d’une baguette.

Nous prendrons des cookies pour les enfants et un scone aux myrtilles pour moi avant d’entamer notre périple de retour, récupérer notre 4-pat, prendre une douche et passer une petite soirée tranquille pour achever cette seconde journée de visite.

Pause pipi !! Vous l’avez bien méritée. Surtout après avoir ingurgité toute cette bière ou ce thé !

10 août 2002

Ce matin nous partons un peu plus tôt. Nous souhaitions initialement prendre un bus à impériale pour faire le tour de la ville mais les tarifs exorbitants nous ont vites calmés. L’heure avait été fixée pour la dogsitter, nous sommes restés sur ces horaires.

Nous empruntons un Uber pour directement nous rendre à San Francisco. Plus rapide, nous y sommes en une petite demi-heure.

Première étape, l’aquarium de la baie sur lequel les lutins lorgnaient. Un peu en avance pour l’ouverture, nous avons le temps de prendre un smoothie avant d’entamer la visite et de poser avec les statues d’otaries aux motifs et couleurs variées érigées pour les 30 ans d’accueil de ces mammifères marins.

Le lieu est intéressant et ludique. Après quelques informations sur les requins en général et ceux de la baie en particulier, (fameuse légende urbaine) descendons dans les tunnels. L’un présente les espèces de poissons vivant dans la baie, l’autre les requins et raies locaux.

Cela met fin au mythe du grand blanc ayant dévoré les prisonniers s’échappant d’Alcatraz. Les seuls requins qui prolifèrent dans la baie sont des requins léopard, ressemblants à de grandes roussettes, inoffensifs pour l’homme.

L’aquarium de termine avec les méduses. Très apaisant.

Avant de sortir, nous passons devant le vivarium dans lequel évolue des loutres. L’un d’elle joue pour le plus grands plaisir des visiteurs tandis que la seconde dors du sommeil du juste.

La sortie se fait par la traditionnelle boutique où la volonté du lutin et la patience de l’homme sont mises à rude épreuve.

Nous filons déjeuner au Italian Homemade Company, petite échoppe italienne où le serveur est français, expatrié depuis 8 mois. Les pâtes fraîches sont savoureuses, les sauces goûteuses et les panna cotta excellentes. Un petit air d’Italie.

L’estomac plein, un Uber nous transporte à l’Academy of Science au cœur du campus universitaire. Un musée entre la Cité des Sciences et le Muséum d’Histoire Naturelle.

Nous somme accueillis par un squelette, réel, de T-Rex (masqué !) pour le plus grand plaisir du lutin !

Le planétarium propose des représentations sur réservation préalable. Rendez-vous est pris pour deux d’entre elles et nous nous engageons pour la première. Il s’agit d’une immersion au cœur des récifs coralliens. La vidéo immersive explique leur formation, leur mode de reproduction, les différents types existants et la protection qu’ils apportent.

En anglais, nous traduisons autant que faire se peut aux enfants. Ils apprennent qu’il s’agit d’organismes vivant, l’existence des polypes, la structure en carbonate de calcium qui emplie les vides formés au fur et à mesure de leur expansion, la symbiose avec des zooxanthelles, ces algues photosynthétiques qui génèrent l’énergie nécessaire à leur expansion, les différents types de récifs, les frangés (dès la côte), les barrières (qui suivent la côtes à quelques mètres de la côte) et les atolls (formant des petites îles) et l’impact du réchauffement sur les coraux existants (blanchiment liés au rejets des zooxanthelles par les coraux en raison des substances toxiques qu’elles synthétisent quand l’eau est trop chaude/ trop de soleil).
Très intéressant !

La séance était précédée d’un quizz et de blagounettes dont je ne résiste pas à partager ici l’une d’elle:

What does a fish pay to pass a reef ?
Atoll ! (a toll)

(Bah oui c’est un jeu de mot en anglais !)

Après cette séance instructive, nous nous rendons au Naturalist Center où les enfants découvrent squelettes et peaux d’animaux. La lutine reproduit deux crânes d’animaux, une biche et un alligator, grâce à la camera lucida, une lampe qui par un système de miroir projette ledit crâne sur sa feuille. Le résultat est bluffant.

Passage ensuite par l’exposition temporaire sur les insectes. Un endroit très immersif. Des activités de mise en situation sont prévues:

Des pliages papillons pour simuler le vol,

Une orchidée géante avec son pistil qui est en fait une mante religieuse camouflée,

Ou encore une ruche où il faut, à plusieurs, frotter les alvéoles de cire pour créer une chaleur telle que celle induite par les abeilles pour se débarrasser des guêpes intruses.

Vraiment très intéressant (oui je me répète, mais ça l’est !).

