Pologne #2 – Varsovie

25 mai 2023

J’appréhendais que les gnomes assimilent dans la nuit ce qu’ils avaient pu voir la veille. Heureusement aucun cauchemar n’est venu les réveiller. Il faut dire que l’homme leur avait déjà parlé à plusieurs reprises de cette période de l’histoire, notamment lors de notre visite du Mémorial de Caen, et plus récemment lors de la visite de la Maison de l’Horreur à Budapest. L’homme est ainsi, il parle sans tabou de tous les sujets avec les enfants, en les adaptant à leur âge.

Nous prenons la route après le petit-déjeuner.

Les kilomètres s’enchaînent. Nous ne faisons halte que pour déjeuner et arrivons  à Varsovie en fin de journée. C’est un parking en plein centre.

Nous prenons nos vélos et allons dîner dans un restaurant proposant des spécialités polonaises. Les enfants se délectent de pierogies ruskie (des gnocchis polonais au fromage frais) et de krokiety (des rouleaux a la viande frits), l’homme de Żeberka (ribs cuites lentement pendant plusieurs heures) et moi d’un Rosół (bouillon de poulet) avec dedans des pierogies (ravioles). Nous accompagnons cela de jus multifruit, chaud et froid, d’une bière aux fruits façon sangria et d’une limonade pomme-menthe. Le jus chaud me rappelle l’odeur des vins chaud. Le repas est excellent et peu cher (50€ à nous 4).

Nous reprenons nos vélos pour retourner au Lican où nous rejoignons rapidement Morphée.

26 mai 2023

Nous partons à pieds pour visiter Varsovie. Première étape à la Cathédrale Saint-Jean que nous avions vue illuminée la veille au soir.

Ce monument, détruit durant les bombardements de la ville a été reconstruit entre 1948 et 1956 sur la base des photos et documents de l’époque, ainsi que des plans originaux du 14e siècle. L’architecte en charge du projet a mêlé les anciennes structures préservées avec les nouvelles. Seuls quelques objets ont été épargnés, dont un immense crucifix dont le sort a été vu comme un miracle. Il a été replacé à l’endroit où il se trouvait dans la cathédrale originelle.

A l’entrée, une stèle est érigée en mémoire des victimes de la période communiste, où de nombreuses personnes opposées au régime (ou soupçonnées de l’être) ont péries. La cathédrale en elle-même est moins richement décorée que celles que nous avons pu voir auparavant. C’est là que les rois de Pologne célébraient leurs mariages et où leurs dépouillés reposent.

Nous visitons la crypte où sont exposés des vestiges retrouvés après l’explosion et où nous déambulons entre les sarcophages et cercueils des personnes inhumées ici dont plusieurs enfants et nourrissons. Il y a des membres de la famille royale, du clergé et le premier président Polonais assassiné 5 jours après son élection. Le lutin est assez impressionné. L’homme et lui termine rapidement le tour tandis que la lutine est intéressée par comprendre qui, quoi, pourquoi et je lui traduis les quelques inscriptions.

Les garçons nous attendent sur les bancs de la nef, écoutant l’orgue majestueux la surplombant.

Nous prenons ensuite la direction du château. Nous ne verrons que la cour, malheureusement. La visite ne se fait que couplée à d’autres châteaux des environs.

Petite escale sur la place du marché où les terrasses ont remplacées les étals. Nous croisons des calèches permettant aux touristes de visiter a ville et admirons sur notre chemin les bâtiments colorés.

Nous nous dirigeons vers une « cantine polonaise » que l’homme a repéré plus tôt. Nous passons devant le monument dédié à l’insurrection de Varsovie, en 1944 menée par la résistance polonaise contre l’occupation allemande.

Tout est inscrit en polonais bien évidemment. Nous utilisons Google Traduction pour photographier et traduire les menus. Cela nous permet de deviner de quoi il s’agit. Nos choix faits et inscrits sur une note, l’homme tend son téléphone à la demoiselle qui parlait anglais. Au menu soupe de betterave, traditionnelle ici, rouelle de porc en sauce, boudin à l’ancienne. Ce dernier est un choix erroné du lutin ayant pris l’image pour une saucisse. Je me dévoue, lui échangeant mes pierogies. Malheureusement ces derniers sont sucrés. Ce n’est pas désagréable mais surprenant. Nous nous organisons, partageant les différentes assiettes pour que chacun puisse pignocher.

Sur le chemin du retour, nous faisons un stop part une librairie – Petit Prince oblige – et par une boutique pour acheter des cartes postales. J’espère que nos cartes arrivent bien aux destinataires !

De retour au Lican, nous libérons la 4-pat puis prenons nos vélos pour rejoindre le Palais Łazienki ou Palais sur l’île, et son parc. La ville propose de nombreuses pistes cyclables, agréables et bien protégées. Les vélos sont bien admis, nous en croisons plusieurs, et ce même sur les rares voies que nous empruntons où il n’y a pas de piste dédiées. Les gnomes sont heureux de pouvoir pédaler.

Nous faisons une halte aux jeux d’extérieur à l’entrée du parc Łazienki. Nous leur offrons une glace avant de nous balader dans le parc. Avec ses plus de 40ha c’est le plus grand parc de la ville. Il se parcoure exclusivement à pied. A l’origine il s’agissait une zone de chasse pour les ducs de la région.

Nous découvrons une première partie d’inspiration japonaise, qui nous met directement dans une atmosphère apaisante.

Nous rejoignons le Palais sur l’île, où un paon nous fait l’honneur de faire la roue. Le palais date du 18e siècle, il s’agit d’un pavillon de chasse réhabilité en villégiature privée pour le futur roi Stanisław II August (reigne de 1764-1795).

L’ambiance est romantique à souhait, le palais se trouve entre deux étangs où nagent d’énormes carpes et autour desquels les paons défilent.

Nous sommes charmés par cet endroit d’autant que le soleil est au rendez-vous. Varsovie est une ville que l’homme et moi avons trouvé vraiment très agréable à l’instar de Budapest.

Nous retournons au Lican en vue de reprendre la route et poursuivre notre remontée. 

Ce soit le nous faisons escale près de Waniewo où se trouve un marais. Nous nous garons sur le parking de la paroisse et partons nous balader dans le marais. Deux jeunes chevaux sur le chemin du marais vifs et curieux de la 4-pat se laissent caresser et nous suivent jusqu’à ce que leur enclos ne leur permettent plus de le faire.

Des infrastructures sont en cours de construction pour permettre aux visiteurs de parcourir le marais sans l’abîmer: passerelles, guets, tours d’observation.  C’est une partie de la rivière Narew, longue de 490km entre la Pologne et la Biélorussie, qui crée un quadrillage de marécages propices aux écosystèmes.

Les enfants rollent et patinent pour se défouler sur le parking. Soirée tranquille.

Commentaires

  1. Tes enfants étaient bien préparés.. Ton homme gère, et tu n’es pas en reste.. Au risque de me répéter.. vous êtes chouettes tous les 4..
    Bravo à vous, bonne découverte de la Pologne , et bisous à vous 4

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