LICAN

27 mai 2023

Nous sommes réveillés au son des chants liturgiques provenant de l’église voisine.

Après le petit-déjeuner, nous prenons la route. Nous observons de nombreux nids de cigognes et cigognes elles-mêmes. Je crois que je n’en avais vu que rarement et uniquement dans l’est de la France.

Nous traversons la frontière lituanienne tout aussi anonymement que les autres frontières de l’union européenne.

S’enchaînent les champs de colza sur des kilomètres avant d’arriver en fin d’après-midi à Vilnius, capitale du pays. Nous voilà embarqué dans des tours et détours sans fin au gré des interdictions temporaires. Il y a un semi-marathon en cours et les voies d’accès sont fermées.

L’homme agacé finit par se poser sur un parking en périphérie en attendant que les « bouffeurs de graines » (son expression) aient fini leur course…

Nous réussissons finalement à rejoindre le parking, au centre ville. Le lutin termine ses escargots en pâte à modeler, il adore. La ville n’aura pas débutée sur une bonne note avec ces blocages mais demain est un autre jour.

28 mai 2023

L’homme nous conduit au centre-ville prendre notre petit-déjeuner. La ville est réputée pour ses salons de thé. Une fois n’est pas coutume, nous prenons la 4-pat avec nous qui ne se fait pas prier.

Il fait beau. La capitale est agréable. C’est une petite ville. En prenant notre petit-déjeuner tardif, nous découvrons que nous avons « perdu » une heure. Nous revoilà sur le même fuseau qu’en Grèce. Peu importe, nous ne sommes pas les seuls et nous sommes déjà habitué des déjeu-goûters.

Nous déambulons dans les rues de la ville qu gré de nos envies et je trouve une jolie édition du Petit Prince en lituanien.

La ville est agréable.

Il y a plusieurs églises de style baroque et des bâtiments colorés.

Au détour d’une place devant une église, un orchestre de cordes est improvisé par des jeunes gens qui se produisent dans l’église dans l’après-midi. Nous entrons dans celle-ci. Superbe.

Nous faisons des haltes dans différents parcs. Les enfants jouent. Dans l’un d’eux, ils peuvent faire de grandes bulles de savon. Nous découvrons le quartier d’Uzupis, où les habitants ont décrété la République d’Uzupis – une micronation sans valeur juridique – et sa constitution en plusieurs langues. Les articles sont tantôt drôles, tantôt plein de bons sens et de bienveillance. La photo n’est pas top, les plaques reflètent…

Nous retournons au Lican puis prenons la route. Arrêt au château de Trakaï. Nous dejeu-goûtons puis partons faire une petite balade digestive autour du lac et voir le château.

Il est trop tard pour le visiter mais c’est un lieu très agréable. Le château de style Gothique sur la presqu’île sur le lac Galvė, un des nombreux lacs de la région, date du 14e siècle pour le grand Duc de la région. Il a été restauré dans les années 50.

La ville de Trakaï est, au 13e siècle, le centre névralgique du pays, seconde capitale historique après Kernavė. En raison de sa splendeur, elle devient le lieu d’apparat des Ducs de Lituanie après que la capitale ait été établie à Vilnius. Au cours de la seconde guerre mondiale, la ville est le théâtre d’exécutions en masse des populations juives par les unités mobiles d’extermination du régime nazi. C’est aujourd’hui une ville qui brasse les nationalités et les religions catholiques et juives.

Nous poursuivons nos déambulations au bord du lac.

Nous reprenons la route, une fois encore. Les champs de colza défilent et l’homme se fait un petit délire musique entre chansons d’apéro-camping et chansons paillardes… Dont une de Patrick Sébastien qui reprend les comptines en version osée qui nous a bien fait rire. Attention vos oreilles !

Quelques musiques plus tard, nous retournons à des sons plus convenables.

Enfin, nous arrivons à 23h heure lituanienne, à Jurgaičiai. Une aura crépusculaire illumine encore le ciel.