Direction la bulle Rainforest, où un microcosme typique de la forêt tropicale est reconstitué. La flore mais également les papillons et les oiseaux y sont en liberté. Des vivarium, aquarium et aqua-terrarium présentent la faune de ces forêts: serpents, grenouilles, scarabées géants, vers énormes, crapauds etc…

Nous terminons rapidement, avec un passage express dans l’aquarium, sortie de la bulle: l’heure de la seconde séance au planétarium étant proche. On essaiera d’y repasser après.

Envolée dans l’espace au planétarium. Nous débutons par notre planète puis allons de plus en plus loin, jusqu’au confins de l’univers connu. La voix du narrateur est entêtante et la vidéo immersive, si bien que le lutin s’endort profondément et nous sommes également à deux doigts de sombrer malgré l’intérêt certain de ce qui est expliqué.

La séance terminée, nous tentons de retourner à l’aquarium mais malheureusement l’académie ferme ses portes. Dommage !

Nous profitons de l’extérieur, un grand parc arboré, en attendant notre taxi.

Nous reprenons le chemin du retour avec un Uber qui dépose l’homme au supermarché à côté du RV Park pour un rapide ravitaillement tandis que je rentre avec les gnomes pour les amener à la piscine en attendant l’arrivée prochaine de la 4-pat, qui sera finalement réceptionnée par l’homme à son retour.

La piscine est chauffée. Ce qui est agréable pour y entrer, bien moins pour en sortir ! Le lutin s’éclate.  Il continue sa prise de confiance. Il saute en s’appuyant sur mes jambes puis, après avoir vu que ce n’était pas si terrible d’avoir la tête mouillée, il s’entraîne de lui-même à sauter d’abord des marches puis du bord.

J’ai devant moi un vrai petit poisson en devenir. Qui l’aurait cru ?!

Dernière ligne droite, ça va aller, vous en viendrez à bout ! Si vous voulez ravitailler et/ou vidanger, c’est maintenant !

11 août 2022

Dernière journée sur San Francisco.
Nous laissons notre 4-pat entre les mains de sa dogsitter qui depuis la veille accueille un chien en pension, avec qui cela se passe également très bien.

Nous prenons un Uber direct pour San Francisco pour optimiser le temps. Les Uber se suivent et ne se ressemblent pas. Un côté caricature de la population à chaque voiture empruntée. La jeune femme enceinte, le bavard prêt à partager tous ses bons plans pour profiter de la ville, l’immigré colombien peu à l’aise avec l’anglais, la flippée des virus qui a plastifié toute sa voiture tel un bunker à l’épreuve des virus et tous ces visages anonymes plus ou moins mutiques voire tellement profondément dans leurs pensées qu’aucune réponse à nos questions n’est donnée.

L’homme avait repéré qu’un marché se donnait sur les quais. Ma correspondante américaine – entendez par-là une jeune fille rencontrée en échange scolaire adolescente avec qui j’ai gardé contact depuis – qui a vécu un moment sur SF nous y avait vanté les mérites d’un fromager.

A défaut de marché comme nous pouvons en trouver dans nos régions françaises, il s’agit plutôt, sous les halles, d’un ensemble d’épiceries fines et d’artisanat luxueux. Malheureusement l’épicerie fromagère est fermée pour travaux au grand damne de l’homme qui rêve d’un camembert bien coulant.

L’endroit parfait pour trouver du caviar, des champignons fins ou encore une bonne bouteille de whiskey.

Nous jouerons les gourmands en prenant une barquette de fraises à un étal extérieur que nous picorerons en attendant le tram.
Elles sont délicieuses.

Arrêt au Pier 39 pour faire le tour des boutiques.

Il s’agit principalement de boutiques de souvenirs tous identiques aux prix similaires. Rien de bien folichon mais des articles qui font sourires l’homme. Je vous laisse juge 😉

Nous appellerons les grands-parents paternels en front de mer puis le parrain du lutin, sous l’œil attentif d’un goéland (ou est-ce une mouette américaine ?) pas même effrayé(e) par notre présence.

Nous irons nous sustenter chez Boudin, où le passage éclair hier avait alléché l’homme. Restaurant plus gastronomique que les traditionnelles échoppes ou fast-food. À titre personnel j’aurai bien tenté un chariot de rue proposant des hot-dog à la mexicaine aux odeurs alléchantes mais nos estomacs d’européens le supporteraient-ils ? Dans le doute on s’abstient.

L’homme se laisse tenter par un bouillon de crustacés et coquillages. Moi par des ribs et les enfants par des burgers. Le tout est excellent. Nous prendrons même un dessert, un pudding façon pain perdu pour moi et une glace façon sundae pour les gnomes.

Le ventre plein, nous rejoignons la gare des cable car, en bas de Hyde Street, la ligne la plus ancienne de San Francisco. Il y a de l’attente qui nous permet de voir le retournement manuel des cable car: les conducteurs les poussent jusqu’à la plaque de retournement qu’ils déplacent à la force de leurs bras jusqu’à ce que la voiture soit alignée avec les rails de départ.
50 minutes plus tard, nous prenons place. L’homme et la lutine de mettent debout sur les côtés et nous voilà partis.

