Epidaure & Mycènes
01 avril 2023
Aujourd’hui c’est le jour des blagues… Fool’s Day en anglais. Vous avez eu un aperçu de ma propre blagounette dans un précédent billet (ici si jamais).
L’homme débute fort avec un feutre pour dessiner une moustache à sa fille qui dort encore. La pointe fine réveille la demoiselle ayant cru à une aiguille. Autant dire que c’est un réveil mi-figue mi-raisin.
Pendant le petit-déjeuner, nous sommes assaillis de poissons collés sur nos fenêtres par les enfants voisins. Les nôtres n’en n’ont pas préparé.
Vient le lavage des dents. L’homme tend à ses enfants leur brosse à dent et un verre d’eau. Le brossage débute. Alors que le lutin ne fait que marquer un temps d’arrêt pour regarder sa brosse à dent avant de reprendre, la lutine se met à hurler et courir à la salle de bain pestant contre son père qui a salé leur dentifrice…
Je vais donc jouer le juge de paix auprès de la lutine qui oscille entre rire et colère. Vient ensuite la vengeance. Elle cherche des idées sur Internet puis me met dans la confidence.
Nos voisins quittent le spot, c’est le moment des au-revoirs. Eux poursuivre en sens inverse de nous.
Nous rangeons le Lican pour le départ. La lutine piétine de voir sa vengeance assouvie.
Enfin l’homme daigne se laver les dents à son tour. C’est un dentifrice à la mayonnaise qui l’attend (j’avais procédé à mon brossage avant que la lutine ne mette de la mayo dans le goulot du tube…heureusement !). Il sourit en coin de la blague de sa fille et retire la majorité du condiment. La lutine rigole de sa blague. Jusqu’à ce que l’homme se rince la bouche… à l’eau salé.. et recrache allégrement (heureusement il se lavait les dents dehors).
Petite cerise sur le gâteau imprévu à l’initiative de votre serviteur, la lutine n’ayant pas voulu qu’il la voit aller chercher de l’eau de mer. Une lutine hilare. Un homme bien piégé et bon joueur. Un lutin qui n’est pas en reste dans les « bien fait ».
Après ces frasques, nous prenons la route.
Epidaure
Nous débutons par le théâtre à l’acoustique étonnante.
Construit au 4e siècle avant JC, il est l’un des monument les mieux conservé du Sanctuaire d’Asclépios, divinité de la médecine. Malgré son origine hellénique, il n’a pas subit de modifications lors de la domination romaine au contraire d’autres théâtres Grecs. Mis à jour au 19e siècle, il a fait l’objet de plusieurs projets de restauration entre les années 1950 et 2010.
Nous laissons passer les troupeaux d’adolescents. La scène mesure environ 20m de diamètre avec en son centre la base d’un ancien autel. Il pouvait recevoir jusque 12 000 personnes.
Puis la lutine se place au point central tandis que nous restons sur les gradins. Lors des festivals en l’honneur du dieu-médecin, des pièces ou des concerts autant que des jeux athlétiques pouvaient y être présentés. Aujourd’hui, il est encore utilisé lors du Festival D’Epidaure, en été.
Elle entame son discours et nous arrivons à distinguer ce qu’elle dit même si sa voix n’est pas suffisamment forte et grave pour tout comprendre.
L’homme va s’y essayer ensuite, déclamant un poème de Paul Eluard « La courbe de tes yeux« . Sa voix plus forte, une fois la bonne tonalité trouvée, est bien plus audible sans pour autant crier. Impressionnant. Il est applaudi par un groupe de français plus bas, venus s’installer entre les deux performances.
Nous terminons par un passage dans le musée, le lutin n’y tenant pas nous en faisons le tour rapidement tous les deux. De nombreuses statues et colonnes retrouvées lors des fouilles.
Nous traversons rapidement une partie du site archéologique.
Nous y observons les vestiges de logements carrés et d’un théâtre plus petits.
Nous reprenons la route.
Mycènes
Nous débutons notre promenade au sein de cette ville datant de l’âge de bronze, dont la fondation est attribuée à Persée. Toute en espalier, la citadelle de Mycène a été construite au 13e siècle avant JC mais quelques vestiges attestent d’une utilisation des lieux entre le 3e et le 4e millénaire avant JC
Notre entrée dans la citadelle se fait par la porte aux lions, entrée principale.
Le complexe du palais se situe sur le sommet de la colline tandis que différents bâtiments à l’intérieur de la cité, telle la citerne, le grenier ou encore le quartier des artisans, ou en dehors de la cité, telles des sépultures.
La visite s’articule autour d’un parcours bien organisé qui permet d’observer chacun des vestiges et d’atteindre le sommet de la colline où le palais était érigé.
Une partie du palais a été détruite puis reconstruite au cours du 12e siècle avant JC, perdant néanmoins de sa superbe et de son influence. Mycène n’a pas été désertée après la destruction du palace comme l’indique la découverte de nombreux vestiges ultérieurs. Au 7e siècle avant JC, un temple Archaïque a été érigé au sommet de la colline puis un autre au 3e siècle, Hellénistique, est venu s’implanter sur les restes du précédent.
L’accès à la citerne, en redescendant par l’autre côté du palais est digne d’un film d’horreur, dans lequel nous nous aventurons. Rassurez-vous, notre descente est vite arrêtée par une grille nous interdisant l’accès à la suite de l’escalier.
Nous ressortons de la citadelle par la même porte que celle où nous étions entrés.
Le lutin fatigant de cette grosse journée, riche en visite et en histoire, nous nous installons sur un banc près de la sortie tandis que l’homme et la lutine descendent observer les sépultures, véritables tombeaux.
Nous regagnons notre Lican, fourbus, et reprenons la route pour atteindre cette fois notre spot pour la nuit, le camping Atreus à Mycènes.
Personne pour l’accueil, nous partons nous installer tandis que je pars en quête d’un responsable. Un hollandais arrivé en même temps que nous téléphone et semble se faire guider vers un emplacement. Arrivent d’autres hollandais, tous en camping-car de location. J’aperçois ensuite une jeune femme qui semble être des lieux. Je lui fait comprendre que je ne suis pas avec la tribu qui vient d’envahir le camping et elle me confirme que nous pouvons rester sur notre emplacement.
Les enfants vont jouer dehors tandis que les plus jeunes hollandais se dispersent également à grands cris.
Au moment où j’amène les gnomes au douche, débarquement des hollandais qui envahissent l’ensemble des cabines. Heureusement les gnomes sont déjà dans les leurs, je n’aurai malheureusement pas cette chance, ni plus tard car la douche de mes gnomes est rapidement écourtée par un manque d’eau chaude.
La soirée est néanmoins plus calme que ce que ne laissait présager les premiers instants de ces voisins impromptus.
et bien le poisson d’avril continue ! les trouvailles de se laver les dents avec surprise sont excellentes ! belles idées
les lions : ils ont perdu leurs têtes ! ou dois je mettre une loupe pour les voir
les doses d’eau des douches doivent être certainement étudiées pour éviter les abus
bisous
Les têtes de lion sont usées en effet.
Bravo La lutine pour les blagues.. Ca promet !! J’adore..
L’homme connait par coeur des poèmes à déclamer.. Il gagne à être connu celui là.
Bisous à vous, joli théatre.. Et Bravo à la Lutine, d’avoir osé s’essayer à la dramaturgie en cette belle scène..
Il l’a cherché avant de le déclamer 😉 Mais il mérite tout de même à être connu 😉
La lutine a de qui tenir, et je ne parle pas de moi.
La fée du blog tu t’es trompée c’est la porte des lionnes .
Site classe à l’Unesco
Toutes mes confuses chère mère… Je m’appuie sur les descriptifs, en anglais, et il s’agissait des Lion Gate ce qui peut être tout autant Lion que Lionne et j’avoue ne pas avoir été regardé de plus près entre les pattes desdits félins…