Nous décidons de nous laisser guider et de ne descendre que sur le chemin retour. Le conducteur est jovial, son acolyte est prolixe sur l’origine de ces wagonnets initialement tirés par des chevaux.

Les routes sont raides, c’est impressionnant. Certains passages sont ardus avec les voitures garées sur les bas côtés quand ce n’est pas une camionnette de livraison qui oblige les passagers extérieurs à se plaquer contre les barres pour ne pas dépasser et heurter le véhicule. Eh oui, le cable car ne peut pas se déporter ! L’homme a vu de très très près le rétroviseur !!

Sur les bancs de bois, nous glissons à chaque montée. Le lutin s’endort doucement bercé par les cliquetis.

Nous nous arrêtons au niveau de Lombard Street, cette rue qui serpente parmi les hortensias et qui est, à l’instar des routes vallonnées, souvent mise en scène dans les films, d’après l’homme car je n’ai – personnellement – aucune référence cinématographique en tête à vous donner !

De nombreuses voitures empruntent à petite vitesse cette route qui n’a rien à envier à nos routes sinueuses de montagnes. Nous la descendons tranquillement à pieds.

Un Uber plus tard, nous voilà sur l’aire de repos, réputée pour son point de vue, près du Golden Gate, en sortie de San Francisco pour une traversée à pied.

C’est très réglementé. Un côté est réservé aux vélos, l’autre aux piétons. Il n’y a qu’à certaines heures que la partie piétons peut être partagée avec les vélos.

Le temps d’assimiler ces particularités, nous passons sous le pont où nous pouvons observer son architecture et les filets anti-suicide récemment installés. Il s’agit de filets métalliques en croisillons. Ce qui nous fait bien rire quand j’aborde avec ma petite famille la possibilité de finir en frites si on se jette un peu trop fort… L’homme quand à lui se demande si un suicidé se retrouvant sur ces filets ne chercherait pas à poursuivre sa chute en se jetant dudit filet…

J’aime cette photo. Alors ceci est un grillage, hein, sous le pont, pas un filet dans lequel le photographe se serait jeté. Je vous rassure. Vous apercevez les filets sur la gauche.

Ce sont sur ces interrogations que nous le traversons à pieds pour revenir vers San Francisco, près de 3 km à pas tranquilles. Les filets ne sont pas encore installés partout (c’est en cours) et des téléphones d’urgence sont régulièrement disposés pour permettre aux personnes dépressives prêtes à faire le grand saut de joindre un centre d’aide destiné à le dissuader de mettre fin à ses jours. En voyant la hauteur, nous imaginons la force de la chute malgré l’eau en contrebas.

Flappis mais contents de notre journée, nous retournons au RV Park. Après avoir récupéré notre 4-pat, plus tardivement en raison de notre retard sur l’horaire initialement prévu, nous filons profiter de la piscine avant de dîner.

De jeunes hollandais sont présents. Ils tentent de communiquer mais nous sommes peu réceptifs et l’absence de répondant des gnomes dans la langue de Shakespeare finit par les lasser. Nous passons un bon moment en famille dans l’eau chauffée avant un dîner rapide et frugal et une bonne nuit de sommeil.

Demain nous dirons au-revoir à San Francisco.

Et voilà pour ces quatre jours.
Vous pouvez reprendre une activité normale.
Attention aux crampes, courbatures et autres fourmillements.

Si vous m’avez lue jusque-là, je vous remercie de votre attention, j’espère ne pas vous avoir (trop) ennuyé. Si vous vous êtes endormi avant la fin, je ne vous en tiens pas rigueur. Dans les deux cas je vous souhaite une bonne nuit (oui même si vous lisez ce billet de bon matin, vous aurez ma salutation pour ce soir comme ça).

PS: En cas de plainte sur la longueur du billet, veuillez vous adresser directement à l’homme qui m’a suggéré de faire l’intégralité de San Francisco en un unique post histoire de rattraper le retard accumulé avec nos passages en zones blanches.

PS2: Avouez, vous avez essayé de faire le pliage papillon 😉

Commentaires

  1. Je suis ravie de revoir votre mascotte.
    L’homme a t il pu faire réparer ses lunettes à Chinatown par exemple ?
    Bonne idée pour le mail pour les 4 jours à SF
    Vous êtes presque à jour 😂
    😘😘😘

  2. Ces 4 journées à SF méritaient bien ce long billet. Merci pour toutes ces photos et explications !

  3. J’aurai appris comment la 4-pat est gardée en cas de non acceptation lors de vos déplacements et surtout san francisco ville très imposante
    j’ai dû aller voir ce que signifiait pier39 ; il fallait faire la recherche pour comprendre
    pas évident de tout retenir après toutes les visites que vous avez pu effectuer durant ce séjour de plusieurs jours
    demain je vais continuer votre lecture car j’ai vu que deux autres lican m’attendent
    bisous à tous les quatre
    babou et papilou

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